Chronique 1 : LA FOIS DE TROP.

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Je suis mariée depuis plus de dix ans et ça n'a jamais été le Bonheur absolu. Je m'appelle Brigitte, j'ai 32 ans et je suis cadre a ENEO Cameroun ; mon mari Pascal, 35 ans et cuisinier dans un restaurant de la place. La vie avec Pascal a toujours été très compliquée parce que ayant moins de revenus mensuels que moi, il se sent toujours inferieur et obligée de prouver que c'est lui l'homme. C'est ainsi qu'il passe son temps à me tromper, mais cette fois ci, c'est la fois de trop.

Pascal passe la majeure partie de ses nuits dans les snacks et les boites de nuits de Yaoundé ; il ne dort presque jamais avec moi et ça a transformé mon foyer de rêve en un véritable cauchemar. Tout a commencé deux ans après notre mariage, il a commencé à perdre espoir parce qu'il ne trouvait pas de travail adéquat et il se sentait diminué comme homme ; moi de mon coté j'excellais et j'avais plusieurs opportunités de travail.

Qu'il sorte avec des putes ou des njomba ne m'a jamais vraiment affecter parce que en grandissant ma mère m'a fait comprendre que l'homme est un éternel insatisfait, mais cette fois ci je ne pouvais pas supporter. Il avait couché avec ma sœur. Ma propre sœur. Elle de son coté, j'avais décidé de ne pas lui parler parce que dans ma famille tout le monde était contre moi. Comme quoi j'ai un foyer de rêve et pourtant je n'arrête pas de me plaindre. Mais moi seule savais ce que je vivais et je ne comptais pas m'humilier une fois de plus en allant confronter ma sœur. Elle était une vielle fille, avec deux enfants de pères inconnus à sa charge et elle vivait encore chez nos parents. Pour mon père ma mère a fait deux gros échecs : une prostituée qui ne travaille pas et qui passe son temps à pondre des enfants et moi, une femme aigrie et stérile. Tout le monde croyait que j'étais stérile mais j'avais décidé de ne pas concevoir ; je ne voulais pas que mes enfants grandissent dans un foyer où la mère est meurtrie et le père est drogué. De plus, ça faisait plusieurs années que Pascal ne m'avait pas touchée. Il me traitait d'indésirable et de femme fade, mais j'ai plusieurs prétendants ce qui me fait savoir que mon charme n'est pas tout à fait mort. Parmi ces prétendants, il y a Andres, père d'une adorable petite fille qui me fait la cours depuis mon arrivée à ENEO. Il est plutôt bien physiquement et il a le sens de la famille donc je pense me mettre avec lui.

Ça fait une semaine que je sais que Pascal a couché avec Patricia, ma sœur ; et depuis je cherche comment partir en beauté de cette maison que je paie encore. Mais aujourd'hui j'ai trouvé la meilleure façon de partir d'ici.

Nous sommes samedi matin et Pascal est affalé devant la télé, j'ai fait le marché très tôt pour éviter les bousculades de Mfoundi le samedi. J'ai décidé de lui faire son plat préféré : Le Sanga, et à coté j'ai fait un poulet rôti avec le riz parfumé je comptais bien donner le coup de grâce en grand maitre. J'ai fini la cuisine vers 14h et le mignon Pascal était entrain de dormir, alors j'ai mis une bouteille de vin rouge au frais et j'ai attendu son réveil. A 17h il était debout et j'ai entendu comment il se préparait pour sortir alors je suis allée l'arrêter dans son élan.

- Hey tu sors ? Je voulais qu'on mange ensemble

- Hum et depuis quand tu fais à manger jusqu'à tu me demandes de manger avec toi ?

- Je fais toujours à manger et c'est toi qui n'est jamais là pour qu'on puisse manger ensemble ; mais aujourd'hui je tiens vraiment a ce que ce soit le cas. En plus j'ai fait le sanga.

- Ah tu veux me flatter pourquoi ? Ton père veut encore me voir pour me demander pourquoi on n'a pas d'enfants alors qu'il sait très bien que ce n'est pas moi le problème ?!

- S'il te plait je ne veux pas de dispute, je veux juste manger paisiblement avec mon tendre époux.

- D'accord j'arrive.

𝐶𝕙𝑟𝑜𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝐷'𝑜𝑏𝑠𝑒́𝑑𝑒́(𝑒)𝑠.Where stories live. Discover now