L'ennemi est tout près

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Draken passa ses mains sous les cuisses du jeune homme, faisant glisser ses doigts sur sa peau chaude, la griffant légèrement de ses ongles, et les écarta un peu plus en lui bougeant son bassin contre le sien. Il ondula lentement contre son dos, en faisant passer ses mains entre ses jambes pour le caresser. Mikey haleta en s'accrochant au dossier du lit, il laissa tomber sa tête en avant pour laisser sa nuque a découvert, et Draken en profita pour resserrer son étreinte sur lui et embrasser son cou. Il fit passer sa langue sur sa nuque avec envie, en suçotant sa peau pour y laisser la trace de son passage, et remonta une main sur la poitrine de Mikey pour la caresser.
— J-Je le ferais plus, c'est bon détache moi, gémit Mikey en tirant sur ses menottes.
   Il secouas ses poignets rougis, produisant un bruit de tintement, mais les menottes ne cédèrent pas et il resta bien attachées.
— Qu'est-ce tu ne feras plus, demanda Draken en bougeant sa main contre lui.
— J-je te... Hmm... je te draguerai p-plus devant... a-ahhh... W-Wa... W-Wakasa !
— J'ai pas compris, répète ?
— Je te draguerai plus, s'écria Mikey en tremblant de plaisir. J'en peux plus détache moi ! J-je... j'v-vais...
   Draken s'écarta volontairement de Mikey, pour le priver de ses caresses, et le jeune homme grogna de mécontentement. Mikey écarta un plus les jambes de lui même, comme pour inciter Draken à venir, et continua à bouger son bassin en se cambrant tout seul, comme s'il espérait que ça puisse le soulager.
   Le jeune homme ricana en le voyant aussi fébrile et aussi faible face à lui, il le reprit par la taille et reprit sa position initiale, ce qui le fit gémir de douleur.
— Pourquoi est-ce que tu ne dois plus me draguer ?!
— P-parce q-qu'après tu... t-tu... o-oui... o-oohh...
— M-Mikey !
— Tu vas te faire engueuler !
— Par qui, demanda Draken en donnant un puissant coup de bassin à Mikey.
Mikey gémit de plaisir et se frotta autant que possible à Draken, en continuant de tirer sur les menottes qui attachaient ses mains à la tête du lit, alors que le jeune homme ralentissait la cadence pour le provoquer.
— P-Par Wakasa ! Je te draguerais plus devant lui je te jure, cria Mikey. Je suis désolé !
— T'es quoi ? J'ai pas entendu ?
— Je suis désolé ! V-va plus vi... oui... oui... oui... oui...
   Draken, qui avait accéléré la cadence, sourit en entendant ses gémissements s'enchaîner, et continua d'y aller de plus en plus fort.
   — D-détache moi, j'en peux plus...
Draken attrapa les clés des menottes et détacha enfin Mikey. Celui-ci se tourna aussitôt vers lui et lui sauta dessus, le faisant basculer sur le lit, et l'embrassa à pleine bouche avec envie. Il monta sur son corps sans se détacher de lui, Draken réussit à se mettre en position assise tant bien que mal et entoura la taille de Mikey de ses bras. Son partenaire passa ses bras autour de son cou et se mit à bouger contre son torse pour reprendre leurs va-et-vient, et se mordit la main pour que, cette fois, tout l'immeuble ne l'entende pas avoir un orgasme.
Draken prit ça comme un feu vert pour se déchaîner sur lui. Il allait de plus en plus vite, si vite qu'il se demandait comment c'était possible de suivre un tel rythme, mais encore une fois, son corps en voulait plus. Il sentait que ça ne lui suffisait pas, il voulait y aller encore plus fort, encore plus loin. Oh et ces délicieux sons qui sortaient de la bouche de Mikey, Draken en voulait encore plus, il voulait l'entendre gémir son nom sans se retenir, voir encore et encore son corps onduler avec tellement de sensualité sur lui, voir cette magnifique cambrure qui se dessinait au creux de ses reins, et ses mèches claires qui volaient autour de sa tête qui n'arrêtait pas de bouger.
