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pdv omniscient
[retour au présent]

Alors que Shoto posait ses cahiers sur son pupitre, Aizawa entre dans la salle de classe, en prenant soin de bien fermer la porte, ce qu'il ne fait pas d'habitude. Il se place à son bureau, reste debout devant celui-ci, y pose ses mains d'un mouvement brutal, puis lève la tête vers ses élèves.

Aizawa : Nous avons du nouveau.

Uraraka : Au sujet de (T/P) ?

Aizawa : Oui.

Le bicolore lève sa tête pour regarder son professeur principal, les yeux remplis d'espoir.

Aizawa : Je ne sais pas si on peut vraiment appeler ça une bonne nouvelle, mais nous avons bel et bien la confirmation que (t/n) a été enlevée. Par qui ? Nous ne savons pas encore.

Katsuki : Tch, sûrement les vilains.

Aizawa : C'est ce qu'il serait logique de penser. Malheureusement, Hawks ayant infiltré la ligue des vilains, il nous a confirmé qu'il n'y a aucune trace de l'adolescente et que son enlèvement n'est probablement pas lié à Shigaraki et sa bande. Pour tout vous dire, cela nous aurait facilit la tâche.

Kirishima : Ils ont pourtant bien kidnappé Bakugo.

Aizawa : Certes, mais c'était une erreur de jugement. Souviens-toi, ils voulaient convaincre Bakugo de les rejoindre car ils le pensait facilement influençable à cause de son caractère.

Izuku : Étant donné que (t/p) et Bakugo ont des caractères opposés, ce ne serait pas bénéfique pour eux, en effet.

Tenya : Pour essayer de rallier un élève à leur cause, il aurait été plus gratifiant de kidnapper Kaminari, par exemple.

Denki : Je ne sais pas vraiment comment le prendre...

Aizawa : Enfin, plusieurs super héros sont quand même allés surveiller les lieux où elle serait potentiellement. Hawks continue son infiltration, comme prévu. Certes, les risques pour que la ligue des vilains gardent (t/p) en otage sont faibles, mais pas nulles non plus.

Yaoyorozu : Si ce sont bel et bien eux, pourquoi ? Ça pourrait être pour son alter, mais je ne vois pas en quoi pouvoir manipuler la terre les intéresseraient.

Aizawa : N'oublie pas que ce genre de personnes ne s'intéressent pas qu'aux alters.

Minoru : Tu m'étonnes, vu son physique...

Kyoka : Minoru, ce n'est pas le moment.

Aizawa : Enfin, j'en reviendrai à vous lorsque nous aurons plus d'informations. Bien-sûr, vous ne parlez de tout ça à personne.

Il commence à se lever pour partir, mais il s'arrête juste devant la porte.

Aizawa : J'oubliais, étant donné que ça ne fait que deux semaines qu'elle a été enlevé, il y a de fortes possibilités qu'elle soit toujours en vie. Je ne pense pas que la ou les personnes qui la retienne ne lui veuille du mal.

****

pdv (t/p)

J'ouvre doucement les yeux, en me relevant. Dormir sur une planche en guise de lit n'est vraiment pas confortable.

Je rapproche mes mains de mon visage pour me frotter les yeux, mais les chaînes qui relient mes poignets aux murs m'en empêche.

Je ne sais pas combien de temps j'ai passé ici, mais j'ai toujours aussi peur.

Je ne sais pas non plus comment j'ai pu me retrouver enchaînée ici, dans une petite pièce sombre, en culotte, avec seulement un grand t-shirt noir et un petit plaid déchiré pour me réchauffer.

Tous les jours, je vois un homme passer ses deux yeux à travers le petit trou dans la porte et me regarder.

Je ne sais pas qui il est, car lorsqu'il m'apporte à manger, il prend soin d'éteindre le peu de lumières qu'il reste. Il ne parle pas non plus.

Le bruit de la porte qui s'ouvre me sors de mes pensées et mes yeux se dirigent directement vers celle-ci. Un frisson de peur me parcourt, lorsque je vois la silhouette de celui qui me garde ici depuis je ne sais combien de temps. Il n'avait pas plongé l'endroit dans le noir, pour une fois.

- : bien dormi, ma belle ?

Sa voix grave retentissait dans mon cerveau. Dire qu'il n'a pas une belle voix serait mentir.

J'ai des dizaines de questions à lui poser, mais à cause de la peur, ma voix n'arrive pas à sortir, la seule chose que j'arrive à faire est le regarder.

Je tremble de tout mon être, l'esprit totalement embrouillé. J'avais je n'avais ressenti ce sentiment, du moins, pas de manière aussi intense. Je veux juste partir de cet endroit, retrouver Shoto et les autres et reprendre ma vie d'avant. Mes larmes coulent encore plus. J'essaye d'hurler, mais, sans surprise, aucun son ne sort. Mes yeux se ferment et mes paupières se crispent.

- : Tu n'as pas à avoir peur, tu sais ? Je t'aime trop pour te faire du mal, ma belle.

J'entends ses pas se rapprocher, je le sens tout près. Il attrape mon menton du bout de ses doigts et le relève vers lui.

- : bordel, je t'aime tellement. Tellement fort.

J'essaye de sortir quelques mots, même de produire un son, mais à part d'espèces de petits gémissements, rien ne sort. J'ouvre doucement les yeux, et distingue un visage à la mâchoire carrée et aux cheveux ébouriffés. Ses yeux sont encrés dans les miens, tellement que ça en devient envoûtant.

Il approche ses lèvres des miennes. J'essaye de me défendre comme je peux en tournant la tête sur le côté. J'agite mes jambes dans tous les sens et essaye de tirer sur les liens retenant mes mains.

- : tu t'énerves ? Mais je ne t'ai rien fait. Tu n'as pas à avoir peur de moi, (t/p).

L'homme s'éloigne de moi et sort de la pièce. Il revient environ cinq minutes plus tard, avec une autre chaîne dans les mains. Il verrouille soigneusement la porte en laissant les clefs dessus, inaccessibles pour moi car la porte est à l'autre bout de la pièce.

Quand bien même je le voudrais, je ne peux pas m'enfuir. Ce serait trop risqué et comme je m'y attendais, ces chaînes neutralisent mon alter.

L'homme se positionne sur moi et s'assied sur mes cuisses.

- : ne t'inquiète pas, ça ne fera pas mal.

𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐦𝐨𝐢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant