Power Rangers : La millénaire

Chapitre 1 : L'échapatoire (Seya)

Je suis face à Magror. Totalement épuisée.. deux ans sans grandement de repos et j'ai l'impression de partir dans un sommeil profond si je continue comme ça.

Mais je ne peux pas lâcher. Pas maintenant. Je me dois de finir ce monstre, de finir cette dernière ligne droite. Soit c'est moi, soit c'est lui, et nous sommes tous deux exténués.

Même si ça a été deux longues années de combat, on s'est bien amusés. Magror le cache, mais, il a un côté assez gentil, je suppose que c'est pour me perdre dans mes émotions.

Je soupire un instant et me relève difficilement avec mon bâton de rangers. Ma tenue devient atrocement dysfonctionnelle.

- Allez.. une dernière ? - repris-je.

- Pour..quoi pas. - souffle t'il en se mettant en position.

Nous avançons de grands pas. Nous nous attaquons, espérant pouvoir réussir à se défendre, à parer. Mais l'épuisement que je subis est tellement important que.. je suis valsée sur le sol terreux de Summer Cove, passant subitement sur une couleur plus verdâtre.

Je n'y prête pas attention sur le coup. Mais en me relevant d'un tremblement de mes bras, je vis Magror traverser un portail autour d'une belle forêt.

Je suppose que j'ai dû accidentellement activer ma télécommande interdimensionnelle.

Ce dernier s'avance mais fini par tomber lui-même. J'en profite pour m'asseoir et respirer un coup.

- Alors ?.. Déjà fatiguée ? - commençais-je d'éléctrochoc.

- On peut en dire toi.

- Oui. Je crois que.. je suis au bord du coma.

- Un coup et.. je t'aurais enfin fini.

- Toi aussi.

- Est-ce que. Ça servirai vraiment que, tous deux s'entre-tuons ? - repris-je.

- Je pense que, ce serait une perte des deux années..

- Je suis d'accord.

- Je vais t'achever. Ça me soûle ces deux ans.. ou sinon, tu pourrais me finir. T'es la plus forte de. Ton groupe.. et la dernière en vie, alors. Vie ta vie, j'abandonne. - sarcastique t'il.

- Quoi ? Non.. Je vais pas. Non. Je.. je ne vais pas te mentir que. Même si, si nous nous sommes battus pendant deux ans. C'est. - une douleur parvient à mon ventre. - hm.

La tenue de rangers commence sérieusement à être endommagé. Les éclairs bleus de la tenue parviennent à être plus douloureux.

- Que même en ces deux ans. - repris-je. - J'ai plutôt. Apprécié nos combats. C'est très bête à penser mais. Ta présence m'a été agréable. Et un peu énervante parfois.

Ce dernier s'avance avec son visage de monstre dégoûté de ma réponse. Une main sur l'épée, quand alors, sa forme humaine ce mets subitement.

- Faisons une trêve pendant quelques jours. Ce reposer un peu. Qu'en dis-tu ? - demande t'il d'un changement d'humeur.

- Je. Oui, pourquoi pas.

Il tend sa main tandis que je me lève, la tête tournant légèrement. Je lui serre la main puis m'appuie contre un arbre, désactivant ma tenue violette, laissant mon visage se découvrir.

Je peux percevoir ses yeux analyser chaque trait du mien. Moi, par ailleurs, je me sens lourde, très fatiguée et j'ai mal presque partout.

- Je vais aller chercher de quoi s'hydrater et se nourrir, attends-moi ici. - signe t'il.

- Pourquoi ? Pourquoi m'aider ? Faire.. cette trêve ? - demandis-je perplexe.

- Parce que. Si on continue dans cette lancée, ça deviendrait une boucle infernale. Autant avoir de nouvelles forces pour notre dernière manche.

- Je vois. Oui.

- Je ne serais pas long.

Il s'en va. Je le regarde perplexe, voyant double, la tête tournante. Il a subitement changé d'émotion, de carapace.

Peut-être que ça forme de monstre est plus diabolique que celle humaine. Ce serait le plus logique.

J'entends soudainement des voix. En tournant ma tête, je perçois, du moins, j'ai l'impression de percevoir un troupeau de gens. On dirait qu'ils tiennent des bâtons, et... des sac. Oh. Un groupe d'écologiste.

Mieux vos pas qu'ils me voient dans un état défavorable. Mais. Ah, ils changent de direction.. tant mieux, ils sont beaucoup quand même.

Je continue de les regarder, partant au loin. Je soupire de justesse. J'en perçois encore une, dans le fond, descendant la pente. Je crois que, elle observe aussi la nature. Elles sont deux. Une blonde et une brune.

Autant que je me cache de ces deux curieuses. Je pivote avec difficulté, manquant de tomber. Ma tête est incroyablement lourde, j'ai mal. Je m'appuie de mon bras faible, une main sur mon front, les yeux éblouis par la lumière et fini par sentir mon corps s'écrouler sur la terre ferme.