j o k e r

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« L'échec est le sentiment le plus redouté par l'humanité, moi je peux me vanter de n'y avoir que rarement gouté.

Durant ma courte existence j'ai toujours pensé n'avoir besoin de rien, même si je n'ai toujours été que très peu entouré : j'avais mes parents qui suivaient attentivement ma scolarité heureux de pouvoir se vanter de mes exploits auprès de leurs proches. Des amis ? Pas vraiment, seulement quelques camarades qui venaient m'adresser la parole lorsque cela leur chantait. On ne me portait pas beaucoup d'attention mais je n'en recherchais pas non plus, à vrai dire je me sentais mieux seul, résoudre des calculs me paraissait plus attrayant que d'échanger des avis portants sur des sujets futiles.

Un jour pourtant, j'ai pris conscience que cette solitude n'était pas si positive, je ne demandais pas une dizaine d'amis, je ne demandais encore moins une reconnaissance absolue de la part des autres, non, je ne désirais qu'une présence, quelqu'un avec qui je pouvais passer du temps sans me sentir oppressé par cette image de génie qui s'accrochait à moi, quelqu'un avec qui je pouvais rire, déconner et pourquoi pas même discuter de choses futiles ? Et j'avais en quelque sorte trouvé cette personne : j'étais tombé amoureux, bêtement et simplement amoureux. J'appréciais son rire, sa joie de vivre, le bonheur qu'elle possédait et surtout la façon dont elle le communiquait, tout semblait si simple, il n'y avait pas de sujet interdis, pas de non-dit. Avec elle c'était Carpe Diem, ça va sonner cliché mais c'était un réel soleil, le temps passait bien trop vite lorsque j'étais en sa présence. J'avais l'étrange et agréable sensation d'exister pour autre chose que mes résultats, même si grâce à elle cette facilité que j'avais toujours considéré avec légèreté est devenue en quelque sorte une alliée, après tout qui ne voudrait pas plaire à l'être aimé ? Même si ce n'était qu'éphémère, je ne pouvais me lasser de l'éclat de fascination qui illuminait ses yeux lorsqu'elle me regardait. Tel un mécanisme mes notes pourtant déjà félicitées par mes enseignants devinrent excellentes.

Je pensais alors qu'il n'y avait plus de limite à ma réussite, et pourtant, un jour les rayons du soleil me furent cachés par un redoutable orage dont les éclairs éblouissaient plus encore, seulement cette fois j'en fus aveuglé. Un coup de foudre est bien plus dangereux qu'un coup de soleil après tout.

Ma force physique laissait à désirer, mon esprit n'était pas artistique, non, mais mes capacités cognitives elles étaient redoutables, alors je les ai exploitées j'ai repoussé mes limites, prédis l'avenir à l'aide de formules et de calculs exacerbés : rien ne laissait place à la chance, il me fallait des plans alors j'en ai fait, des dizaines, des centaines, il me fallait des solutions alors je les ai conçues, il me fallait des opportunités alors je les ai crées et enfin il me fallait un serviteur, alors je me le suis trouvé. Un seul Homme sachant se servir de son cerveau vaut bien mieux qu'une centaine sachant user de leurs bras : j'en suis l'irréfutable preuve vivante. Il m'a fallu des années de travail et de recherches ; le monde de la délinquance est vaste et s'y plonger s'apparente à une chute sans fin, j'ai ainsi débuté un tout nouveau tome de ma vie, mais moi je n'avais qu'à suivre la trame que j'avais déjà écrite. Il me fallait chasser les nuages, je voulais retrouver la chaleur familière du soleil.

applause :: tokyo revengers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant