Chapitre 16

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Deacon était dans la cuisine de la brigade avec Brana.

- Tiens. C'est l'adresse du terrain de basket de rue préféré de Killian. Il t'y attendra à quinze heures.

- Merci.

- Tu es nerveux ?

- Un peu.

- David. Si tu veux an...

Il la fit taire en l'embrassant.

- David. Pas ici.

- Il ne fallait pas commencer à dire une chose pareille. Je n'annulerai pas un rendez-vous avec mon fils.

Il la vit sourire.

- D'accord. Bon. Je retourne à mon bureau. Dit-elle en partant avec sa tasse de thé.

Au moment où elle allait sortir, Hondo entra. Ils se saluèrent.

Il vit ensuite le regard de son collègue sur lui.

- Quoi ?

- Rien.

- Hondo.

- Je ne veux pas me mêler de ce qu'il ne me regarde pas.

- Tu veux parler de la capitaine et de moi.

- Oui.

- Je connais Brana depuis l'enfance. Nous avons été ensemble et dernièrement, j'ai appris que nous avons eu un fils.

- Quoi ?

- Tu te souviens de la prise d'otage à l'université ?

- Oui. Tu es devenu blanc comme un linge à un moment.

- C'est parce que j'ai vu le fils de Brana. Tout mon portrait au même âge. Quand j'ai rompu avec Brana, elle ignorait qu'elle était enceinte. Elle ne l'a su que plusieurs semaines plus tard.

- Comment tu le vis ?

- J'ai été surpris au départ, mais je n'ai jamais été en colère. Notre rupture... Je devais le faire, mais je...

- C'est bon. N'en dis pas plus.

- Annie sait. On a prit le café avec les enfants chez Brana. Et demain, je vais jouer au basket avec mon fils.

- Il s'appelle comment ?

- Killian. Il a dix-neuf ans.

- J'espère le rencontrer un jour.

- Pas de soucis. Puis, en allant chercher Garcia, il est fort possible que tu le rencontres.

- C'est vrai.

- Tu as l'air bien avec elle.

- C'est le cas. Elle est vraiment géniale. Elle me fait rire. Elle est attachante.

Luca entra dans la cuisine.

- Il reste du café ?

- Oui.

La conversation privé était terminée.

¤¤¤

Il était au terrain de basket avec son fils. Ils essayaient de passer l'autre pour marquer. Le ballon était dans ses mains, mais Killian lui prit et marqua.

- Tu es vraiment doué. On voit bien que tu es le capitaine de ton équipe.

- Vous savez ? Maman vous l'a dit ?

- Oui. Je me suis renseigné sur toi.

- Vous savez.

- Pardon ?

- Vous savez qui je suis pour vous.

- Oui.

- Depuis quand ?

- Depuis la prise d'otage.

- Vous ne saviez vraiment pas avant ?

- Non. Je te le jure.

- Pourquoi avoir rompu avec maman ?

- Pas parce que je ne l'aimais plus. Je l'aimais plus de raison. Mais mon père a su qu'elle et moi, nous avions des moments charnels. Déjà qu'il ne l'aimait pas, car pas catholique, ce fut la goutte d'eau pour lui. Il m'a battu en me demandant de rompre. J'ai refusé un long moment. Mais ma mère me suppliait en pleurant d'accepter car elle avait peur que je meurs sous ses coups. Je voyais trouble et crachais du sang depuis un moment quand j'ai cédé. Pour que Brana ne voit pas mes ecchymoses, je lui ai écris une lettre. Quand nous nous sommes revus quelques semaines après, j'avais guéris. J'ai revu pendant des mois le regard de ta mère quand j'ai rompu une seconde fois face à elle. Si j'avais su qu'elle était enceinte, peu importe mon père, j'aurai renié ma famille pour être avec vous. Mais je ne peux pas refaire notre vie. À présent, je sais que j'ai un fils.

- Et ? Vous avez déjà une famille. Des enfants adorables.

- Tu es mon fils, Killian. Si tu m'en donnes la chance, comme aujourd'hui, je veux te voir. Apprendre à te connaître. Créer un lien. Ma femme sait qui tu es pour moi. Puis, tu me ressembles énormément.

Il le vit sourire.

- Killian...

Il le prit dans ses bras.

- Papa...

Killian le repoussa gêné.

- Désolé, je...

- Tu peux m'appeler comme ça. Je suis heureux que tu le fasses.

Il le reprit dans ses bras. Il était vraiment heureux de ce moment.

Renaissance d'amourDonde viven las historias. Descúbrelo ahora