𝐘𝐎𝐔 𝐎𝐖𝐄 𝐌𝐄. | TR [16+]

𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐎𝐖𝐄 𝐘𝐎𝐔 𝐀𝐍𝐘𝐌𝐎𝐑𝐄.|04

Je préparais des ramens dans la cuisine d'Inui en silence, je suppose qu'il n'y a presque personne pour lui préparer à manger dans ses conditions de vie.

Je pensais que ces petites tâches ménagères et services m'aideraient un peu à me rapprocher de lui, mais il ne prit toujours pas la peine de faire la conversation, alors j'en déduis que je dois m'y coller aussi.

– Et.. sinon, tu sais cuisiner ou tu voulais juste me donner du travail en plus, pour compensé la réparation de ma moto ? lui demandais-je.

– Un peu des deux, puis, j'en ai marre des conserves.. dit-il simplement.

– Ah, okay. fis-je, je me reconcentre sur la cuisson mais sens son regard juste derrière mon dos, je n'osais pas vraiment me retourner pour croiser son regard. Sa allait être gênant.

– C'était ta mère, hier soir ? demanda-t-il.

Je craignais cette question, mais je lui réponds tout de même.

– Ouais, et encore désolé pour la façon dont elle a agit, elle est comme ça avec tout les garçons que j'approche. déclarais-je.

– T'es musulmane, toi. dit-il.

– Oui, pourquoi ?

Il garde un visage inexpressif, mais ses sourcils se froncèrent.

– Fallais me le dire, je t'aurai pas fait venir chez moi. J'aurai pu te donner un autre service.

– Non, j'suis pas pratiquante, et j'ai pas vraiment la foi. Je suis musulmane uniquement devant ma mère. dis-je.

– Elle t'y oblige ?

– Oui, on nous le dit pas directement mais chez nous on est un peu obligé de suivre la religion de nos parents. déclarais-je.

– Qui, nous ? demanda-t-il.

Je soupire, et ris.

– Tu poses trop de questions.

– C'est vrai, excuse-moi. fit-il, en se raclant la gorge.

– T'inquiète, c'est cool, ça change de l'image que t'essaye de donner au gang. dis-je.

– Quel image ?

– Le type silencieux, froid qui ne fait attention à personne et n'est là que pour obéir aux ordres de Taiju. On t'en veux pas d'être comme ça pendant des missions. Mais en dehors du gang tu pourrais un peu te relâcher, non ?

- J'suis déjà relâché, là. Et crois moi que je fais attention à beaucoup de personnes.

- Vraiment ? Je parie que tu ne connais pas le nom de tout les gars de ta propre division.

- Normal. Je ne les fréquente pas tous.

- Est-ce que tu connais le nom de la seule fille qu'il y a dans ta division ?

- C'est toi. Enfin, pas sûre que je te garde dedans, il faut avant que j'en parle à Taiju-

- Change pas d'sujet. Mon nom et prénom.

- Je le connais.

- Bah dis-le. Dans mes souvenirs, tu ne m'as jamais appelé par mon nom ou prénom, j'en déduis donc que tu ne le connais pas.

- C'est Ryuko.

- Mon prénom. le corrigeais-je.

- Zarha. dit-il.

- J'ai quel âge ? demandais-je.

- T'as 16 ans. Tu fais la maligne, mais moi tu me connais aussi bien ?

- Tu t'appelle Inui Seishu, et t'as 17 ans. dis-je.

- 17 ans et demi. me corrige-t-il.

- On s'en fiche.. Tu veux que je te serves, ou tu peux venir prendre un bol tout seul comme un grand ? demandais-je.

Il pose sa cannette et s'approche de moi, tandis que j'éteins le feu.

- Dis, pourquoi tu vis seul ?

- Tu te considères assez proche de moi pour que je te raconte ma situation personnelle ?

Non, il a raison. Sa ne me regarde pas, et nous ne sommes pas proche. Mais l'entendre de cette façon, m'a touché quelque part. C'est vrai, il faut que je reste à ma place. Il restera mon chef de division, et moi, une simple combattante.

- Huh, non. Excuse-moi. dis-je, en mettant mon sac sur mon épaule, prête à partir.

Mais, je ne pouvais pas partir en terminant notre conversation sur un ton de mal à l'aise, après des heures passées ensemble. Ça gâcherai tout, alors je décide de relancer un peu la conversation.

- Alors c'est bon, je te suis plus redevable ? Ou tu veux encore m'avoir sous ton emprise.. ? le taquinais-je.

- J'aimerais bien, un petit rire s'échappe d'entre ses lèvres, mais je t'arnaquerai. Après tout c'était juste pour un défaut de moteur. dit-il.

C'est la première fois que je le vois rire, pas à grand éclat, mais il rit. Il semble tellement plus doux quand il sourit.

Son regard paresseux descends progressivement sur mes lèvres, non, non, arrête de penser à ça, Zarah. Reprends-toi. Pense à ta mère !-

- Bon, je vais devoir y aller. On se voit Mardi, pour le rassemblement. dis-je.

- Mercredi. me corrige-t-il.

- Ah oui, merde. À mercredi ! Je me dirige vers la porte d'entrée, remets mes chaussures, ma mère m'a dit de rentrer il y a déjà une heure !

- Essaye de pas être en retard, si tu veux pas de Taiju sur ton dos. m'alarme-t-il.

- Oui ! dis-je rapidement comme dernier mot et m'enfuis littéralement de sa maison en fermant la porte derrière moi.