Toi Et Ton Sale Caractère !

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Le réveil annonça 7H00, je me levai, tout excité par la suite de ma matiné. Mon match me donnait la boule au ventre mais je me forçai à bien manger avant de partir. Newt sorti de sa chambre en se frottant les yeux.

-Mais tu fous quoi, on est samedi ! Ronchonna-t-il.

-J'ai match dans une heure, je te l'ai dit hier. Tu viendra me voir ?

-Sûrement pas, c'est trop tôt et puis j'aime pas le foot. Marmonna-t-il.

Il n'en dit pas plus et retourna se coucher.

Je fut attristé mais pas surprit pas son comportement, Newt avait ses humeurs...

Une fois douché je partis au stade sans me préoccupé de mon ami, je devait me concentrer sur ce qui allait suivre.

***

La mi-temps fut annoncée, la partie était tendue mais pas perdue. Je m'empêchai durant le match de poser mon regard sur les gradins. Je m'énervai intérieurement de penser à Newt. Je devrai m'en foutre qu'il soit là ou non. Ce n'était pas la première fois qu'il ne venait pas. Minho avait remarquai mon tracas et m'avait engeulé. Il était le capitaine et devait veiller à ce que son équipe se focalise sur le match. À la mi temps, je m'autorisai à dévier mon regard vers le public au moment d'entrer dans les vestiaires. Une petite tête blonde apparut dans mon champs de vision. Elle était sur le bord du terrain, éloignée des spectateurs, enfouie dans une écharpe. Nos regards se croisèrent, je lui sourit instantanément oubliant notre altercation du matin. Il me répondit avec un froncement de sourcil qui signifiait "j'ai froid alors dépêche toi de gagner". C'était sa façon de me dire qu'il était fier de moi.

Dans le vestiaire, mon sourire ne se décrocha pas de mon visage. Notre capitaine le remarqua et soupira. Il remonta le moral aux troupes et nous repartirent gagner ce foutu match. Après une demi heure de jeu, notre victoire fut sifflée. J'étais aux anges !

L'enceinte au volume maximum, les vestiaires étaient devenu un lieu de fête. Chacun se remémoraient le match en se douchant.

-On rentre ensemble ou tu fait le chemin avec ton blondinet ? Me Demanda Minho en venant se placer à la douche d'à côté.

-On peut faire le chemin tout les trois ?

-Ça marche !

Newt nous attendait dehors, toujours emmitouflé dans son écharpe. Son visage s'était quand même un peu détendu. Nous avons fait le chemin du retour tout les trois dans la bonne humeur. J'avais dirigée la conversation pour éviter qu'il n'y en ai un qui se sente à l'écart. Je n'étais jamais très à l'aise quand mes deux bulles se mélangeaient. Je naviguais entre deux facettes de moi. Newt n'avais pas l'habitude de me voir si excité, j'étais souvent plus apaisé quand nous étions tout les deux.

J'ai eu très froid sur le trajet, dans l'euphorie de ce matin j'avais oublié mon écharpe. Ça m'arrive souvent de partir en oubliant mon sac ou mon manteau. L'homme taciturne à ma droite sorti de son sac mon oubli. Il se tourna vers moi et me l'enroula autour du cou.

-Tu n'es vraiment pas possible d'être aussi tête en l'air. Heureusement que je suis là, rala-t-il doucement.

Je me laissai faire. Mes joues rosirent légèrement au contact de ses mains. C'était doux, comme Newt pouvait l'être quand il le voulait. J'enfouis ma tête dans mon écharpe pour cacher mes joues. J'apercu le sourire moqueur de Minho à ma droite ce qui fit passer mes joues du saumon à l'écarlate.

Durant la fin du trajet, il ne prit pas part à la discussion. Il n'était pas froid mais répondait seulement par des signe de tête. Quand il n'avait rien à dire, il ne disait rien. C'était notre plus grand contraste je crois, moi j'avais toujours quelque chose à dire.

De retour chez nous, il commença à préparer le repas. Il n'évoqua ni son réveil, ni le match. Je savais qu'il ne me féliciterai pas et qu'il ne s'excuserai pas, je ne le demandais pas. Les mots ne sont pas ses amis, quand il les utilise il s'emmêlle les pinceaux et s'enfonce plus qu'autre chose. Mais si on est attentif, il n'y a pas besoin de mots. Ses gestes parfois discrets, témoignaient de toute la bienveillance qu'il pouvait avoir.

-Tu veux qu'on regarde un film cet après midi ? Me proposa-t-il.

-Avec plaisir !

C'était parti ! Newt alla chercher les plaids pendant que je préprarai nos chocolats chauds. Une fois emmitouflés sur le canapé nous lançâmes Ratatouille. Je me sentais parfaitement à ma place, dans cet appart, sur ce canapé, au côté de Newt. Au fur et a mesure du dessin animé, je piquais du nez. L'adrénaline du matin était redescendue et, à présent, je me détendais. Sans m'en rendre compte je glissai lentement contre Newt.

J'entendis vaguement le moment où lignouigni se faisait virer du restaurant. Je somnolais à moitié. je sentis une légère pression sur le haut de mon crâne. En me concentrant un peu plus je compris que c'était la main de mon collocataire qui caressait mes cheveux. Il n'avait jamais fait ça avant. Le contact humain n'était pas très naturel chez lui. Les seuls rapprochements que nous avions étaient quand je l'obligeais à me faire un câlin pour l'embêter. Je me laissai faire quelques instants puis j'ouvris les yeux, il ne le remarqua pas, ses yeux étaient fixés sur la télévision. Je pris le temps de décrire son visage. Ses traits étaient fins, presque féminins. Sa peau laiteuse s'apparentait à celle d'un nourrison. J'ai toujours trouvé son visage très joli mais sous cet angle il paraissait même attirant. Ses lèvres avaient l'air aussi douces que ses mains... Il se tourna vers moi et pris conscience que je n'étais plus endormis. Il arrêta immédiatement ses caresses et pris sa tasse dans ses mains calmement pour ne pas paraître suspect.

-Tu avais une peluche dans les cheveux, me menta-t-il.

Un silence s'ensuivit, une ambiance génante s'installa, j'étais affalé sur ses genoux, ce qui était un position étrange pour nous. Il brisa le silence.

-Et si tu pouvais éviter de t'endormir sur moi la prochaine fois ça m'arrangerai, tu pèses ton poids.

Je me redressai en le remerciant intérieurement de mettre un terme à cette ambiguïté naissante.

A voirWhere stories live. Discover now