𝔻𝕚𝕩𝕚è𝕞𝕖 𝕣𝕖𝕡𝕒𝕤

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/!\Léger risque de spoil au niveau de la timeskip des frères Miya/!\

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Je ferme mon magasin en vitesse, je suis déjà en retard. Après avoir retiré les clés de la serrure à la hâte, je jette un dernier regard à mon échoppe, le Onigiri Miya, pas peu fier de ce petit bijou. Et dire que 'Tsumu s'était foutu de ma gueule quand je lui avais dit que j'allais monter ma propre enseigne. A vingt-trois ans passé, ce commerce fait partie de mes plus grandes réussites.

Alors que le ciel commence à s'assombrir, je me dépêche et cours en direction de l'izakaya dans lequel Maki nous a convié. Je devrais retrouver Iku-chan là-bas, ainsi que mon frère s'il ne décide pas d'annuler au dernier moment comme ça lui arrive parfois. Il a beau faire partie de l'une des plus grosses équipes de volley du pays, ce n'est pas une raison pour annuler des retrouvailles avec son frère et deux de ses plus proches amies - qui sont d'ailleurs les seules filles à le supporter.

Un peu essoufflé - j'ai arrêté le volley à la fin du lycée, je ne fais quasiment plus de sport alors forcément, je fatigue plus rapidement qu'avant - je me stoppe devant un passage piéton qui vient de passer au rouge.

J'espère qu'Iku-chan ne m'en voudra pas trop d'arriver en retard. Mais je ne pense pas qu'elle m'en tienne rigueur vu les deux retardataires de compétition qui nous servent d'amis. Entre Maki, qui pour une obscure raison est incapable d'arriver à l'heure - elle a toujours vingt minutes de retard minimum - et mon frère, qui se trouve des excuses bidons pour justifier son absence lorsqu'il décide d'annuler parce qu'il a la flemme, Iku-chan et moi commençons souvent à manger seuls en les attendant.

Le feu passe au vert. Je m'élance à nouveau tandis que les dernières lueurs du soleil disparaissent.

Iku-chan et moi avons emménagé ensemble il y a un an. Après avoir fait des études pour devenir cuisinière, elle a réussi à trouver un emploi à temps plein dans un restaurant familial qui la laisse exprimer sa créativité. Elle m'a dit un jour que je l'impressionnais pour avoir eu le courage de monter ma propre entreprise, et qu'elle avait commencé à économiser dans l'optique de créer son propre restaurant. J'économise également de mon côté pour la soutenir, parce que sa cuisine est la meilleure que j'aie jamais mangé et qu'elle le mérite. Mais surtout parce que je pense qu'il faut se soutenir dans un couple.

Je tourne dans une ruelle, évite un chat qui dort sur le chemin et prend le croisement qui devrait me mener directement au pub dans lequel elle m'attend.

Et puis, c'est aussi grâce à elle que j'ai trouvé ma vocation. Depuis le lycée, elle a toujours été là pour m'encourager, que ce soit lors de mes matchs de volley ou lorsqu'elle me donnait des cours de cuisine. Un jour, elle m'a dit que j'excellais dans la confection des onigiri. Elle ne m'avait encore jamais fait un tel compliment sur ma cuisine. Sans cette remarque et ce sourire sincère qu'elle m'a offert, le Miya Onigiri n'aurait sans doute jamais vu le jour.

Les dix repas d'Osamu et IkuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant