Chapitre 16 : situation déplaisante

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NEWT

J'avais pensé à cette possibilité toute la nuit. Je devais en avoir le coeur net. Si Marie était vraiment dans le Labyrinthe pour je ne sais quelle raison, je devais aller la sortir de la.

MARIE

Génial.

J'étais dans une situation merdique. Je dirais même plus que merdique. Si j'arrivai jusqu'au Bloc à temps, j'allais devoir expliquer ma petite escapade, de plus, il n'est pas sûr que les garçons me pardonnent quand ils auront découvert que j'ai volé ce qui aurait pu nous permettre de nous enfuir

Je voulais pleurer mais je n'y arrivais pas. Je marchai, encore et encore.
J'empruntai un virage. J'arrivai dans un couloir où la lumière était plus forte qu'auparavant. Je plissai légèrement les yeux. Les portes. Les portes étaient là.

J'étais revenue au Bloc. J'oubliai d'un coup la futur possible semaine au Gnouf que j'allais passer et couru. J'avais mal, très mal. Mais je courrai. Une immense vague de soulagement s'était emparée de moi. Le béton sur lequel je courrai depuis un jour se transforma en herbe. J'étais sur de l'herbe. J'avais l'impression de revivre. Je m'y allongeai. Les Blocards me virent et accoururent.

- MARIE ?! cria Newt.

Il s'assit au près de moi en mettant sa main derrière mon dos pour me soulever. Je ne voulais pas m'évanouir. Je n'étais pas faible. Je devais leur dire ce que j'avais trouvé. Mon esprit était brouillé par toutes sortes de pensées.

- Newt...

Je luttai, je devais à tout prix rester éveillée. Il n'était pas question de m'écrouler encore une fois. J'avais fait le plus dur, je pouvais bien rester encore consciente.
Contre ma volonté, mes yeux se fermaient.

- J'ai trouvé la...

J'hurlai. On venait de m'injecter une aiguille dans le bras. Celui qui était couvert de veine noires. Ma vision se troubla, ma gorge me brûlait toujours mais mon cerveau m'obligeai d'hurler. La douleur était infernale.

Marie ?

Je n'entendais plus rien.
Je ne voyais plus rien.
Je puisais dans mes dernières forces pour faire parvenir le message aux Blocards.

- Sortie...

Le noir m'envahît.
Oh non, pas encore, pitié.

***

- Marie ?

J'ouvris les yeux. J'étais sur le lit, chez les medjack. Newt était assis là, neutre.

- Newt... murmurai-je.

Je m'apprêtai à me lever quand une force me retint. Je tournai la tête. Mes mains était attachées par des sangles. Je regardai Newt. Il sourit.

- Newt ?

Il s'approcha de moi et m'effleura la joue. Ce n'était pas Newt. C'était impossible. Je ne ressentais pas les mêmes sentiments. Il ne dégageait pas cette aura chaleureuse.
Je fermai les yeux.

- Marie... soupira-t-il.

Je les ouvris immédiatement. Ce n'était pas sa voix. Ce n'était même plus Newt. Je n'étais même plus attachée sur le lit. Je n'étais même plus au Bloc.

Une forte lumière m'aveugla. J'étais dans un couloir semblant s'étendre à l'infini. Il était jonché de portes en bois desquelles se dégageait toutes sortes de couleurs : bleu, jaune, rouge, vert...

Mécaniquement, j'ouvris la première et entra. Je me trouvai dans une salle de bowling pleine. Les gens ne semblaient même pas s'intéresser à ma présence. J'avançais. Je reconnus certains visages qui me semblaient familiers tandis que d'autre m'étaient totalement inconnus.

J'avançais encore. Je vis des familles heureuses, jouant tranquillement avec leurs enfants tandis que d'autres s'amusaient entre amis. Pourtant, l'ambiance était plus que pesante. Soudain, un cri. Un cri effroyable, inhumain.

Petit à petit, je ressentis une immense chaleur qui devenait rapidement insupportable. Mes yeux s'écarquillèrent. Les gens brûlaient, fondaient. Leur visage se déformait. Certains prenaient littéralement feu. Ils hurlaient, cherchant désespérément quelque chose pouvant éteindre les flammes. Ceux qui fondaient étaient écroulés sur le sol. Leurs membres semblaient s'être incrustés dans celui-ci.
Ce spectacle était digne des enfers. Je fermai les yeux mais restai silencieuse. Je n'arrivai pas à hurler.

Quand je les rouvris, je me trouvai à nouveau dans ce couloir, j'entrepris donc d'ouvrir la deuxième porte. Quelque chose m'y forçait.
J'étais dans une forêt. Une forêt a moitié carbonisée. Mais je ne ressentais pas la même ambiance que tout à l'heure, celle-ci était plus agréable. Je marchai, allant je ne sais où.

Soudain, une voix. J'entendis une voix venir de derrière les arbres. Non, même plusieurs voix. Je commençai a courir et aperçu un petit village, enfin, plutôt un amas de bois brûlé formant quelques cabanes. Une voix résonna.

- Mark et Alec vont revenir, Trina, je te l'assure.
- Et si ils s'étaient retrouvé contre une dizaine d'homme ? On se sait pas ce qui a pu leur arriver, on ne peut plus garantir si ils sont en vie ou non désormais !

J'entrai dans le « village ». Une odeur pestilentielle de charogne vint attaquer mes narines, provoquant une forte envie de vomir. Plus j'avançais, plus celle-ci devenait forte et insoutenable, me provoquant plusieurs haut-le-cœur.
Je trouvai finalement les raisons de cette senteur. Des cadavres. Des cadavres partout. Ils étaient recouverts de veines, les yeux injectés de sang et pour la plupart des membres déboîtés.

Ils avait été mordus par des Griffeurs.

C'était la seule explication. Je détournai rapidement le regard, et me dirigeai vers une cabane qui avait depuis longtemps attiré mon attention. Elle semblait être la plus grand, mais malheureusement, condamné avec plusieurs planches en bois placées sur les ouvertures. J'essayai de me placer entre celles-ci, afin d'observer ce qu'il se déroulait à l'intérieur. La pièce ne semblait être éclairée que grâce à la lumière du jour qui s'infiltraient à travers les trous. Au milieu, j'aperçus une masse, allongée. Elle était de dos.

- Hé... appelai-je en espérant qu'elle m'entende.

Ce fut une réussite, la personne se retourna. Elle se leva même. Je ne pouvais toujours pas bien la distinguer. Puis, elle s'avança, lentement, jusqu'à arriver au niveau de la même petite ouverture avec laquelle je pouvais la voir.
Elle tapa violemment sur les planches de bois, comme si quelque chose de maléfique se trouvait avec elle. Je reculai directement.

Soudain, cette fois, je m'autorisai a lâcher un hurlement strident.

Le Labyrinthe - Newt (terminé) Where stories live. Discover now