𝟷𝟸 ¦ 𝙵𝙰𝙲𝙴 𝙰̀ 𝙻𝙰 𝙵𝙾𝚄𝙳𝚁𝙴¹

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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷𝟸
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒈

« Que vais-je faire
de ce qu'on a fait de moi ? »
— Jᴇᴀɴ Pᴀᴜʟ Sᴀʀᴛʀᴇ

« Que vais-je fairede ce qu'on a fait de moi ? »— Jᴇᴀɴ Pᴀᴜʟ Sᴀʀᴛʀᴇ

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Fɪɴ Jᴀɴᴠɪᴇʀ

     Tous deux assis sur le lit du châtain, Marco et Jean regardaient avec une grande attention l'ordinateur portable posé sur les genoux de ce dernier. Le site officiel de l'administration française s'affichait sur l'écran. Celui-ci permettait à tous les individus de connaître leurs obligations, d'exercer leurs droits et de mener à bien leurs démarches administratives. Les garçons avaient très vite trouvé la page consacrée au harcèlement et aux violences scolaires qui les intéressait plus particulièrement. Jean faisait défiler les onglets au fur et à mesure de leur lecture, prenant garde à bien comprendre chaque explication à leur disposition. De son côté, Marco jouait nerveusement avec les phalanges de ses doigts. La simple mention de la notion de harcèlement scolaire le mettait terriblement mal à l'aise : il n'avait jamais apprécié ce terme impopulaire, presque tabou, dont la consonance ne semblait guère rendre compte de sa propre réalité.

     — Si je comprend bien, résuma Jean, on peut prévenir le proviseur, mais il ne pourra prendre que des sanctions éducatives.
     — Tu penses qu'il faut franchement aller porter plainte ?
     — Je pense surtout que cela dépasse les compétences de ce vieux Fritz, marmonna le garçon. Ce n'est certainement pas lui qui va miraculeusement remettre Arashi dans le droit chemin.

     Il paraissait plus qu'évident que Marco ne pourrait pas remédier à la situation seul, par la simple force de sa volonté. Il avait suffisamment ignoré Arashi, espérant qu'il se lasserait de ce jeu malsain, mais le japonais ne semblait pas prêt à lâcher prise. S'il voulait véritablement agir, Marco devrait au moins signaler sa situation au chef d'établissement qui prendrait les mesures qu'il estimerait nécessaires. Pour Marco, cela représentait déjà un gros effort que de quémander un rendez-vous pour exposer son problème à un homme qu'il connaissait à peine. Jusqu'alors, il n'avait pu se dévoiler entièrement qu'à une seule personne, des mois après qu'elle l'ait surprit en présence de ses agresseurs. Celle-ci se trouvait justement à ses côtés et le brun se fit l'amère réflexion qu'il lui avait caché bien des choses au cours de ces dernières semaines. Serait-il seulement capable de mener à bien quelle que démarche que ce soit ?

     — Je ne sais pas trop, soupira Marco. Une plainte, ça signifie une enquête, un procès... Dans le pire des cas, elle pourrait même être classée sans suite.
     — Peut-être, peut-être pas. Si tout se passe bien, Arashi serait exposé à de vraies sanctions pénales. On ne peut que spéculer sur le futur.

     Décidant de s'arrêter là pour aujourd'hui, Jean referma l'ordinateur portable qu'il déposa au sol. Il se replaça contre les coussins et laissa tomber sa tête qui s'appuya contre l'épaule de son ami.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍Donde viven las historias. Descúbrelo ahora