01. ACHROMATOPSIE

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Quelques jours étaient passés depuis l'étrange rencontre faite par Bokuto cette soirée là, alors qu'il se rendait au parc.
Ses amis et même ses parents lui avait fait plusieurs fois la même réflexion : il semblait ailleurs, concentré sur une chose particulière qui leur échappait.

Et ils avaient bien raison, car cette chose sur laquelle le lycéen se concentrait bien plus que nécessaire, était les paroles utilisés par le garçon aux cheveux noirs.
Plus il y pensait, plus cela n'était que flou dans son esprit. Il ne comprenait pas, le jeune homme ne semblait pourtant pas aveugle : ses iris n'étaient pas blanchâtres, il n'avait pas de canne pour se repérer ni même de chien guide.

D'autant plus que cela s'était finit bizarrement : l'autre jeune homme s'était bien vite repris, très probablement embarrassé d'avoir ainsi laisser libre cours à ses émotions devant un inconnu, et était partie simplement en remerciant Bokuto.
Même cela il ne le comprenait pas, pourquoi l'avoir remercié alors qu'il n'avait fait que lui indiquer la couleur du ciel, et écouter sa peine ?

─ Peut être pour ça justement.

─ Ah Kuroo ! Tu m'as fait peu... attends tu as dit quoi ?

─ Que c'était peut être juste-

─ Nan mais je sais, juste comment t'as su à quoi je pensais ?

─ Ne demande pas si tu sais alors ! Et peut être parce que tu marmonnes à voix haute, imbécile.

Aussitôt, le grisé releva la tête vers ses camarades de classes qui écoutaient tous plus ou moins leur professeur de philosophie, seuls quelques regards croisèrent le sien, avant qu'il ne retourne la tête vers son voisin de table et accessoirement meilleur ami : Tetsuro Kuroo. Ils s'étaient rencontrés seulement cette année, s'étant retrouvés dans la même classe, et le courant entre eux était passé d'une facilité hallucinante.
C'était ce genre d'amitié qui se faisait spontanément, qui n'avait pas besoin de se construire sur des bases prédifinies : une présence, un regard et cela les avait mené jusque ici.

Sourcils froncés, Bokuto re considéra les paroles de son ami aux cheveux noirs et voyant qu'il était perdu, ce dernier détailla ses pensées.

─ Ce mec, tu as bien dis que tu avais écouté sa peine, quelque chose comme ça. Alors sûrement qu'il se sentait seul, et que ta présence lui a fait bien.

─ Tu penses ?

─ Bah j'sais pas je l'ai pas vu moi, mais c'est possible. D'ailleurs tu as parlé de couleur du ciel, un bail comme ça, c'est quoi ça ?

C'était évident, toute personne n'aurait pas compris cette partie des murmures de Bokuto, alors il décida de tout raconter à son meilleur ami dans les moindres détails, incluant les paroles qui le tracassaient tant.

Cependant, un sourire espiègle prit place sur le visage de Kuroo, un sourire que Bokuto ne connaissait que beaucoup trop bien, et qui annonçait déjà la bêtise que son ami allait sortir.

─ Et ce mec, il t'as tapé dans l'œil alors ? Il te pl- Aie !!

Un coup de pieds dans le tibia et c'était réglé.
Pendant que son ami gémissait de douleur, le professeur leur lança son regard le plus noir possible et certains de leurs camarades se retournèrent vers eux, curieux de voir ce qu'il se passait. Le noiraud se tut, par peur de se faire réprimander, alors que lui même jetait un regard de tueur à son meilleur ami.
Meilleur ami qui était à nouveau dans la lune.

Est ce que l'inconnu lui plaisait ? Non, non certainement pas, il ne le connaissait pas après tout. Il était mignon certe, mais il en fallait bien plus à Bokuto pour que quelqu'un lui plaise. Il lui fallait ce feeling, cet attachement intense.
Bokuto tombait avant tout amoureux d'une personne pour sa personnalité, il n'avait pas de style physique particulier, c'était peut être important mais à ses yeux ça ne passait qu'en second plan.
Kuroo avait tort de poser cette question, car la réponse avait été évidente : non.

INSIDE YOUR EYESWhere stories live. Discover now