Hades Legacy (Trilogie Hadès #3) [VF]

Chapitre quinze

Chapitre quinze

Je peux compter sur une main les fois où je me suis réveillée avec un sentiment de terreur qui me prend par les veines.

La première fois dont je me souvienne avoir eu de sentiment c'était quand j'ai mon premier vrai cauchemar. Je n'avais jamais eu de cauchemars avant, mais quand j'en ai eu un, il était si vivide et réalistique que lorsque je me suis réveillée, je tremblais avec terreur ; mais comme tous les enfants qui se réveillent d'horreur à cause du monstre ogre (selon ma mère, c'était hilarant), j'ai courru dans les bras de ma maman.

La deuxième fois, c'était de la faute de Dorian; il a toujours aimé me faire des farces, mais cette fois-ci, il a décidé de m'en faire une lors d'une session d'entraînement avec mon père et ça s'est fini terriblement.

J'ai fini par courir invisible dans le palais, hurlant aussi fort que je peux et j'ai fait peur à tous les employés et mes parents; tout ceux qui ne pouvaient pas me voir, mais pouvaient comprendre que quelque chose n'aller pas en entandant mes cris aigus. Encore une fois, ma mère a été seule qui m'a trouvé cachée dans unes de mes cachettes dans la bibliothèque et c'est simplement après qu'elle m'ait rassuré qu'elle a frappé Dorian.

Mais cette fois, le problème qui me chiffonne n'est pas à cause d'un simple cauchemar enfantin ou d'une farce pas drôle; cette fois, je n'ai pas ma mère qui va me rassurer et me dire que tout ira bien; cette fois, je suis toute seule, avec personne pour m'aider à trouver une solution qui m'embête depuis un mois.

Alors, pour dire, toutes ces fois dans le passé n'est rien comparé à la peur trépidante qui me prend le moment où j'ouvre les yeux le matin après la fête de Jasmine.

Je ne sais même pas si c'est la trépidation est la bonne réaction à ce que je ressens. Pour être honnête, des émotions tordues me prennent; c'est comme si j'étais en gros paquet de bonbons à la gélatine et à chaque fois qu'une bonbon sort, une nouvelle émotion en ressort. Je ne pense même pas que c'est possible d'en avoir autant. De la terreur me prend à cause de la décision qui m'attend. De l'apréhension arrive ensuite. De la tristesse à la perspective que je ne vais jamais revoir mes amis. De la pure détresse à l'idée de ne jamais retourner aux Enfers. Et puis, bizaremment toutes ces émotions se contredisent. Je me sens submergée par cette décision, embarassée à cause d'hier soir; si j'étais une autre personne, vivant une autre vie, je me serais probablement cachée dans une cave et j'aurais refusé d'en sortir pendant dix ans. Surtout que mon ivresse m'a conduite à papoter avec Eric (et je ne vais pas mentir, pendant un moment, j'ai presque décidé de ne plus le revoir). Mais même si je suis submergée, perplexe et perdue, je dois désespérément découvrir pourquoi ma vie est si en bazard.

Je pousse en long soupire, je m'assieds lentement sur mon lit, grognant doucement alors qu'une douleur à m'exploser les oreilles m'atteint. Comment suis-je censée choisir entre mes amis et ma famille ? Je regarde mon téléphone qui me fixe en retour sur la table de chevet. Pendant un moment, je considére ignorer les menaces que mon maître chanteur m'a envoyé la semaine dernière. Même s'il a menacé la vie de Jasmine, je n'ai plus reçu de nouvelle depuis; alors était-il vraiment sérieux ? 

Même je me souviens de la semaine dernière. Je me souviens qu'il a failli tuer Jasmine pendant que nous nous dirigions vers la voiture et je me souviens que si je n'étais pas là, elle ne dormirait pas paisiblement dans son lit. De le peur revient, cette fois elle me coupe la respiration pendant plusieurs secondes. Si je repars aux Enfers avec mes parents comme prévu, alors je ne serais pas là pour la protéger si mon maître chanteur décide d'accomplir ses menaces. Bien sûr, elle a Eric, le groupe et même Spencer pour la protéger, mais ils ne peuvent pas la protéger vingt quatre heure sur vingt quatre. Et j'en ai peur qu'elle en ai besoin. Et je sais que je me détesterais pour le restant de mes jours si elle meurt à cause de moi.