L'enlèvement.

231 12 0
                                    

PDV LUCY

     J'arrive toujours pas à croire à cette histoire. Et pourtant, c'est vrai. La preuve est que certaines mèches de mes cheveux sont devenues bleues... Et aussi, j'arrive, après trois mois de travail, à lancer des hurlements du dragon de l'apocalypse et du dragon stellaire. Je sais que je ne devrais normalement pas avoir cette magie là, mais apparemment, la magie constellationniste de ma mère a fusionné avec celle anti dragon de mon père. Je peux aussi combiner les deux hurlements. Mais ça risquerait de... Comment dire... Réduire un continent à néant? Ou plus? Dans tous les cas, il faut que je perfectionne chaque hurlement parce que séparément, ils ne détruisent pas une île.

Moi : j'en peux plus Éric! S'il te plaît faisons une pause. Je ne sens plus ma gorge.

Cobra : puisque tu as fait de beaux progrès en si peu de temps, je te donne une heure de pause. Pas une minute de plus.

Moi : merci!

     Il est le meilleur grand frère que j'aurais espéré avoir. Vous demandez sûrement ce qu'il s'est passé entre nous. Et bien, pas grand chose. C'est grâce à nos magies et au temps passé ensemble pendant les entraînement qu'on s'est autant rapproché. Tellement qu'on se considère comme frère et sœur. Je lui ai raconté ce que j'avais vécu durant mon année de captivité. Et si je ne l'avais pas empêché d'aller à Fairy Tail, cette guilde n'existerait sûrement plus.

     J'entre à l'intérieur du manoir ou château, allez savoir, qui sert de QG à la guilde de Jellal. Rassurez vous, il a été restauré entièrement. Et la cuisine...

     Lorsque j'ouvre les portes de celle-ci, mes yeux se mettent à pétiller.

Ultears : salut Lucy. Tu as terminé ta journée d'entraînement?

Moi : non, j'ai juste une heure de pause pour mon très bon travail.

     Meldy s'approche de moi avec un verre de jus d'orange et me le donne.

Moi : m-merci.

     Je lui souris timidement, et vais m'asseoir sur un tabouret haut devant l'îlot de la cuisine. Celle-ci est beaucoup plus grande que mon ancien appartement. En parlant de ça, je me demande ce que sont devenues mes affaires.

     Même après les neuf mois que j'ai passé ici, je suis toujours aussi timide devant les autres. Meldy m'a dit que c'était normal et que mon traumatisme ne sera pas du tout facile à guérir.

     Je passe cette heure de repos à écouter Ultears et Meldy parler en intervenant de temps à autre. J'étais tellement prise dans la conversation que je sursaute en entendant la voix de Wendy.

Wendy : la pause est finie. Il est temps de reprendre l'entrainement.

     Je dis au revoir aux filles, et suis Wendy hors du bâtiment.

***

     Alors que j'étais en train de me battre au corps à corps contre Loki qui s'était porté volontaire pour m'aider, j'entends un hurlement assez proche... Un hurlement de dragon.

Cobra : c'est Acnologia. Il a senti l'énergie que tu libérais lors de tes attaques et celle libérée inconsciemment.

Wendy : ça veut dire qu'il...

     Un vent extrêmement violent l'interrompt dans sa phrase, très vite suivi d'un autre accompagné d'un second hurlement.

Jellal : Lucy, mets toi à l'abri!

     Trop tard. La patte de celui qui s'est avéré être mon géniteur m'a déjà emprisonnée. J'essaye de me débattre, mais il serre si fermement que l'air me manque, en s'envolant plus haut dans le ciel. J'arrive juste à faire sortir mon bras de sa patte refermée autour de moi, et à le tendre en ayant au moins un infime espoir que quelqu'un arrive à l'attraper pour essayer de me tirer de là.

     Je ne veux pas les quitter... Pas de cette manière.

Moi : Jellal!

Jellal : Lucy!

     Nous doigts ne font que se frôler, alors que les larmes cascadent sur mes joues, et le dragon de l'apocalypse donne un coup de queue en direction de mes amis qui se font tous éjecter contre un mur du quartier général.

Moi : arrête!

     Mais évidemment, ma voix n'est qu'un faible écho face à la catastrophe.

     Je commence à manquer d'air et à voir flou. Ma tête tourne, et des points noirs commencent à apparaître devant moi. Puis, plus rien. Que noirceurs et ténèbres.

***

     Je me réveille en sentant un douleur à la tête, puis tout ce qu'il s'est passé me revient en mémoire.

Acnologia : enfin réveillée.

     Je me lève en trombe, me foutant complètement de mon mal de tête. Mais je crois que je n'aurai pas dû car ma tête me lance plus ardemment que tout à l'heure.

Moi : qu'est-ce que vous voulez? Pourquoi ne m'avez-vous pas éliminée pendant mon sommeil comme vous rêviez de le faire depuis si longtemps?

Acnologia : je n'ai jamais cherché à te tuer. Un des sorts de Zeleph m'a rendu incontrôlable, et je n'ai pas pu m'en échapper jusqu'à ce qu'il ne disparaisse. À toi de me croire ou non.

     Il continue ce qu'il faisait : cuire des morceaux de viande d'animal sur un assez grand feu.

     Je regarde derrière lui et me rends compte qu'il fait nuit. Nous sommes dans une grotte à ce que je vois. Une grotte pouvant l'abriter même sous sa forme reptilienne tellement elle est grande.

     Je me laisse glisser contre le mur derrière moi en le regardant attentivement. Je ramène mes jambes contre moi sans le quitter du regard, et entoure ses dernières de mes bras en posant ma tête sur mes genoux. J'ai adopté cette manie avec le temps. Et je prends souvent cette position quand j'ai peur.

     Je le vois retirer un morceau de viande d'au dessus du feu, et s'approcher de moi avec, avant de s'accroupir pour être à ma hauteur.

Acnologia : tiens.

     Je le regarde avant de regarder le morceau de viande.

Moi : qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas empoisonné?

Acnologia : si j'avais voulu te tuer, je ne le ferai pas aussi lâchement.

     Dis comme ça...

     Je prends la viande sans discuter et prends une bouchée.

Moi : c'est bon. Vous l'avez assaisonnée avec quoi?

     Je me tais, craignant qu'il ne s'énerve à ma question.

Acnologia : quelques plantes de la forêt. Je te les monterai un jour.

     Il est gentil au fond.

Moi : où sommes-nous?

Acnologia : sur une île très éloignée de l'île Tenrô. Ne pose plus de questions et mange. Tu iras te reposer ensuite. Ton entraînement ne ressemblera en rien à ce que te faisaient subir tes amis.

     Je décide de lui laisser le bénéfice du doute et de lui faire confiance.

     J'espère ne pas me tromper.

Pourchassée.Where stories live. Discover now