   Les yeux noirs de Mikey n'avaient jamais été aussi clairs, ils brillaient de larmes de plaisir, et d'étincelles de luxure, Draken sentait qu'il était sur le point d'atteindre le septième ciel. Et il se sentait aussi prêt à l'atteindre avec lui. Le jeune homme serra donc Mikey contre lui, leur bassin dansèrent à l'unisson l'un contre l'autre avec encore plus d'intensité, et Draken sentit soudain un intense vague de chaleur le submerger, faisant violemment rougir ses joues. Contrairement à Mikey, il ne fit aucun effort pour retenir un gémissement de plaisir, et enfouit son visage dans son cou avec soulagement.
   — O-oh mon dieu, dit Mikey d'une voix tremblante.
   — Je pensais pas que c'était possible d'avoir autant d'orgasme en si peu de jour, murmura Draken. 
— Tu vas voir, moi aussi je vais te menotter et te faire ce que tu m'as fait, menaça Mikey en attrapant ses menottes.
— J'aurais dû te laisser attaché et te mettre un ruban sur les yeux, dit Draken, essoufflé.
— Ose faire ça et je te tue.
— Je suis sûr que ça t'exciterait, répliqua le jeune homme, le souffle court.
— Justement, après j'arrive plus à me calmer... je pourrais passer des heures avec toi...
— Tu tiens vraiment pas à tes hanches...
— Je m'en fiche de mes hanches, ça en vaut le coup.
   Mikey sourit et embrassa Draken avec envie, mais le jeune homme répondit avec plus de tendresse. Draken sourit contre les lèvres de Mikey et s'écarta de lui.
   — Tu viens de dire que j'étais un bon coup ?
   — T'es pas que ça, mais dans un sens oui. Le meilleur que j'ai jamais eu.
— T'en as eu beaucoup ?
   — Bah... au Bonten on s'occupe comme on peut écoute...
   — Pardon ?!
   Mikey éclata de rire et caressa le visage de Draken.
   — T'as couché avec qui au Bonten, demanda le jeune homme avec un pincement au cœur.
   — Hmm... Si je te le dis tu vas me regarder bizarrement. Mais je tiens à dire que quand je l'ai fait on était jeune, on était un peu con alors on a essayé des trucs comme ça, ça représentait rien.
   — Vous êtes bizarres, j'ai jamais couché avec mes potes moi, dit Draken en fronçant les sourcils.
   Mikey haussa les épaules et sourit.
   — Je préfère le faire avec toi de toute façon.
   — Ouais sauf que tu vas plus pouvoir venir ici, tu vas devoir trouver quelqu'un d'autre, dit Draken en l'enlevant de lui.
— Comment ça ?
— On ne peut plus se voir.
— Pourquoi ?! Tu m'en veux vraiment pour t'avoir dragué devant Wakasa ?! T'es pas content parce que j'ai couché avec d'autres mecs ?
— Mais non ! Je m'en fiche, mais y'a des policiers devant mon immeuble, tu vas te faire prendre un jour, je sais même pas comment t'as fait pour entrer.
— Je suis discret... tu veux pas que je me fasse arrêter ou tu ne veux plus me voir, demanda Mikey en fronçant les sourcils.
Draken ne répondit pas tout de suite. Il se leva pour sortir du lit et remettre son caleçon, sous le regard inquiet de Mikey.
— Je ne veux juste pas que tu finisses comme Chifuyu.
— Je finirais pas comme lui, je peux me défendre, dit aussitôt le chef du Bonten.
— Chifuyu aussi s'est défendu, même très bien, il avait le dessus sur nous et... Tu sais peut-être te battre mais si tu te prends une balle en plein cœur tu pourras rien faire, s'exclama Draken en se tournant vers lui.
— Tu me quittes, dit Mikey avec incrédulité.
— Non ! Enfin oui ! En-enfin on est pas ensemble ! O-on est rien on... on... on couche juste ensemble !
On couche juste ensemble, répéta Mikey d'un ton outré. Tu te fous de moi ?
— Non ! T'es le chef du Bonten et je suis là pour t'arrêter, on a jamais été ensemble !
— Non mais ça je le sais, mais on fait quand même pas que coucher ensemble, s'indigna Mikey.
— Je... c'est que...
