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POUR JULES, CELUI QUI FAISAIT, FAIT ET FERA SANS CESSE BATTRE LE CŒUR DES FANS DE F1. MERCI. 17/07/2015 <3
PERTURBÉE, ÉBRANLÉE, BRISÉE. Amalia essayait d'assimiler tous les propos et les actes de Giada. Aux yeux des deux pilotes, elle avait dévoilé ses insécurités, ses doutes et un de ses secrets les plus difficiles à garder. La honte gagnait son corps à chaque instant. Tellement qu'il tremblait comme une feuille, alors que son regard se perdait dans un vide immense, dénué de sens.
Et puis, ces propos... qui la faisaient inconsciemment douter de Charles. Elle qui l'aimait tant alors qu'ils n'étaient pas même ensemble. Pourquoi s'inquiéter pour quelqu'un qui ne nous appartient pas ? Mais les phrases tournaient en boucle dans sa tête. Peut-être disait-elle vrai. Elle n'était pas faite pour le monégasque. Après tout, elle était loin d'être la perfection incarnée.
Elle pouvait craquer à tout moment. Les yeux larmoyants, elle n'osait plus lâcher une seule larme, sentant la présence de Pierre dans son dos. Seulement, lorsqu'il s'approcha doucement, elle perdit tout contrôle et fondit en larmes alors que son ami la prit tendrement dans ses bras, ne sachant que faire d'autres. Contre son gré, il avait pris connaissance des secrets d'Amalia, et s'en voulait presque d'avoir assisté à cet espionnage de conversation.
- Je suis tellement nul pour consoler, avoua le français, ce qui fit rire légèrement la jeune femme. Mais en tout cas je te jugerai jamais sur tes actes. Tu as tes propres responsabilités, moi je suis là juste pour te soutenir, voire même te conseiller. Mais ne doute jamais de toi.
- Finalement tu sais bien parler, fit la brune en séchant ses petits yeux, devenus tout rouges.
- Je sais, mais ravi de le savoir. En tout cas si tu as besoin je suis là. Bon cette phrase on dirait un peu quelque chose du genre "oh Pierre tu es le grand frère que je n'ai jamais eu", mais tant pis. On fait avec.
Amalia rigola en restant dans les bras de son ami. Malgré tout, il avait raison. Pierre était un peu le grand frère dont la jeune femme avait tant rêvé. Plus âgé, mature, de bon conseil, et sans prise de tête. En peu de temps, il avait pris trop de place dans la vie de la franco-italienne. Un peu comme Charles, mais d'une manière totalement différente.
Ils rejoignirent ensuite leurs écuries respectives, puisque la course allait démarrer dans quelques heures, et il fallait voir les dernières stratégies, et les derniers réglages de la voiture. Amalia adorait écouter ce genre de conversations. Et puis, elle était très curieuse. Sur la route, elle sécha ses nombreuses larmes afin de revenir comme si de rien n'était.
La jeune femme ne vit pas Charles avant le début de la course. Hormis quelques sorties pour discuter avec Mattia, Éric ou les mécanos, il était resté cloîtré dans sa loge, esseulé. Il n'avait pas adressé un seul regard à la brune, qui était déçue. Mais d'un côté, elle comprenait. Revoir une personne qui est la cause de ton mal-être, et l'entendre dire des mots crus à son égard ou envers quelqu'un d'important, cela semblait compliqué.
