𝐖𝐇𝐈𝐓𝐄 𝐂𝐇𝐑𝐈𝐒𝐓𝐌𝐀𝐒 ⋆｡❆˚⋆ 𝙩.𝙝𝙞𝙙𝙙𝙡𝙚𝙨𝙩𝙤𝙣

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JOYEUX NOËL 

Cela faisait deux jours que Paige avait rompu avec Tom et elle regrettait amèrement cette décision chaque seconde depuis. Mais elle ne se voyait pas vivre toute une vie victime de critiques de gens jaloux ou avides de ragots.

C'était le 24 Décembre et ce soir, Paige allait se produire pour la première fois sur scène pour sa pièce de théâtre. Elle avait imaginé ce moment toute sa vie, elle avait imaginé son excitation, son envie de se perfectionner, de se donner à 100%... Elle n'avait pas imaginé que pour sa première représentation, son esprit serait complètement ailleurs...

Tom hantait chacune de ses pensées. Alors qu'elle se préparait dans sa loge, regardant son reflet avec inquiétude, on frappa à la porte.

Elle vit alors Billie entrer. Un sourire illumina immédiatement son visage, elle avait vraiment besoin du réconfort de son amie. Mais lorsqu'elle se retourna pour lui faire face, Paige remarqua le mécontentement sur le visage de Billie... Ce n'était pas une visite de courtoisie.

Billie resta silencieuse pendant de longues secondes, croisant les bras sur sa poitrine.

— Tu ne devrais pas le laisser partir, dit-elle finalement.

Paige leva les yeux au ciel en soufflant d'exaspération avant de se retourner vers son miroir pour finir son maquillage. Elles avaient déjà eu cette conversation, mais Billie ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire. En colère, plus qu'elle ne l'avait été avant, Billie agrippa le dossier de la chaise de son amie et la fit brusquement tourner pour qu'elle lui fasse à nouveau face.

— Ne t'avise pas de me tourner le dos !

— Billie, tu es mon amie et je t'adore, mais ce sujet est de l'histoire ancienne.

— Non ! Écoute, Paige, tu as été malheureuse toute ta vie, sans famille, sans amie à part moi et avec un boulot de merde. Tu as un prince charmant qui se pointe dans ta vie, tu ne le quittes pas au premier dérapage !

— Alors, premièrement, je n'ai pas toujours été malheureuse, deuxièmement, Tom n'est pas un prince charmant et pour finir, ce n'était pas un dérapage, c'était une humiliation publique qui ma profondément blessé.

— Mais il n'y est pour rien dans cette histoire ! Il n'a pas appelé les paparazzi, ce n'est pas lui qui a écrit l'article. Il est autant victime que toi !

— Je sais...

Billie se calma lorsqu'elle vit que Paige avait perdu un peu de sa détermination et qu'elle montrait enfin de la tristesse.

— C'est juste que... Je me suis sentie si... Trahie. Humiliée.

— Je sais, chérie...

— Je ne suis pas prête pour ça.

— Tu t'apprêtes à entrer dans le monde du théâtre. Tu vas côtoyer des gens célèbres pour le reste de ta vie. Les paparazzi vont faire partie de cette nouvelle vie. Il va falloir t'y habituer.

— Ce n'est pas pareil. Là, je serais jugé pour mon travail, pour mon talent, pas pour la personne avec qui je sors.

— Paige, je me demande parfois si tu vis dans le vrai monde, soupira Billie. Bien sûr que tu seras jugé sur autre chose que ton talent. C'est à ça que servent les paparazzi. Les vrais journalistes te feront des éloges alors que les paparazzi critiqueront ta tenue ou ta coiffure, ils te suivront à longueur de journée pour critiquer les magasins où tu vas t'habiller ou les restaurant où tu vas manger...

Paige resta silencieuse, contemplant ce que venait de lui dire son amie. Elle savait au fond d'elle, qu'elle avait raison. Mais elle n'arrivait pas totalement à se l'admettre.