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Point de vue SALMA ZAOUI
16:18
Marie : T'inquiète pas elle caresse mon épaule tandis que je lui offre un sourire plus que forcé
J'enfile mes crampons les sourcils froncés, comme depuis vingt minutes, avant de m'affaler sur le mur, j'agis comme si j'étais en avance. Je suis maintenant seule dans le vestiaire tandis que l'ensemble de l'équipe est partie à l'échauffement il y'a quelques minutes déjà.
Ce bâtard de coach m'a mit sur le banc, je suis dégoûtée, choquée et hyper remontée, je m'attendais pas à ça. Je sais que je vais rentrer à la mi-temps mais c'est mon premier match quand même, je pensais jouer quatre vingt dix minutes. Maintenant je me remet en question, j'ai sûrement du mal m'entraîner. Je sais pas. Je ne veux pas perdre confiance en moi. Mes pensées s'emmêlent, je me pose pleins de questions maintenant. Ça me donne mal à la tête tout ça.
Je me lève en soufflant avant de me placer devant le miroir pour fixer mon visage frustré ou attristé, je sais pas, j'attrape un élastique puis je quitte le vestiaire en courant. Je traverse le long couloir qui mène au terrain en trottinant puis je commence à ralentir quand j'aperçois la magnifique animation des supporters. Je suis tellement énervée que j'ai limite oublier le fait que j'étais une personne nouvelle et importante ici, du moins pour les supporters, j'avais aussi oublier que c'était ma première rencontre avec les supporters parisiens.
Je rentre sur le terrain ébahi en balayant des yeux le stade rassasié de monde tandis que les supporters s'excitent. Des cris, des sifflements mais surtout des applaudissement se font entendre après mon apparition sur le terrain ce qui provoque l'arrivée des caméramans et le regard des joueuses présentes sur le terrain sur moi, un sourire s'affiche sur mon visage et il est sincère cette fois-ci. Je salue longuement l'ensemble du stade, je check la main des quelques enfants présents sur le terrain et je fais un coucou aux caméras qui m'entouraient puis je m'approche en trottinant de mon équipe. C'est un peu gênant d'avoir toute l'attention portée sur soi même, ce n'est pas un secret.
Je regarde les feux d'artifices exploser dans le ciel avant de sourire malgré moi, on dirait qu'on joue un match de Ligue des Champions, c'est incroyable Paris, je dois avouer que l'ambiance à Barcelone n'était pas aussi extraordinaire que celle d'ici. Je regarde autour de moi en écoutant à moitié les instructions du coach adjoint puis nous commençons l'échauffement. Je suis surprise, le stade est hyper rempli, j'espère que les gens ne sont pas venus pour rien, ça me soule encore plus de savoir que je ne vais pas pouvoir offrir du plaisir aux supporters pendant une mi-temps. Mais bon, je ne peux rien y faire, mon devoir maintenant est d'attendre de rentrer sur le terrain et marquer des buts pour prouver que je mérite ma place dans cette équipe. J'ai sûrement du être trop sure de moi, je pensais débuter ce match, je pensais être un élément clé, mais le coach m'a fait réaliser que je suis comme les autres et que je dois aussi marquer mon territoire moi aussi.
