Le pacte

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-"DWALIN ?! THORIN ?! KILI ?! OÙ ÊTES-VOUS ?!"

Voilà cinq minutes que je m'égosillai dans cette forêt.
Ne trouvant aucune trace des nains, je décidai de prendre de la hauteur et d'explorer la forêt par le haut.

Plus je progressai, plus mon chemin à travers les branches commençait à m'être difficile, des toiles recouvraient les arbres.

Soudain, j'entendis quelque chose approcher, je me dissimulai derrière l'arbre où je me trouvai en espérant ne pas être repéré.
Huit pattes velues d'une taille démesurée passèrent à côté de moi.

Des araignées.
Vu le nombre de toiles, elles devaient être des dizaines.

Je continuai mon chemin quand j'entendis mon nom.

-"Dayia ! Dayia par ici !"
C'était Bilbon qui me faisait signe quelques branches plus haut.

Je le rejoignais rapidement, il me fit comprendre de rester discrète.
En effet, plusieurs araignées se trouvait devant nous.

Il me chuchota,
-"La compagnie est prisonnière de ces montres, ils sont tous entoilés...j'ai réussi à m'échapper, mais elles sont trop nombreuses pour que je les combatte seul..."

Je réfléchis un instant.

-"Je vais les éloigner pendant que vous vous occuperez de libérer les autres."

Je pris une branche cassée et la jeta le plus loin possible.
Le bruit attirait les bêtes immédiatement.

-"Soyez prudent Bilbon." dis-je en sautant de la branche pour rejoindre mes aranéides.

-"Dayia non... Vous êtes malade !" souffla Bilbon malgré le fait que j'étais déjà trop loin pour entendre quoique ce soit.

Les premières araignées furent faciles à neutraliser, j'avais l'effet de surprise comme allié.
Les autres se révélèrent être plus coriaces alors je les entraînai vers le sol pour être plus à l'aise au combat.
De nouveau sur le plancher des vaches, il n'en restait plus que quatre vivantes.

J'en transperçai une dans l'abdomen et d'un lancé de dague précis, je plantai sa lame dans le crâne d'une autre.
Les deux dernières se retrouvèrent vite avec les pattes coupées, un dernier coup d'épée bien placé finissait le travail.

Je repris mon souffle quelques instants quand j'entendis des éclats de voix à ma gauche, Bilbon avait sûrement réussit à sauver la troupe.
Mais ce n'étaient plus des araignées qu'ils combattaient, j'aperçus au loin une dizaine de silhouettes encerclant les nains.
Je ralentis ma cadence et me cachai derrière un arbre.

Les elfes avaient fini par nous trouver.
L'un d'entre eux avait l'épée de Thorin dans les mains.

-"Où as-tu eu cette lame ?" demanda l'elfe

-"Elle me l'a été donné." répondit Thorin.

-"Menteur.... Mais aussi voleur..." menaça l'elfe avec la pointe de la lame.

Je sortis immédiatement de ma cachette et brandis mes épées en sa direction.

-"Men zagar vel menu vazr an morag !"

En quelques secondes, des dizaines de flèches étaient braquées sur moi.
Je ne flanchai pas.

Une elfe rousse se planta devant moi, protégeant celui qui devait être leur chef.

-"Comment oses-tu insulter le seigneur Legolas de ton dialecte infâme..." siffla-t-elle.

-"Pelin pedi i lam edhellen... Si vous préférez, je peux le faire dans la vôtre" dis-je d'un air moqueur.

Heart and StoneWhere stories live. Discover now