La mer

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Sur la mer, sur les eaux, mon âme s'évapore
Vers l'azur, vers le haut ; tout près, non loin du port,
S'agite un amas blanc de plumes élégantes.
Au murmure constant des sombres profondeurs,
Une voix, quelquefois, s'élève noble et lente;
Le feuillage fait foi de sa fraîche candeur.

Un soupir de soleil caresse l'horizon;
L'ombre, là, qui sommeille, attend la lunaison
Qui fera des diamants sur les vagues éteintes.
Pour rêver un moment, je laisse s'agiter
La tourmente si bleue que, de sa vague étreinte,
Apparaît en ces lieux comme un lit argenté.

Sur l'estran, sur le bord, mes yeux demeurent clos,
Car la mer qui arbore une teinte, un halo,
Me rappelle les tons d'un doux feu qui oscille...
Mais s'envole aussitôt ce mirage facile
Quand, pour mirer les flots, mon regard se dessille
Sur des murs en béton et des gestes futiles.

Vers l'aubeTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang