RENAISSANCE - Chap 12

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Bonjour, Bonjour, voici la suite... le chap se situe entre un peu de tristesse, de colère, de joie et un soupçon d'amour....

Le rapprochement de Cassy et Jessy est....😜😜

Je vous laisse découvrir 😉😉 Bonne lecture!!!!

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Vendredi 19 juin

Le lundi soir 21h, j'ai appelé Yann, je sais ce n'est pas cool mais j'étais dépassé par mes émotions. J'ai essayé de faire bonne figure devant mes parents et mes enfants mais là je ne tenais plus. J'ai craquée, seule dans mon bureau. Toute la journée m'est revenu en flash-back, j'avais besoin d'évacuer. Et lui en bon psy a eu l'idée de me donner son portable et me dire « vous pouvez m'appeler à n'importe quelle heure ». Je ne suis pas ce genre de personne qui dérange les gens à toutes heures de la nuit, surtout dans leur sphère privée, mais là on peut dire que c'était un cas de force majeur. Mes amies Laura et Victoire ont essayés de m'appeler mais je n'ai pas réussi à décrocher. J'avais peur de tous leur raconter, peur de moi, peur d'être jugé alors que je sais pertinemment qu'elles ne le feront pas et qu'elles seront là pour moi quand j'en aurais besoin.

Je n'ai même pas répondu aux textos de Jessy, je me sens mal de tous les trahir. Jessy avec ces textos me mettait un peu de joie tous les matins et les soirs. Notre rituel depuis quasiment une semaine. Certes ce n'est pas grand-chose de se dire bonjour, donner des nouvelles de notre humeur et de notre journée, c'est tout. On ne rentre pas dans les détails. Je pense qu'elle doit avoir des doutes sur ce qui m'arrive, enfin pas tout ce bordel mais je sais que je peux compter sur elle. Mais aujourd'hui je n'ai pas envie de lui noircir sa soirée, ni à mes amies.

Je l'ai remerciée mille fois de m'avoir fait rencontrer Yann. Je ne pensais pas que cette rencontre pouvait changer ma vie. Et pourtant, je lui ai changé sa nuit en ce lundi soir. Le pauvre je le plains d'avoir une cliente comme moi. Je me suis confondu en excuse, je ne sais combien de fois, mais pour lui ce n'était pas grave et que j'avais bien fait. Si j'appelais c'était pour une bonne raison selon lui. Son compagnon doit me maudire.

Tout de suite, je pense qu'il a entendu mon appel de détresse dans ma voix et m'a invité à faire une rando demain à 11h. Bien sûr j'ai refusé de suite, prétextent des rendez-vous. Il m'a signalé que je mentais mal, j'en ai soupiré. Je n'ai eu d'autre choix que d'accepter sa proposition.

Il est passé me prendre à 11h. j'étais fermée comme une huitre depuis le réveil, et je n'avais quasiment pas dormi. J'ai dû m'assoupir 2h max d'épuisement. Le trajet était silencieux sauf pour aller acheter les sandwichs. Puis on a continué la route et arriver à destination. Je suis sorti de la voiture à pied joint, j'ai fermé les yeux, j'ai respiré l'air pur, la nature. Ça m'avait manqué, ce lien avec elle.

Je reconnu cette rando je l'ai faite il y a des années. On a récupéré nos sacs à dos, les bâtons de marche et on a commencé à marcher. Au bout de quelques kilomètres, j'ai tout lâché. Je me suis écroulé au niveau de la carrière. Je lui ai tout dit, la mort de Peter mon ressenti de me sentir libre et aussi coupable de l'avoir tuer. Bref je me suis noyé dans mes larmes encore. Il m'a laissé m'exprimer et ensuite il a cherché un coin pour qu'on se pose. Sur le moment j'ai éclaté de rire, ce changement radical de conversation d'un ton plus léger m'a fait du bien. Et il le sait.

Donc je vais vous faire un petit résumé sur notre longue discussion. Il m'a décortiqué toutes les émotions que je ressentais, le soulagement et la culpabilité. Que c'était normal de passer ces étapes-là, que ça risquait d'être long. Que ces sentiments ne partiront qu'avec le temps, de la volonté et aussi un bel entourage. Il m'a avoué qu'il s'était pris d'affection pour moi en tant que grand frère et j'en suis honoré. Il m'a dit aussi que c'était la seconde fois qu'il avait baissé sa barrière. J'ai vite compris que c'était Jessy cette deuxième personne. Tout de suite j'ai pensé à elle, et à ce qu'elle a pu vivre pour avoir besoin de Yann. Peut-être qu'un jour j'en saurais plus.

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