Feel's Hurricane

17 - Début de soirée

Samedi. Deux jours après halloween. Ania avait fait les courses pour la soirée, elle était en train de les ranger quand quelqu’un sonna à la porte. Abandonnant ses petites saucisses, elle alla ouvrir.

-          Hey, fit Hugo en lui faisant la bise. Je me suis dit que tu aurais peut-être besoin d’aide.

-          Ça tombe bien, faut mettre la bière au frigo ! Sourit Ania en fermant la porte.

-          Dylan est pas là ? demanda le brun

-          Non, il est parti avec le club du troisième âge au château de… euh…, chercha la jeune femme.

-          Celui qu’on a visité cinquante fois au lycée ? fit Hugo

-          Lui, voilà. Madame Lafond nous en a parlé hier quand on l’aidait à porter ses courses, il restait des places dans le bus et Dylan voulait qu’on y aille, expliqua la jeune fille. Mais je devais m’occuper de la soirée donc il y est allé tout seul. Après tout, c’est normal, il est là pour visiter la France aussi.

-          Dylan avec le club du troisième âge, je payerai pour voir ça, ricana le jeune homme.

Les deux amis se dirigèrent vers le garage, pour ranger le reste des provisions. Le silence s’installa. Ania était perdue dans ses pensées. Elle avait été avec Dylan la veille à Toulouse pour trouver un appartement. Leur recherche avait aboutie, bien heureusement, mais leur futur logement se trouvait loin de ses amis et du dojo où s’entrainait Hugo. Elle voulait y enseigner pour financer ses études et ne pas dépendre de ses parents.

Une fois leur tâche finie, ils allèrent dans la cuisine où la jeune fille proposa un verre d’eau à son ami.

-          Quelque chose te tracasse ? demanda Ania.

-          Non, dit Hugo.

-          Sûr ? demanda la jeune fille en le fixant.

-          Bon, oui, il y a bien quelque chose, céda le brun.

-          Qu’est ce qui t’arrive ? demanda Ania, s’asseyant sur son plan de travail.

-          Je sais qu’on en a déjà parler, mais je suis désolée de ce que je t’ai dit l’autre jour. Je n’aurai pas dû m’énerver comme ça.

-          Je ne t’en veux pas Hugo, tu avais raison. Disons que ce qui m’a blessé, c’est que je n’aurais jamais pensé que tu m’en voudrais autant, expliqua la jeune fille. Je me doutais que tu m’en voudrais mais pas à ce point.

-          Tu es partie en laissant qu’une lettre, tu te doutes bien qu’on t’en a voulu… marmonna Hugo.

-          Oui, je sais, j’ai pas été fine sur ce coup-là, concéda Ania en riant. Mais j’en avais besoin, et j’espérais que tu me comprennes.

-          Ça m’a pris du temps, mais j’ai fini par comprendre, sourit Hugo.  Mais sache que je suis fière de toi quand même.

-          Merci. Bon, assez parlé de ça, ça te dit d’aller faire un tour ? proposa Ania.

-          Oui, dit le brun en se levant.

Ania attrapa son portable et ils sortirent. Ils allèrent se balader dans la forêt avoisinante. Ils discutèrent de tout et de rien, comme avant. Vers 18h00, le téléphone d’Ania sonna, indiquant un message. C’était Emma, qui lui disait qu’elle attendait devant la porte avec Adélaïde.