- épilogue -

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«I'm glad that it happened, I mean it»

«I'm glad that it happened, I mean it»

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J'peux pas finir cette lettre de merde que tu vas brûler après lecture sans te remercier.

I'm glad it happened, I mean it.
Between us, I think there's something special
And if I lose my mental, take my hand, even if you understand, hold up.

En 3005, personne ne se souviendra de mon échec cuisant. J'ai essayé de t'aider, de faire en sorte que tu m'aimes et tu m'as envoyé chier sans dire un mot, sans faire un geste.
Tu m'as envoyé chier en disant rien. En étant silencieuse face à la plainte de mon cœur. Tu ne m'as jamais remercié quand je t'aidais, mais au final tu sais pas ce que c'est la reconnaissance, donc est-ce que je peux vraiment t'en vouloir ?

Bref, merci. Parce que maintenant, même si les paillettes qui obstruaient ma vue et ma conscience sont parties, je me rends compte que cette relation toxique, cet amour à sens unique est quand même la plus belle chose qui me soit arrivée, dans toute mon existence de merde.

Merci d'avoir alimenté mon seul espoir, jusqu'à ce que je me noie dans mes utopies. Merci d'avoir pleuré sur mon épaule et m'avoir fait me sentir spécial. Merci de ne pas m'avoir aimé.

Je t'aime à en crever.
Je t'aime à n'en plus pouvoir respirer.
Je t'aime et je me hais de ne savoir faire que ça : attendre que tu viennes déposer tes larmes sur mon sweat sans pouvoir résoudre tes problèmes.

Je regrette un peu mon innocence et mon enfance. J'aurais aimé avoir un rêve autre que de caresser tes cheveux.





































Je serre la lettre contre mon torse.
Je suis l'assassin de ce pauvre garçon qui m'aimait. Mais moi, j'ai pas bon cœur. Moi, je sais pas rendre l'amour qu'on me donne. Personne ne m'a appris.
Mes larmes, de plus en plus violentes, coulent sur mon cou, mes mains et la lettre. Je serre le sweat qui était dans le même colis que la lettre, le même sweat rose pâle sur lequel je pleurais tous les weekends à 5 heures du matin.


- Pleure dessus tous les weekends, si t'en as besoin. Tu feras cela, en mémoire de moi -rire-.

- Ta gueule, garde le, il pue la lean.

- Si je meurs avant toi, t'en prendras soin, hein ?

- Je le mettrai sur un autel de roses fraîches, avec de l'encens à la tulipe et à la glycine blanche. Et je prierai devant tous les weekends.



Tu méritais de vivre.
Pourquoi tu l'as fait ?!

J'aurais donné mon âme au diable et celle de tous mes descendants pour pouvoir pleurer encore une dernière fois sur ton épaule.

Et cette fois, te remercier.






FIN,
~talen_tueuse

3005Où les histoires vivent. Découvrez maintenant