❥ Assignation

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© Le roman est protégé. Le plagiat est puni par la loi. Pour rappel, le plagiat, ou pour celles/ceux qui ne savent pas, c'est ça : Définition du plagiat de l'article L122-4 du Code de la propriété intellectuelle : "Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur [...] est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque".

⚠️Je ne parle pas que de recopier mot pour mot mes phrases. Je parle également du fait de voler des scènes, des lignes narratives qui ne viennent PAS DE VOUS. Je vous serai donc reconnaissante de respecter mon travail ; et si vous voyez une histoire similaire à la mienne, n'hésitez pas à venir m'en parler et à la signaler ⚠️⚠️

The Last Trial

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Je glisse délicatement et précisément cette couleur mauve sur ma bouche entrouverte, referme enfin le tube de maquillage, puis le dépose parmi mon innombrable collection d'encres à lèvres. Un jour, il faudra que je fasse le tri, mais quand on a une passion, pourquoi s'en priver ? Une bonne heure après mon réveil, me voilà fin prête pour affronter une nouvelle journée.

Je m'extirpe de la salle de bain, j'entreprends de mettre mes escarpins à deux pas d'intervalle, tout en prenant soin de ne pas m'étaler sur le parquet. Je vérifie une dernière fois que la gamelle de Pattenrond soit pleine (on note la fan d'Hermione Granger !), puis je me hâte en enfilant rapidement mon blazer noir par-dessus mon impeccable chemise immaculée. J'empoigne mon sac à main et la pile de dossiers que j'ai prise la veille au cabinet, avant de sortir de chez moi. J'appuie sur le bouton de l'alarme pour l'activer, claque ensuite la porte d'entrée, et débute ainsi ma folle course dans les escaliers. Je préfère largement les marches plutôt que de risquer d'être coincée dans l'ascenseur qui ne m'inspire guère confiance dans ce lotissement. L'entretien ici laisse à désirer.

Je salue d'un mouvement de tête Miranda, la concierge de l'établissement, qui me grogne dessus plutôt que de me répondre poliment. Sa gentillesse la perdra... Je m'extirpe rapidement de la propriété, marche d'un pas décidé dans les rues de Clearwater, et prends la direction de Coachman Park. Depuis petite, je rêve de vivre en Floride, et c'est chose faite. Ayant des racines cubaines, je ne pouvais me tenir loin de la mer. J'ai finalement opté pour la meilleure plage américaine qui existe, sauf que je n'en profite pas suffisamment à mon goût. Jamais, en fait. Je suis bien trop accaparée par mon travail.

L'air frais matinal fouette mes pommettes, ce dernier ondulant mes cheveux longs qui n'en font qu'à leur tête et qui me bouchent par moment la vue. Très habillement, j'attrape un crayon épinglé à mes dossiers que je viens enrouler facilement autour de mes mèches rebelles, et finis par attacher le tout en un haut chignon ni trop formel ni trop laxiste. Je souris à une femme âgée qui n'a pas quitté mes mouvements un seul instant, restant bouche bée sur l'un des bancs bordant ce chemin de pavés. Je préfère passer par cette partie de la ville, un parc qui est entouré de buildings tous plus hauts les uns que les autres. Ici, on est en harmonie avec la nature, loin de tout le stress quotidien. Pourtant, nous ne sommes pas dans une grande métropole, mais diverses carrières prometteuses naissent non loin de la mer. L'endroit est également idyllique pour les amoureux d'oiseaux exotiques qui se regroupent ici par centaine. Bon nombre de photographes ou de peintres adorent venir flâner ici afin de réaliser de merveilleuses créations.

Je suis brusquement bousculée, un café brûlant se renverse à mes pieds. Je ne reçois que de faibles éclaboussures, tandis que la boisson fumante se répand au sol, suivie d'excuses allant à foison.

─ Mon Dieu, je suis désolée, je ne vous avais pas vue, j'observais ces grives colorées au loin et je... Oh, Maître Brown !

Je reprends mes esprits, souriant lorsque je reconnais Madame Veicci, une ancienne cliente qui avait emmené son ex-conjoint au tribunal pour abus sexuel sur leur petite fille de douze ans. La trentenaire me gratifie d'un rictus éclatant.

