~ Chapitre 9 ~

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Je m'allongeais en vitesse sur le lit médicalisé blanc. Je regardais au plafond les lumières blanches. Elle m'éblouissait les yeux. J'attendais que Daisy fasse quelque chose mais je sentis seulement sa présence. Elle tournait autour de moi.

- Ma petite Amber... Tu vas avoir un petit mal, mais rien de grave.

Je pris encore plus de peur que je n'en avais déjà depuis mon arrivée ici. Qu'allait t-elle me faire ? Pendant que je me posais tout un tas de questions, elle me planta quelque chose dans le bras.

Je n'eus pas le temps de regarder que mes paupières se refermèrent. Quand j'essayais de les ouvrir, tout était flou. Je ne pouvais rien distinguer de précis. Je clignais des yeux mais rien ne changea.

ans mon étrange sommeil, j'entendais une voix. Elle disait quelque chose de complètement incompréhensible, tout résonnait dans ma tête. J'étais à deux doigts de m'endormir mais je n'y arrivais pas, mon corps ne voulait pas.

Malheureusement, je pouvais sentir le contact de mains gantées sur mon corps. Je me souvins qu'il n'y avait que Daisy avec moi. Je n'avais pas vraiment la force de réfléchir, j'essayai de faire attention à ce qu'on me faisait.

Le problème est que je n'entendais rien : je ne pouvais discerner aucune action. Mais quand je sentis soudain une lame s'enfonça au niveau de ma cheville, je voulus crier. Mais je ne pouvais pas bouger. J'avais mal, qu'est ce que j'avais mal.

La douleur continuait mais on ne me fit pas plus mal. Je sentis ensuite le sang chaud couler sur mon pied nu mais il fut rapidement estomper.

J'avais envie de disparaître, qu'est ce que ma vie devenait ? Était-on vraiment en train de me faire du mal ? La réponse n'est pas très compliquée à mon avis !

J'attendais pendant de longues minutes qu'il se passe quelque chose. Toujours rien. Je pouvais pourtant entendre les paroles des scientifiques floutées par mon esprit endormi.

Je ne cédais pas au sommeil, la rage montait en moi. J'avais si mal à la cheville ! À quoi ça peut bien leur servir ? Ils ont besoin de sang, encore ? Quel étrange moyen ! Pire que leurs prises de sang !

Ou alors ils voulaient me découper le pied ? Mais dans quel but ?!

Mes questions furent interromptues par l'insertion de quelque chose dans le trou de ma cheville. Une douleur insoutenable se fit encore retentir dans mon corps. Je respire de plus en plus vite, ça ne s'arrêtera jamais.

Ma tête tomba sur le côté.

***

Je me réveillais de nouveau dans ma bulle bleue. J'étais allongée sur le dos, j'eus tant de mal à me relever. Je me souvenais des évènements précédents. Ma cheville me faisait toujours autant souffrir. Je gémissais de douleur.

Arrivant à peine à me relever le dos, je l'observai de suite. Ma cheville avait l'air intacte. Je ne me suis pas trompée, j'ai senti qu'on avait grailler une ouverture et qu'on y avait incérer quelque chose. Je ne suis pas folle ! Peut être que tout cela n'était qu'un mauvais rêve ?

Je préférais de pas y penser. J'avais peu de force, ma vue était toujours un peu floutée. J'ai dû m'endormir de douleur pour qu'ils me ramènent ici, ou bien c'était un cauchemar.

La bulle s'ouvrit a nouveau, comme dans mon souvenir. Deux hommes se tenaient devant moi, et je les reconnus à leurs regards glaciaux. C'était les deux muets qui accompagnaient Daisy à chaque fois. Ils n'avaient l'air de servir à rien.

Ils vinrent à ma rencontre avant que je n'eus le temps de me lever. Intriguée, je leur demandai :

- Oui ?

- On retourne à la maison, déclare l'un d'eux.

Je comprenais soudain que je retourne dans la forêt. Mais s'ils me ramenaient dans mon vrai chez moi ? Impossible, j'élimine cette option, à contre coeur.

Ils se mirent de chaque côté et m'aidèrent à me lever en me prenant les bras. Malheureusement, à peine debout, ma jambe droite céda. Je ne pouvais plus marcher. L'opération était donc bien réelle.

Mon corps tombait à la renverse quand les deux hommes me portèrent. Je ne dis rien, c'était adorable de leur part. Regardant autour de moi comme je pouvais, je nous vis quitter la salle. Les couloirs étaient toujours aussi déserts.

On repassa bientôt devant la pièce où on m'avait endormi, les battements de mon cœur se mirent à accélérer. Je tentais de regarder de plus près, la porte était entrouverte.

Je me penchais mais c'est alors qu'un des deux grands hommes me remit en place.

- Arrête de bouger ! grogna t-il.

Je lève les yeux au ciel, déçue. Ils ne discutèrent pas du trajet. Ils me portèrent ainsi jusqu'à la sortie du laboratoire, mais tout était fermé alors je ne pouvais rien voir.

Devant ce qui semblait être l'entrée du labo, une camionette blanche attendait moteur enclenché près du trottoir. Je savais qu'elle était pour moi. Les hommes m'y emmenèrent et le chauffeur descendit pour venir ouvrir les portes à l'arrière.

À l'intérieur il n'y avait absolument rien, et ils m'y jettèrent. Je souffrais alors d'avoir pris un coup sur la cheville. Les portes se refermèrent avant même que j'eus le temps de jeter un regard en leur direction.

Il faisait tout noir, je tâte mes mains partout à la recherche de ma cheville. Avec délicatesse, je la soulève avec ma jambe pour la déposer dans une position qui me sera beaucoup moins douloureuse.

Je n'entendis aucun bruit du côté chauffeur, j'essayais de taper contre la camionette. Mais je ne savais même pas c'était quel côté. J'attendais dans l'obscurité et le silence pendant un long moment.

Je ne pouvais pas dormir étant donné que je bougeais au mouvement du véhicule. J'essayais de me caler dans un coin. Les portes se réeouvrirent sur un paysage qui n'était autre que celui de la forêt.

Bien-sûr, revenons au point de départ. Je n'avais aucune envie de me retrouver encore enchaînée !

Ce ne sont pas les deux hommes ni le chauffeur qui m'attendaient à la sortie, mais un homme capuché muni d'un sac à dos que je connaissais bien à présent. Il m'adressa un doux sourire.

***

SéquestréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant