Chapitre 28

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Alexis

Léonie est enceinte de quatre mois maintenant mais nous ne vivons pas encore officiellement ensemble. C'est prévu dans un mois, mais elle passe pratiquement toutes ses journées chez moi. Quant à Clarisse, elle est chez son copain la plupart du temps, donc ce déménagement et cette séparation entre meilleures amies se fait en douceur.

Mes parents sont désormais au courant que je vais être papa, ceux de Léonie le sont aussi, et c'était vraiment émouvant des deux côtés. Ma mère en a pleuré de joie. Elle était tellement heureuse de me voir construire quelque chose avec la femme de ma vie, ça m'en a mis les larmes aux yeux aussi, et du côté de ma copine, c'était une véritable madeleine. Inconsolable ! Elle pleure pour tout et n'importe quoi, et parfois, c'en est hilarant. Mais lorsque je ris, ça la vexe, elle s'énerve et se met à bouder. Ce qui me fait encore plus rire.

Mais comment ne pas rire lorsqu'elle pleure en découvrant qu'elle ne peut plus fermer son « skinny jean préféré » ? C'est impossible. Encore plus quand elle a trouvé la méthode infaillible avec un élastique. Vraiment trop drôle, mais trop mignon.

- Alexis ? m'appelle Léo depuis le salon.

Je sors de la cuisine pour la rejoindre, ma tasse de café à la main.

- Oui ?

Je m'assieds et pose instinctivement ma main sur son ventre qui s'arrondit. Pour mon plus grand plaisir. Je la trouve chaque jour un peu plus belle pendant qu'elle se trouve chaque jour un peu plus grosse. Je l'adore.

- Je voudrais aborder un sujet important avec toi.

- Tu as enfin décidé d'acheter des nouveaux pantalons ?

Je me prends une claque sur la cuisse et ça me fait rire.

- Je suis sérieuse.

- Moi aussi. Tu devras acheter des vêtements pour femme enceinte un jour.

- Non ! J'arrive à fermer mon jean avec l'élastique ! s'insurge-t-elle. Et dès que ça ne fonctionnera plus, je trouverai une autre solution.

J'éclate de rire et lui embrasse la joue.

- Je t'aime tellement, ne change jamais.

- Tu te moques encore de moi, Alexis.

Elle se renfrogne et croise les bras comme une enfant. Je lui embrasse les lèvres et m'allonge sur le canapé, posant ma tête sur ses cuisses, le visage tourné vers son ventre. Je relève son tee-shirt et elle me rend la tâche plus facile puisqu'elle le retire complètement, restant en brassière. Elle qui n'aime pas porter des soutiens-gorge, a opté pour des brassières souples lorsqu'elle s'est rendue compte que ses seins gonflaient plus rapidement que son ventre. Elle en est au deuxième trimestre de sa grossesse, mais sa poitrine lui fait déjà mal, ce qui l'énerve beaucoup.

J'embrasse sa peau juste à côté de son nombril et ferme les yeux, restant contre son ventre que j'adore. Ses doigts se glissent dans mes cheveux et elle masse délicatement mon crâne. Elle a beau être susceptible, elle ne reste jamais fâchée longtemps.

- J'ai hâte de voir la prochaine échographie.

- C'est un petit garçon Alexis.

- C'est ton intuition, Léo. Je veux savoir si elle est vraie, déclaré-je en dessinant des lignes invisibles sur son ventre.

- Elle est vraie. Tu verras demain que j'ai raison.

- On verra.

- J'ai toujours un truc important à te dire, ajoute-t-elle.

Le braceletWhere stories live. Discover now