─ Madame Veicci... Un plaisir de vous revoir aussi rayonnante. C'est moi, j'étais perdue dans mes pensées. Je vous dois un café, à priori ! répondis-je.

─ Vous plaisantez, c'est le moins que je puisse faire, vous offrir moi-même un café. Vous alliez dans cette direction, c'est cela ?

Elle pointe effectivement la rue bondée vers laquelle je me rends. J'acquiesce poliment, tout en la contournant de quelques pas.

─ Ne vous dérangez pas, cela aurait été avec joie, mais je dois préparer une audience ! Au plaisir de vous revoir, portez-vous bien !

Elle me salue d'un discret geste de la main, avant que je ne reprenne mon chemin. J'aperçois bientôt le Starbucks qui fait l'angle de la rue principale. Parfait pour une commande express avant le boulot, je ne peux commencer ma journée de travail sans ma dose de macchiato caramel ! Mes foulées s'accélèrent, guidées par ma gourmandise grandissante.

La baie vitrée de l'entrée s'ouvre d'un glissement silencieux, me permettant ainsi d'accéder au comptoir, là où une seule personne patiente, une chance que je vienne avant l'heure de pointe. On peut facilement attendre une demi-heure d'habitude ! Je me place dans le dos de l'homme qui me précède, ce dernier étant visiblement très agité. Il trépigne d'impatience, secouant ses jambes à tour de rôle. Il porte une capuche sombre et ses mains sont fourrées dans les poches de sa veste de cuir.

Je croise soudainement le regard de Dakota, serveuse du café depuis bien des années, je peux même dire qu'elle est devenue une bonne connaissance, à force de venir ici quotidiennement. Mais je n'ai pas le droit à son sourire ravageur dont elle a le secret, non, elle a l'air sur les nerfs. Elle aussi a la bougeotte, et je sais qu'elle se retient de soupirer.

─ Monsieur, j'ai d'autres clients à servir, cela fait dix minutes que vous regardez l'écriteau pour choisir votre boisson. Mettez-vous de côté et revenez dans la file lorsque vous vous serez décidé ! lance-t-elle à l'inconnu devant moi.

C'est une voix rocailleuse qui lui répond. Typique des hommes imbus d'eux-mêmes.

─ Je vous dis que j'attends quelqu'un. Vous pouvez patienter, nan ?!

Un soupir d'exaspération échappe cette fois à Dakota.

─ Attendez ce quelqu'un à côté de la file, je dois servir mes autres clients.

L'homme se retourne vivement, mais sa large capuche camoufle tellement son visage que je ne peux apercevoir que le bas de sa mâchoire, parsemé d'une barbe naissante taillée de près. Je remarque d'ailleurs la contraction de ses muscles, oh, parce que je l'embête en plus ?

─ Il n'y a qu'une nana derrière moi, elle peut attendre, elle est pas à cinq minutes près ! crache-t-il presque.

Je ne laisse pas le temps à la propriétaire des lieux de répliquer, je le fais machinalement. Je déteste qu'on me manque de respect.

─ Certains individus ont un métier, je ne tiens pas à camper ici. Bien que l'endroit, déserté par de grossiers personnages comme vous, soit fort agréable.

Un grognement me répond, et l'homme me contourne pour finalement sortir d'un pas énervé. Je secoue la tête en rejoignant le comptoir où Dakota soupire encore une fois.

─ Bon sang, j'ai cru qu'il ne partirait jamais !

─ Tu le connais ? lui demandé-je.

─ Oh non, mais il traine souvent par ici. Enfin, il est quasiment tous les jours au pied de Lawyers Corporation.

Je tique aussitôt lorsqu'elle mentionne le nom de ma firme. Déviant le regard vers la rue, je tente de revoir ce jeune homme fort aimable (ironie, quand tu nous tiens !), en vain. Je n'aime pas que des personnes fassent des repérages devant la tour de verre où je travaille nuit et jour. Il y a des fous partout !

❥ The Last Trial {ÉDITÉ SUR AMAZON}Where stories live. Discover now