Chapitre 37: Tristan Collins

2.8K 137 59
                                    

MARCO

-J'hésite entre te faire souffrir a l'entrainement ou t'enfermer dans ta chambre jusqu'à la fin des temps.

Je sursaute et lève la tête vers ma mère, assise sur le rebord de mon lit.

-Qu'est-ce que tu fais encore debout à cette heure là ? je demande en posant ma veste sur la chaise de bureau

-Qu'est ce que toi tu fais dehors à cette heure là plutôt ?

Je regarde l'heure sur mon réveil. 04:46. Ouais... j'ai légèrement abusé des entraînements ce soir. Mais bon, ça ne l'a jamais vraiment inquiéter que je revienne tard dans la nuit depuis ma sortie de prison. Du moins, elle n'en a jamais rien dit.

Je hausse simplement les épaules en me dirigeant vers mon armoire.

-Quand tu sortais avant, c'était pour voir la rouquine. Et je savais que tu dormais au moins un minimum.

Dormir ? Si elle savait...

-Mais je sais de sources sur que ce n'est pas chez elle que tu vas. Non, tu t'entraine toute la nuit sur notre terrain privé. Et là, tu ne dors pas alors que tu as cours et c'est un problème.

Elle me fixe droit dans les yeux, sérieuse et je ne peux m'empêcher de soupirer en détournant le regard. Elle a raison, donc je ne peux rien dire. Mais si je me tue à l'entraînement, c'est pour le championnat. La motocross, c'est le seul potentiel avenir que je peux avoir.

Qui voudrait d'un ancien taulard, violeur et meurtrier dans son université ou encore son entreprise ? C'est vrai que je pourrais intégrer une de mes parents, mais être pistonné toute ma vie ne m'intéresse pas.

-Ouais, désolé man'. C'est le championnat qui me prends la tête. je soupire en sortant des vêtements propre

Je l'entends soupirer dans mon dos et se lever. Je n'aime pas inquiéter ma mère, parce que quand elle le fait c'est toujours pour une bonne raison. Et ces raisons, je sais ce que sait. Elle sait qu'il n'y a pas que le championnat qui me prends la tête mais aussi l'approche de la fameuse date.

Je me tourne vers elle et la prends dans mes bras pour la rassurer même si je ne le suis pas moi-même. L'angoisse augmente de plus en plus que la date approche.

-T'es mon fils, Marco. Tu es un Johnson. Tu vas assurer, ne stresse pas pour ça. N'oublie pas la devise-

-"T'accelere, tu maitrises et tu leurs fait voir ce que c'est un Johnson".

Elle sourit en prenant mes joues entre ses mains comme quand j'étais gamin.

-Je vais me coucher. Essaye de ne pas trop te torturer l'esprit avec tout ça.

Je vais essayer.

Je hoche la tête en lui posant un baiser sur le front. Et elle sort de ma chambre, mais elle s'arrête sur le palier et balance au dessus de son épaule:

-Essaye d'aller la voir. Elle peut t'aider a te faire oublier et tu le sais.

Je sais pertinemment de qui est-ce qu'elle parle. Ça fait une semaine que son père a été libéré et ça fait une semaine que je ne l'ai pas vu. On s'échange quelques messages, mais pas assez pour que le manque ne se fait pas ressentir.

C'est normal qu'elle passe du temps avec son père après qu'il se soit fait mystérieusement innocenté. Je suis réellement heureux pour elle, vraiment mais... y a une merde dans tout ça, je le sens a des kilomètres. Il a été innocenté pile au moment où on a commencé a avoir de réelle preuve sur le véritable assassin, ce qui est vraiment étrange.

Ride with meWhere stories live. Discover now