— Je passe toutes mes soirées là, je te fais à manger pour quand tu rentres, je range ton appart, je... je t'ai même fait les courses une fois et... et on fait que coucher ensemble ?!
Oui c'était vrai que vu comme ça...
— Je voulais dire qu'on a aucune relation, dit Draken avec gêne.
— On a aucune relation, répéta Mikey en écarquillant les yeux.
— Enfin si ! Mais pas... pas dans le sens où... enfin je... on est rien l'un pour l'autre quoi...
— Je suis rien pour toi ?!
— Si ! Enfin non ! Je... je... on peut se remplacer, tu peux aller voir ailleurs et m-moi aussi...
— Tu veux aller voir ailleurs ?!
— Non ! Je-je... je voulais dire que... ben... on est ennemi et-
— ON EST ENNEMIS ?!
— Non ! C'est juste... d-dans... techniquement... on l'est p-pas... enfin... j-je... Ce que je veux dire c'est que je tiens à toi et je ne veux pas que tu te fasses tuer en venant ici, cria alors Draken avec colère.
Mikey sursauta et écarquilla les yeux de surprise. Le jeune homme rougit vivement, se rendant compte de ce qu'il venait de dire. Il avait dit qu'il tenait à Mikey... il l'avait vraiment fait... Il avait dit ça sans réfléchir, sous le coup de l'émotion... mais... c'était vrai... C'était vrai ? Il tenait vraiment à lui ? Il n'en savait rien, il n'avait pas voulu chercher à comprendre ce qui lui arrivait mais... maintenant qu'il y réfléchissait... Il pensait tout le temps à Mikey, il entendait souvent son rire dans sa tête et... il s'était souvent dit qu'il pourrait le protéger... Pas l'aider à continuer le Bonten mais juste... veiller sur lui ? Il ne voulait pas que quelque chose de mal lui arrive, alors peut-être que... qu'il pouvait faire quelque chose pour le protéger...
— Tu tiens à moi, demanda le chef du Bonten avec surprise.
— Ben je... d-de... d'une certaine façon je... j'ai... peut-être un peu... mais... c-c'est pas... c-c'est pas du tout... 'fin... Argh je sais pas, dit Draken en se prenant la tête entre les mains. Tu m'énerves, tu débarques dans ma vie comme ça et tu... tu... tu bouscules tout, tu prends toute la place et tu fais disparaître tout les autres, comme ça, d'un coup, alors que j'ai rien demandé ! Tu... tu occupes tout le temps mon esprit maintenant et... et... putain... Et j'arrête pas de me dire que je fais une erreur parce que t'es un tueur et je suis un policier. On arrête pas de me dire que tu me manipules, mais j'ai pas envie d'y croire même si je sais qu'au fond c'est peut-être vrai. J'aime bien être avec toi et... je veux pas me dire que c'est qu'un jeu pour toi... et je ne veux pas que tu meurs et... je suis un peu perdu... mais... je tiens... je crois vraiment que je tiens... un peu trop à toi...
Mikey hésita un instant, puis il se releva en remettant son caleçon et s'approcha du jeune homme.
— Je ne te manipule pas, dit-il simplement. Je pourrais, c'est vrai, mais j'en ai vraiment aucune envie. J'y ai même jamais pensé. Kennychou j'ai... Le jour où les policiers sont arrivés pour monter la garde, j'étais chez toi et j'ai un peu paniqué parce que je ne voulais pas t'attirer de problème, alors je suis resté toute la journée chez toi et... Il y avait tous tes dossiers éparpillés sur la table... Et j'en ai pas regarder un seul. Je pourrais regarder là où en est l'enquête, je pourrais te demander de faire des choses pour moi comme tuer Wakasa et pourtant j'ai rien fait de tout ça. Je ne t'ai jamais voulu de mal et je sais que c'est facile à dire, je sais, mais... Quand je suis avec toi je ne pense pas à tout ça.
Mikey se mit devant Draken et prit délicatement ses mains dans les siennes en baissant la tête.
