phénoménal LIVRE ÉDITÉ

chapitre 11

Il s'approche de moi et m'agrippe par le col de mon teeshirt, puis m'entraîne à l'extérieur. Je me débats tant bien que mal mais n'y arrive pas. Il m'entraîne jusqu'au vestiaire des garçons.

- Dagon, lâche-la ! s'exclame Éric.

- Doucement mec, c'est une fille, dit Logan.

Mais Dagon ne les écoute pas et m'emmène jusqu'aux douches.

- Tu vas regretter d'avoir poser ton cul dans cette putain d'école, dit-il.

Toujours en me tenant ferment par le col de mon teeshirt, il me met sous une douche et l'allume. De l'eau froide coule sur mes cheveux et mes vêtements tandis que je me débats pour qu'il me lâche. Puis quand il le fait enfin, j'ouvre les yeux pour pouvoir partir mais il m'agrippe par le bras et me jette au sol, à côté de ses affaires que j'avais mise là un peu plus tôt.

- Tu refais un truc comme ça encore une fois, je te tue, dit Dagon. C'est clair ??

Je ne lui réponds pas puisque je tente de reprendre mon souffle tant bien que mal.

- Putain mais Dag t'as pété un cable ?? s'exclame Kim en se précipitant à mes côtés.

Elle pose sa veste autour de moi et me relève. Tous les garçons sont réunis autour des douches pour voir ce qu'il se passe. J'adresse un regard meurtrier à Dagon, tout en disant :

- Enfoiré, tu me le payeras.

Celui-ci fait un pas vers moi.

- Pardon, quoi ?? C'est une menace ?

Il s'élance vers moi mais heureusement, Éric et Logan le retiennent. Kim m'emmène hors du vestiaire tandis que le prof se décide enfin à intervenir.

L'heure d'après, je suis séchée et en meilleure forme. Dagon n'est pas là et ce n'est pas pour me déplaire. Je ne devrais pas le provoquer comme je l'ai fait, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je n'aime pas que l'on me marche sur les pieds, c'est un trait de caractère que je tiens de... mon père, sauf que quand ma mère lui tenait tête, il la frappait...

À midi, on mange tous à la même table que d'habitude et ensuite, j'accompagne le groupe fumer. Kim m'en propose une, que je refuse.

- À part la partie où il s'en ai pris à toi, c'était quand même très drôle, dit Éric. T'aurais vu sa tête quand il a remarqué que toutes ses affaires étaient mouillées !

- Personne ne lui a jamais tenue tête comme ça, encore moins une fille, alors ça lui fout un sacré cou, dit Kim. Mais une fois de plus, tu devrais arrêter. Ce qu'il t'a fait tout à l'heure n'est qu'un petit aperçu de ce qu'il peut te faire quand il est vraiment énervé.

- Tu penses... qu'il pourrait me frapper ?

Elle réfléchit d'un air soucieux, puis hausse les épaules.

- Je ne sais pas, en tout cas j'espère pas.

Elle ne sait pas. Bon. Soudain, un silence s'abat dans le groupe et tout le monde regarde quelque chose derrière moi. Ou plutôt quelqu'un... je me retourne à mon tour et m'empêche de détourner le regard en apercevant Dagon arriver vers nous. Quand il arrive, il ne m'adresse aucun regard et s'adosse contre le mur, sort son paquet de clope et en allume une, qu'il porte ensuite à ses lèvres. Personne ne parle, l'ambiance est plus que froide. Me sentant de trop, je décide de les laisser entre eux.

- Je reviens je vais aux toilettes.

Je pars et une fois que je sors de leur vision, je m'arrête. Je ne sais pas vraiment où aller et quoi faire.

- Sexy Angie !

Oh, mais je reconnais cette voix, et ce surnom. Je me tourne et aperçois Elijah, un joint dépassant de la poche de sa veste.

- Salut, Eli Baby.

- Tu vas vraiment m'appeler comme ça ?

- Tant que j'ai le droit à mon petit surnom, tu as le droit au tien. Tu feras gaffe, je dis en lui indiquant du menton le joint qui dépasse.

Il regarde et le range.

- T'en veux un ? C'est mon jour de bonté, je te le fais à moitié prix.

Je secoue la tête en riant.

- Non, merci, je ne fume pas. Mais t'es qui toi, le dealer du lycée ?

- Ouais, un truc dans le genre. Pourquoi, t'as besoin de quelque chose ?

- Non, merci.

- Bon, comme tu veux. Viens me voir si tu changes d'avis.

Je hoche la tête même si je sais pertinemment que ça n'arrivera pas. Je le salue et fais demi tour pour aller rejoindre le groupe quand je ne vois pas à temps la personne derrière moi et lui rentre dedans.