2 ans

319 18 6
                                    

Stiles avait quitté la ville il y a de cela 2 ans. Après le nogitsune, il avait eu besoin de réfléchir, et de s'éloigner de tout ça. Personne ne pouvait vraiment lui en vouloir, il avait traversé des épreuves difficiles, et un esprit démoniaque était entré dans sa tête pour jouer avec son esprit. C'était traumatisant. Tout le monde pouvait le comprendre. Mais il y en avait qui ne lui pardonnaient pas. C'était injuste, mais là aussi, on pouvait les comprendre. Stiles était parti sans un mot, comme ça, du jour au lendemain. Et il n'avait plus donné de nouvelles depuis.

La meute l'avait d'abord cherché partout, pendant des mois. Les loups-garous étaient très possessifs, et ils ne supportaient pas que leur ami les abandonne. Puis, quand ils avaient compris que le brun ne reviendrait pas, et qu'il avait disparu de leurs radars, ils pleurèrent. Beaucoup. Il y eut des cris, des disputes, de la colère. Ils ne comprenaient pas pourquoi il était parti. Puis, la rage s'était transformée en colère froide. Oh, ils lui en voulaient, et pas qu'un peu.

Rapidement, les problèmes si familiers à cette ville étaient apparus, menaçant la vie de tout le monde. Les loups-garous avaient alors dû se concentrer sur leurs adversaires. Etablir des stratégies et des plans. Là encore, l'aide de Stiles aurait été la bienvenue : il était le plus rusé et intelligent d'entre eux. Mais son absence faisait plus de bruit encore que ses longs flots de paroles ininterrompus. Il fallu se débrouiller sans lui. Petit à petit, la meute se souda un peu plus, jusqu'à oublier leur ami. Il était parti, et alors ? Ils avaient prouvé qu'ils n'avaient pas besoin de lui. Cela n'empêchait personne de déposer des fleurs sur sa « tombe » chaque année.

Stiles savait qu'il n'était pas le bienvenu. Mais il avait fini de se reconstruire, de réparer les dégâts que le nogitsune avait causé. Et il était de retour. Il n'était pas stupide, il ne se précipita pas dans le loft qui abritait la meute. D'une part, car ils avaient peut-être déménagé, deux ans, c'est long. D'autre part, il n'avait pas le courage de leur faire face. C'était lâche, mais s'ils l'avaient vraiment oublié, il n'avait aucun droit d'entrer à nouveau dans leur vie et faire comme si de rien n'était.

Le jeune homme n'avait absolument pas prévu de se retrouver devant la meute dans ces conditions, ni si tôt. Il se baladait tranquillement en forêt, quand une énorme bête lui sauta dessus. Surpris par le poids, Stiles tomba à la renverse, les crocs du loup près de sa mâchoire. Il ne reconnaissait pas ce visage, peut-être un nouveau de la meute. En tout cas, il ne voulait pas être pris pour un ennemi, donc le brun ne bougea pas. Il pensait juste que le garçon le laisserait partir, et que l'incident serait clos, mais apparemment, il en avait décidé autrement.

C'est ainsi que Stiles fut trainé jusqu'au loft. Il ne pouvait plus y échapper, les autres avaient dû sentir son odeur. Et même s'il trouvait le moyen de s'échapper, il savait qu'il ne serait pas tranquille. Les autres réclameraient des explications justifiées. La porte s'ouvrit et le garçon le jeta presque à terre, avec hargne. Stiles n'osait pas relever la tête. Il avait peur de leur réaction. Mais devant le silence, il finit par le faire. Il avait face à lui toute la meute au complet. Derek, Lydia, Scott, Jackson, Isaac, Allison, Boyd, Erica et deux autres visages inconnus.

Il se releva en époussetant son jean. Il se sentait mal à l'aise, et il ne savait pas trop quoi faire. Lydia s'approcha de lui, les sourcils froncés. Elle semblait chercher dans sa mémoire qui il était. Cette constatation le blessa, mais il l'avait mérité, il supposa. Toute pâle, la jeune femme recula de trois pas. Maintenant, ils se souvenaient.

- Stiles ? chuchota-t-elle.

- Ca fait longtemps, Lydia.

Il eut un sourire gêné, et avant de comprendre ce qu'il se passait, sa tête partie sur la droite. Il venait de se faire gifler, et pas en douceur. Il ne dit toujours rien, après tout, elle avait raison de réagir ainsi. Il inspira un grand coup, prêt à faire des excuses.

Os SterekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant