Mon cher bourreau ♡ [Hanma Shuji x OC]

La main derrière nous

La jeune fille sortit doucement de sa torpeur. Elle avait terriblement mal à la tête, comme si elle avait pris des médicaments ou choses illicites.

C'était affreux.

Hibiki ouvrit délicatement les yeux, pour ne pas que les rayons du soleil lui fasse mal. Elle voyait floue, et elle ne connaissait pas du tout cette pièce.

- Elle s'est réveillée !

Elle entendait très mal... Elle rêvait ?

- Est-ce que tu m'entends ? Hoche la tête, s'il te plait.

La rouge essaya de bouger doucement, en vain. Elle ne sentait plus son corps.

Elle essaya de sentir son nez. Son souffle. 1... 2... 1... 2...

Oui... La jeune fille le sentait maintenant.

Elle sentait son souffle sur ces lèvres.

Hibiki essaya de les bouger. Sa bouche s'élança. Ces lèvres étaient terriblement gercées.

- Elle a bougé !

C'était son frère, Yu. Elle reconnaitrait cette voix entre mille. Pourquoi ne voyait-elle rien ? Ces paupières étaient si lourdes... Bouger était un supplice. Son corps ne voulait plus répondre aux choses simples qu'elle lui ordonnait d'habitude.

- Vraiment ? S'exclama quelqu'un d'autre, que la rouge ne reconnaissait pas. Hibiki, rééssaie !

L'adolescente réessaya. Elle ne sentait plus son souffle, ni sa bouche.

- Tu as dû rêvé Yu... Elle ne se réveillera sans doute jamais.

Silence. Elle entendit un petit soupir.

- On devrait y aller et la laisser... Vous voulez manger des ramens ?

C'était sa grand-mère. Sa voix avait l'air creuse, vide.

Hibiki voulait vraiment leur montrer qu'elle était là. Elle les entendait, merde !

Elle réessaya de sentir son souffle, mais elle ne le retrouvait plus. C'était insupportable, elle avait envie de s'arracher les cheveux.

- Hors de question que je vienne manger des ramens sans elle. Siffla son petit-frère. Surtout avec son argent, qu'elle a gagné pour qu'on puisse vivre. C'est dégueulasse.

Elle entendit sangloter. Non, elle ne voulait pas que sa grand-mère pleure.

Pourtant, c'était trop tard. Les sanglots s'intensifièrent et son frère renifla doucement.

- Comment j'ai pu la laisser tout porter... Punis-moi, Dieu... Je ne méritais pas une petit-fille pareille. Elle nous a toujours soutenu alors que nous étions à deux doigts de nous faire virer de l'appartement... Elle a lâché ces études pour commencer une vie d'adulte et porter sur ces petites épaules le poids de la famille... Je t'en supplie, Dieu, rends-la nous...