Chapitre 19

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PDV de Marilyn

L'odeur de frites m'était devenue désagréable , rendant mes fringues insupportables vue comme elle s'était collée à eux. Il était déjà midi et je travaillais depuis un bon bout de temps, ma vie avait pris une drôle de tournure où je me retrouvais à travailler pour nourrir mes frères. Mon samedi promettait d'être aussi nulle que les autres. Et j'en voulais à mes parents pour cela, à ma mère parce qu'elle nous avait abandonné et à mon père parce qu'il ne s'en était jamais remis. Il m'avait tous les deux laissés avec ce fardeau bien trop lourd à porter. Mais bon, toutes ces pensées disparaissaient quand je voyais le visage de mes frères. Je les aimais tant que tous ces efforts en valaient bien la peine.

Je nettoyais une table du fond dans le fast-food dans lequel je travaillais, je ne vis pas simone approchée, c'était une collègue d'une vingtaine d'années.

_ Hey Marilyn, ton client spécial est de retour et il ne veut être servi que par toi, me dit-elle.

_ J'y vais dès que je finis de nettoyer cette table.

_ Tu sais que tu es chanceuse ? Non seulement il est super mignon, mais en plus il te laisse toujours de gros pourboires, dit-elle avec une moue dégoûtée.

_ Je suis aussi surprise que toi simone, je ne comprends pas cet intérêt pour moi. Tu devrais peut-être essayer de prendre sa commande pour voir.

_ Crois moi que j'ai essayé, mais il ne veut être servi que par toi.

_ Je suis désolée.

_ C'est pas ta faute, j'espère juste que tu profites bien de toute sa générosité.

_ Ça me met mal à l'aise d'accepter de si gros pourboires.

_ Tu ne devrais pas.... On se parle après, je vois le manager qui me fait signe.

_ D'accord.

Ça faisait déjà trois mois que je travaillais dans cet endroit, et ce client venait depuis 3 semaines à peu près. Il s'installait toujours sur l'une de mes tables , commandait la même chose. Il venait 3 à 4 fois par semaine. C'était un bel homme d'une trentaine d'années environ , avec les cheveux bruns et les yeux noirs, plutôt grand, toujours vêtu d'un costume trois pièces. Il était vraiment séduisant.

Je m'approchais donc de sa table pour prendre sa commande, cet homme me rendait assez nerveuse. Je me cachais derrière mes grosses lunettes et mes boucles rousses, il ne devait pas voir que je rougissais. Et puis de toute façon, je crois qu'il ne s'intéresserra jamais à moi, je ne dois pas avoir la prétention d'imaginer le contraire.

_ Bonjour Monsieur, je vous sers la même chose que d'habitude ?

_ Oui ma chère Marilyn, permettez-moi de vous dire que je vous trouve très belle aujourd'hui, dit-il avec un sourire charmeur.

Sérieux, cet homme me faisait du charme? Il était pourtant plus âgé et il pouvait certainement avoir qui il voulait .

_ Vous me mentez là, je suis loin d'être très belle, je sens la friture et j'ai du gras dans les cheveux.

_ Pourtant tout cela n'enlève rien à votre charme.

_ Dans ce cas merci, je reviens tout de suite avec votre commande.

_ D'accord, à tout de suite Marilyn.

Cet homme me draguait-il vraiment ? Je donnais sa commande au cuisinier, et je réfléchissais sérieusement à cette situation. Je n'étais pas vraiment une beauté, donc je comprenais pas ce qu'il me trouvait. À moins que je me fasse des films. Ça va me rendre dingue cette histoire.

Dans la peau de la reine du lycée [ En Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant