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⁴ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚀𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎

³⁰ ¹² ²⁰²²

¹⁵³² ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|







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IL AVAIT SI FROID qu'une amer chaleur lui tailladait sa fine peau.
Il avait si peur qu'il en restait éveillé, oubliant de lui-même la satisfaction d'un rêve énigmatique.
Il avait une haine immense qui le consumait, lui arrachant ses quelques souvenirs.
Pourtant bienveillant, il cherchait à s'abstenir de plaisir commun, s'adonnant aux regrets, aux questions.
Il était terrifié, il avait peur d'oublier.


Sa main se déposa avec la plus grande délicatesse. L'entourant de ses grands bras, une chaleur soudaine l'envahissait. Ressentant des torrents de sensations. Il resserra d'autant plus son contact, l'intimant à se coller. Déposant avec douceur son visage sur son épaule, il soupira. Sa nuque sentit un léger souffle s'écraser. Chaud, froid, tiède ? Il était simplement là.



Le moment était opportun, le soleil était beau, les arbres feuillaient d'un monochrome de vert. Il faisait bon de sortir. De marcher, de soupirer, de s'essouffler. De s'installer là où personne ne te trouvera. Là où tu savais que personne ne te chercherai. Se sentir oublié sans en être affectée. Simplement disparaître.

Keiji l'avait fait, il s'était assis, animé d'un sentiment inconnu. Ne cherchant pas l'attention, il observait. Il fondait ses iris sombrement bleus sur chacun des mouvements du parc. Allant d'un nourrisson gueulard qui se reposait sous les épaules lourdes de sa mère fatiguée. À une canne traînant à même un sol noirci par du goudron, porté par -certainement- un patriarche. Akaashi ne savait pas, il l'imaginait. Son regard s'était ensuite immiscé dans l'intimité d'un jeune couple, s'échangeant de multiples baisers. L'un plus chaste que les seconds, un autre plus sensuel et un dernier bien plus charnel. Filant un amour parfait, inconditionnel. Meurtrier, douloureux il finira, si bien qu'il tienne une fin.

L'observant sur plusieurs mètres de distance, des mirettes citrines qui ne voyait que par lui. Keiji était à part, entouré d'une bulle transparente. Il était coupé du monde, il le semblait. Le noiraud était assis sur ce banc, admirant. Il était le seul, le seul à vivre par les autres. Un inconnu qui cherchait à découvrir l'inconnu, afin de lui déposer une appellation puis être amené à l'inspecter. Il était là, sans être présent. Qui aurait pu témoigner de l'avoir vu cette soirée en plein mois d'avril ? Aucun passant, aucun enfant. Bokuto avait souri, il semblait le seul à l'avoir fait. A avoir découvert l'inconnu.

L'inconnu et son regard perdu,
Akaashi et son air d'habitué.
Lui et son précipice,
Keiji qui était ailleurs.

Lui, l'avait repéré il y a de cela quelques minutes, rêvassant sur son approche. Celle qu'il souhaitait approfondir, améliorer jusqu'à parvenir à la perfection. Celle qu'il voulait, qu'il n'aura pas.

Kōtarō y était allé, plongeant la tête la première. Perçant la bulle immense qui couvrait tout un univers, tout une imagination. Il s'était assis à son tour. Sans bousculer pour autant l'occupant. Le brusquer encore moins, le silence qui entourait et qui habitait les alentours de Keiji a toujours été relaxant, apaisant. Comme si les années depuis sa naissance n'avait que pour but de lui fonder un environnement qui lui plaise, qu'il apprécie malgré lui. C'était un outrage -selon Kōtarō- d'être amené à perturbé cet équilibre.

𝙻'𝚒𝚗𝚌𝚘𝚗𝚗𝚞 •𝔹𝕠𝕜𝕦𝔸𝕜𝕒•Where stories live. Discover now