Se faire entendre

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« Ca a commencé il y a 3 ans, depuis que je suis à Aoba Johsai je me prends des remarques, des critiques. Sur le physique, sur ma personne... Il y a déjà eu des moments pas très sympathique... Mais ça s'est aggravé cette année. Les messes basses. Les gens qui chuchotent. Les gens qui me font détester qui je suis... Et, lui, il est la cause de tout ça. Le numé... Hum. Paul. J'étais sortie un soir, après le même souci qu'il y avait chez moi... »





« Quel genre de souci ? »





« Moh... Des rabaissements. Des remarques. Des critiques. Mais ce soir-là, c'était une privation de diner. Mff, des fois je me demande s'ils ne font pas exprès de faire de bonnes choses à manger quand ils savent que ce soir-là je ne mangerais pas. Là, ce soir-là, ils n'avaient rien laissé. Enfin, ce soir-là... Comme à chaque soir qu'ils me privent. C'est au point où ils gaspillent pour ne pas que j'y touche. Sinon à côté de ça, je me suis pris des beignes, enfin des claques. Des petites claques, ce n'était rien... Où alors on m'agrippe le bras et on me le serre pour me faire comprendre que mes intentions et pensées sont mauvaises. »





« Tu dis ça avec détachement. »





« Je vis ça depuis que j'ai 10 ans alors vous savez... J'ai eu la chance de ne pas trop en baver lorsque j'étais en primaire... Mais il y avait déjà ce système de pression. Ils me lavaient un peu le cerveau, si j'ose dire. »





« Bien. Revenons-en à Paul. Tu as failli dire quelque chose avant son nom. »





« Le numéro. »





« Peux-tu développer ? »





« Les numéros... Ce sont les gens qui ne méritent pas vraiment qu'on les appelle par leur prénom. C'est peut-être horrible ce que je dis... Mais, c'est ce que je pense. Ces gens mauvais, ces garçons, ceux qui pensent qu'ils sont les meilleurs, les plus forts... »





« Y'a-t-il beaucoup de numéro ? »





« Evidemment. »





« Et donc, Paul, était un numéro ? »





« C'était le numéro 1. Ca part de lui, et il revenait tout le temps... Je l'ai rencontré dans un bar en pleine nuit. Il était avec ses autres numéros... Enfin, amis. Ils étaient lourds. Ils m'avaient reconnu, en même temps être la pseudo-copine du garçon super célèbre de l'école ça n'aide pas vraiment. On a essayé de me faire boire quelque chose : Paul avait mis quelque chose dans mon verre, je ne sais pas trop ce que c'était, mais c'était sans doute une drogue. Je ne suis pas dupe non plus. Connaissant mon caractère, j'ai voulu couper court et je me suis dirigée jusqu'à une autre table... Sauf qu'ils m'ont suivi. »





« Et tout ça en leur disant non à leurs avances ? »





« Bah, oui ! Un à ma droite, un autre à ma gauche... Les deux en face de moi. Ils me cherchaient. On tentait de me... L'un passait sa main sur ma cuisse, il essayait de rejoindre mes fesses. Paul me reluquait, et pourtant ma tenue n'était pas flatteuse ! De toute façon, la tenue ne justifie rien. Robe ou jogging, je me serais fait agresser. Là, j'avais ce pauvre jeans et ce gros pull d'Oikawa. Très provocant n'est-ce pas ? Aussi, ils me filmaient. Je ne sais pas ce qu'ils comptaient faire de ces clichés... Mais il y a eu d'autres garçons qui sont venus. Ils m'ont extirpé de là, l'un à même supprimé les photos. Bon, avant de partir, Paul a claqué mes fesses... Prétextant un smash, comme au volley, vous voyez. »





« Et les deux autres garçons ? »





« Oh, des sauveurs. »





MENSONGES (HAIKYUU)Where stories live. Discover now