I Hate Him

22: Imprudence

Le sommeil ne me parviens pas, j'essaye mais rien. Je me sens beaucoup trop coupable pour pouvoir m'endormir mine de rien. Je n'aurais pas dû parler de sa mère pour me me défendre de ses questions. J'ai vraiment agi comme une conne.
Je me retourne dans mon lit encore et encore sans pour autant parvenir à trouver le sommeil. Je regarde à travers les rideaux fins qui volettent par la brise d'air frais. La lune est pleine cette nuit. Je décide de sortir. Je quitte mon lit et m'élance dans le balcon. L'air frais fait danser les mèches qui s'échappent de ma queue de cheval et je m'appuie sur la barre pour contempler les vagues qui s'abattent sur le sable lune après l'autre. Éclairées par la lune qui se reflète dans l'eau.
Absorbée par mes pensées, je sursaute au bruit d'un briquet. Je regarde autour de moi et je vois Miguel, debout torse nu dans le balcon d'à côté entrain d'essayer d'allumer une cigarette mais n'y parviens pas avec ce vent. Il ne m'as toujours pas vue. Il continue à s'acharner sur le briquet dont la flamme s'éteint deux secondes après s'être allumée puis le balance tout à coup par le balcon pris d'une rage. Il s'appui à son tour sur la barre et sens tout à coup mon regard puis tourne la tête en ma direction. Immobile je le regarde. Il m'envoie le pire regard noir qu'on ne m'as jamais adressé de ma vie, si brutal qu'il me fou la chair de poule. Puis il entre en claquant derrière lui la baie vitrée. Putain. C'est officiel il me haïs. Bordel j'ai vraiment merdé. J'ai la haine contre moi même.
Je n'aurais pas aimé qu'on me dise quelque chose de la sorte sur l'un de mes parents décédés alors pourquoi est-ce que je l'ai fait?

Je reste longtemps à cogiter dans le balcon, puis retourne dans mon lit. J'attrape mon téléphone. Les filles ont envoyé sur le groupe un lien qui mène à une photo de moi et Miguel dans les escaliers du centre commercial. Mon cœur se serre.
Les belles choses ne durent jamais longtemps...
Ça n'as jamais été aussi réel.
Les filles continuent à envoyer des messages:

Olce: «je suis désolé mais meuf il est hyper canon»

Fary: «grave putain, et dire que c'est toi, la plus coincée qui a fini avec une star de cinéma sexy »

Je répond:

Moi: «je ne suis pas avec putain, il faut vous le dire en quelle langue? »

Même après avoir passé deux heures au téléphone avec elles, elles n'ont toujours pas saisi qu'on n'est pas ensemble. Puis ça m'agace qu'elle m'insultent tout le temps de "coincée".
Je devrais peut-être me confier à elle et leur dire la source de mon souci avec la gent masculine mais je n'y arrive. Elles sont peut-être mes meilleures amies mais malheureusement il y'a des choses qu'on ne se dis pas, même dans des amitiés de plus de dix ans.

Je verrouille mon téléphone et le balance de l'autre côté de l'immense matelas ou je cogite seule.
J'attrape mon bouquin du moment et m'élance dans la lecture en espérant fuir la réalité.
Quand je lis, je ne lis pas seulement, je me glisse entre les pages et j'y vis.
Comme a dis Montesquieu:

« Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie. »

J'aime lire, depuis mon plus petit âge. J'y suis accro. Beaucoup me demandent pourquoi je suis en droit et non en littérature. La réponse est simple, j'aime la littérature mais pas pour en faire mon métier. Je préfère avoir un plan assez sûr et solide. Pourtant je suis amoureuse de la lecture.
Un livre c'est sacré, peu des gens en profitent car ils ne connaissent pas sa valeur. Il nous offre un endroit où aller lorsque nous devons rester ou nous sommes.
Lire c'est comme boire et manger, un esprit qui ne lis pas maigrit, comme un corps qui ne se nourrit pas. C'est un voyage auquel on n'as pas besoin de prendre de train. Le monde est lui même un livre, dont chaque pas nous ouvre une page...
C'est le seul moyen de rêver les yeux ouvert et de vivre plusieurs fois...