— J'ai pas envie de te faire de déclaration parce que je ne veux pas t'obliger à être entre deux camps, je sais que c'est dur pour toi, mais... Avec toi tout disparaît. C'est comme si j'étais différent, je me sens ailleurs, dans ces moments là le Bonten n'existe plus, je ne suis plus un criminel et tu n'es plus un policier. Tout s'efface et je me sens juste bien. Il n'y a plus de bien et de mal, de justice, de meurtre, d'enquête et de torture... il y a juste cette sensation qui m'envahit, elle est douce, chaude et elle fait battre mon cœur... Je ne saurais même pas dire d'où ça vient, j'ai toujours pensé qu'il fallait du temps pour aimer quelqu'un mais finalement je crois que non... Je ne veux pas te dire que je t'aime, parce que ça compliquerait tout et qu'au fond, je veux te préserver de moi-même. Parce que je sais que je suis dangereux et qu'avec moi tu cours à ta perte. Je ne te dirais pas que je t'aime, le dire ce serait comme... comme rendre officiel tout ça, ça signerait le début d'une histoire douloureuse et tu sais, peut-être que si on ne se dit rien ce sera comme si on rêvait. Ça resterait entre nous, on vivrait notre histoire la nuit et on ne s'en réveillerait jamais... Peut-être que... si on garde le secret, on pourra rester dans cette bulle et ne pas affronter la réalité... Peut-être que tout ira bien, et qu'on pourra continuer à être ce qu'on est aujourd'hui... Je ne te dirai pas je t'aime, et je ne veux pas non plus que tu me le dises... parce que...
Des larmes tombèrent sur les joues de Mikey et le jeune homme fronça les sourcils avec peine.
— Je me sens juste tellement bien avec toi et je veux pas te perdre, mais je suis nocif pour toi, dit Mikey en enfouissant son visage dans ses mains. Je suis désolé, je suis la pire personne pour toi, mais maintenant je suis attaché à toi et je ne veux plus te lâcher. Je sais que c'est égoïste de t'infliger ça, et que j'ai pas le droit mais je ne peux pas m'en empêcher ! J'en viens à croire que je suis addicte à toi, comme on est addicte à une drogue... Je voudrais juste que tu ne me demandes jamais de partir... et qu'on reste ensemble encore... que ça ne s'arrête jamais...
Draken le regarda avec tristesse et l'entoura tendrement de ses bras pour le rassurer. Il ne savait pas quoi dire, il aimerait pouvoir lui répondre que lui aussi il ne voulait pas que tout ça s'arrête, et aussi qu'il l'aimait peut-être plus qu'il ne le fallait, mais Mikey ne voulait pas entendre ça. Et il avait raison, ça ne ferait que compliquer les choses. Tout allait déjà tellement mal autour d'eux...
— Je ne viendrais plus ici, c'est trop dangereux pour toi, dit Mikey d'une voix étouffée.
— Si viens, t'es en sécurité tant que je suis avec toi. Tant que tu restes là tu ne risques rien, murmura Draken en le câlinant avec douceur.
— Tu seras accusé de complicité, dit Mikey avec un reniflement.
— Je m'en fiche, je saurais me défendre.
— Tu me le promets ?
— Je te le promets, assura le jeune homme en déposant un baiser que le front de Mikey.
Son... ami était sûrement le terme le mieux choisis pour qualifier la relation des jeunes hommes, alors, son ami sourit légèrement contre lui et leva son visage pour le regarder tendrement.
— Qu'est-ce qu'il y a, demanda Draken en rougissant.
— Je suis content de te connaître, dit simplement Mikey.
Draken rougit d'avantage mais ne répondit rien, trop gêné pour répliquer quoi que ce soit. Mikey laissa échapper un petit rire, mais une sonnerie de téléphone retentit dans l'appartement, sauvant Draken de cette situation embarrassante.
Le jeune homme lâcha son ami et se dépêcha de trouver son téléphone pour décrocher. C'était un appel de Wakasa. Oh... Il allait sûrement se faire passer un nouveau savon pour être partit de l'asile sans prévenir personne.
— Euh allô ?
— T'es où, demanda Wakasa à voix basse.
— Je... je suis chez moi mais je vais revenir, désolé d'être parti...
— Non ne reviens pas, il faut absolument que tu ailles au poste de police chercher South, j'arrive pas à le joindre, Draken il faut que tu te dépêche, murmura Wakasa.
