Chapitre 3: Une journée paisible

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Les premières lueurs du jour s'immiscaient dans ma chambre, par les différents interstices présents sur les volets en bois.
Cela promettait d'être une belle journée. Le printemps n'allait pas tarder à laisser sa place à l'été. De nouveau, je pouvais entendre le chants des oiseaux.

J'ouvris les fenêtres et les volets afin d'aérer la pièce et de laisser la belle lumière envahir tout l'intérieur de la pièce ainsi elle vint frapper mon visage. Cela me réconforta. Elle apaisa mon corps et mon âme, après une courte nuit.
Je me dépêcha de réaliser mes premières corvées de la journée. Je commençais toujours par remettre au propre mon lit ainsi que tout l'espace de nuit. Étais-je maniaque? Non, j'aimais simplement que chaque chose soit à sa place. J'aimais l'ordre! Je voulais ne pas avoir honte de faire entrer des visiteurs chez moi.
Avant de prendre soin des animaux, je prenais soin de mon logis. Je faisais le ménage tous les jours de manière à le garder propre et présentable.
Lorsque mon lit était fait, je me dépêchais d'ouvrir les autres fenêtres de la maison et créer un courant d'air afin de débarrasser l'intérieur de tout l'air vicié accumulé durant la nuit.

Ce que je voulais avant tout et le plus rapidement possible, c'était de pouvoir marcher dans l'herbe. Ô combien j'aimais ça! Je voulait que la rosée du matin fasse tressaillir tout mon être par sa fraîcheur et vienne réveiller mon épiderme, activer chaque cellule de mon corps. Une fois ressourcée, je me dirigeais vers la salle de bain afin de procéder à ma toilette. J'avais pris soin de bien essuyer mes pieds avant de rentrer pour ne pas salir toute la maisonnée.
Ma salle de bain était fonctionnelle. Elle était à mille lieues d'être ostentatoire, bien au contraire! elle était rudimentaire. Il y avait un grand baquet en cuivre attendant de recevoir de l'eau. Il était situé dans un recoin de la pièce. Il y avait une coiffeuse où était disposé une vasque et un pichet d'eau en porcelaine et juste à côté se trouvait une colonne qui me servait d'armoire pour y entreposer tout mon nécessaire de beauté ainsi que ma pharmacie contenant baumes, huiles et onguents.
Une fois rafraîchie et habillée, je coiffa mes longs cheveux bruns en un savant chignon. Toutes femmes censées ne pouvaient travailler la terre avec les cheveux détachés. J'étais fière de ma crinière bouclée.

Je prenais un solide petit-déjeuner, tous les matins. Pour moi, c'était le repas le plus important de la journée. Je ne le ratais jamais!
Mon quotidien était très rythmé.

J'avais les cheveux longs et une apparence fluette. Je possédais beaucoup force malgré mon apparence. J'étais capable de beaucoup de choses et de bien des prouesses. Je n'étais pas bourrue bien au contraire, j'étais une personne raffinée.

Comme chaque matin, Nell se présentait à 8h30. Elle était ponctuelle et j'aimais ça.
Je partageais avec elle et sa famille les fruits de notre labeur, uniquement ce qu'il leur fallait pour survivre.
J'appréciais la solitude ainsi je n'avais pas l'utilité de me justifier sur mes choix et mes actes. C'était pour cela que je vivais seule sur mes terres.
Les seules personnes que je côtoyais, étaient mes deux amis.
Quelqu'un frappa à ma porte. Je me précipita pour lui ouvrir car je savais fort bien qui se trouvait de l'autre côté.

_ "Bonjour, Nell. Je t'en prie, entre! Veux-tu une tasse de café avant que l'on se mette au travail?" Lui proposais-je poliment avant qu'elle n'ait pu faire un pas à l'intérieur mais avec un soupçon d'impatience dans la voix.

_ "Bonjour, Mely! Comment vas-tu aujourd'hui?

_ "J'ai peu dormi cette nuit. A part cela, ça va. La situation pourrait être pire." Lui Dis-je.

Je referma la porte derrière elle. De bon coeur, elle accepta mon offre.

_ "Alfred est déjà au travail. Il est à l'écurie en train d'atteler Fergus." M'informa-t-elle.

POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?Where stories live. Discover now