— Pourquoi tu murmures ? Il y a un problème, demanda Draken d'un air inquiet.
— Baji et Kokonoi sont là, ils sont avec Kazutora et Kawaragi, dans la chambre de Chifuyu. Pour l'instant ils ne savent pas qu'on les a repéré, dit Wakasa à toute vitesse.
— Baji et Kokonoi sont là, s'écrira Draken alors que Mikey arrivait dans le salon. Mais ils vous ont attaqués ?! Vous êtes en sécurité ?! Kazutora et Kawaragi vont bien ?! Chifuyu est toujours là ?!
— Oui, ils sont toujours enfermés dans la chambre, je ne peux pas entrer et je n'entends rien... Y'a aucun blessé, Inui est là, il va bien, Shinichiro est avec moi, on est devant la chambre de Chifuyu. Baji et Kokonoi se sont introduits sans qu'on ne le remarque, ils étaient déguisés, où alors ils ont vraiment changé de coiffure, j'en sais rien...
— J'arrive, s'exclama Draken.
— Viens pas ! C'est dangereux reste en sécurité, va juste prévenir South !
— Et Seishu ?!
— On a fait fermer les portes de l'asile, les médecins on été évacués, Inui est resté, il est avec moi. Il va bien ne t'en fait pas.
— Vous êtes armés, vous avez des gilets pare-balles ?!
— Je dois raccrocher, envoie nous South et va en lieu sûr, dit précipitamment Wakasa avant de raccrocher.
Draken jeta son téléphone sur son canapé. Il devait absolument se rendre à l'asile tout de suite, ses amis avaient besoin de lui et il fallait à tout prix arrêter Baji et Kokonoi. Il fit brusquement volte-face pour foncer dans sa chambre, mais Mikey se trouvait juste derrière lui alors il le percuta et manqua de le faire tomber au sol.
— Désolé ! Faut que j'y aille !
— Qu'est-ce qu'il se passe avec Keisuke et Hajime, demanda Mikey sans comprendre.
— Ils sont dans l'asile, faut que j'aille aider Wakasa, s'exclama le jeune homme en partant en courant.
— Quoi ?! À l'asile ?! Qu'est-ce qu'ils font là-bas ?!
— Ils sont venus chercher Chifuyu, je... attends... t'étais au courant de ça, demanda Draken en se figeant. Tu savais qu'ils allaient venir ?!
— Qu... quoi ?! Non ! Non je t'assure ! Je... je suis pas là pour t'empêcher d'y aller je te le jure !
— O-oui je te crois ! Je... merde, il faut vraiment que j'y aille, dit le jeune homme en s'habillant précipitamment.
— Je... je dois aussi y aller, il faut que j'aille voir le Bonten, je ne suis au courant de rien, dit Mikey. Je ne sais pas ce qu'il se passe, à tous les coups ils vont faire n'importe quo et ruiner notre plan avec... avec...
Mikey lança un regard embêté à Draken. Il ne devait sûrement pas pouvoir en dire plus.
— C'est bon, dit alors le jeune homme. Ne dit rien, je préfère ne rien savoir et le découvrir moi-même.
Mikey sourit avec soulagement.
— Je vais partir en premier, j'emmènerai les policiers comme ça tu pourras partir tranquillement.
— Oui mais comment je fermerais l'appartement ?
— Avec mes clés, et après tu... t'auras qu'à les mettre... sous le paillasson, comme dans les films.
— Ok... fais attention, dit Mikey d'un air angoissé. Et désolé d'avance si on reprend Chifuyu.
— Alors là aucune chance, répliqua Draken d'un ton cynique. C'est plutôt moi qui devrait m'excuser, on va en attraper deux d'un coup.
— C'est beau de rêver.
— Je sais. Oh et te ramène pas à l'asile, dit Draken avant de sortir de la chambre pour aller dans l'entrée.
— Et pourquoi ?
Le jeune homme enfila rapidement des baskets et un manteau, puis il se tourna vers son ami.
— Parce que je veux pas que tu te fasses arrêter !

Imprévu - La tombée des masques Where stories live. Discover now