Chapitre 7 : Secrets

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Deux minutes se sont écoulé mais j'ai comme l'impression que ça a duré une éternité entre nous. Sa respiration tapant sur mon front, son regard intense et particulièrement insistant sur mon corps, son odeur excessivement masculine et sa saleté d'entrejambe qui prend plaisir à me tourmenter dans mon propre chez moi !

-Recule, formulé-je à voix basse afin de masquer mon irritation

Il sourcille à la fois étonné et contrarié par ma demande.

-On se tutoie là ? Lâche-t-il comme une peine de mort

-Nous ne sommes pas au boulot ! Hurlé-je

Il s'écarte aussitôt vérifiant que ses tympans n'ont pas été perforés par mon cri. Ce n'est pas le cas, dommage. Je rassemble mon cran et croise les bras. Je suis quasiment au bord d'exploser.

-Qu'est-ce que vous foutez là ? C'est chez moi. Dehors !

-Où est passé ton professionnalisme ? Interroge-t-il sans vergogne

-A l'entreprise ! Vous n'aviez aucun droit de vous inviter jusqu'ici !

-Un verre d'eau suffira, dit-il simplement avant de se tourner vers la déco de l'appart

Il m'ignore ma parole. Le gredin !

-Rien du tout !

Et je l'attrape par le bras pour le virer de chez moi. Il se croit à l'hôtel ? J'ouvre la porte prête à le renvoyer mais une voix dans la cage d'escaliers m'en empêche. BASTIEN ?!!!!!! Je referme rapidement et le plus silencieusement possible pour ne pas être démasqué et le tire vers une autre pièce. Bizarrement, je le trouve bien docile. Sans réfléchir, je le pousse dans la salle de bain et le fixe avec des yeux menaçants. Il ne réagit pas.

-Sors et tu es mort, sifflé entre mes dents avant de fermer derrière

Je lâche un gros souffle maintenant qu'il y a une barrière entre nous et retourne vers le salon pour l'accueillir.

-Tu ne devrais pas être ici.

A qui parle-t-il ? Discrète, je me cache derrière le comptoir de la cuisine afin de l'espionner. Attendez. Pourquoi je dois me cacher ? Je suis chez moi.

-Ne sois pas aussi sérieux Sébastien.

Je me baisse et cherche à l'identifier hors son visage m'est inconnu. Bastien ne me l'a jamais présenté. Grande, fine et parée de grandes marques, je suppose qu'elle n'est pas quiconque dans la société.

-Je ne suis pas responsable de ton échec, argumente-t-elle

Bastien, qui semble très remonté par ce sujet, se place devant elle pour la rétorquer. Je ne l'avais jamais vu aussi fâché.

-Tu m'as encouragé à investir dedans.

-Alors quoi ? Tu m'accuses à présent ?

Elle s'assit visiblement très agacée.

-Les hommes sont tous pareils, toujours à rejeter la faute sur les femmes.

-Si Cassandra n'avait pas été là, je serais allé en prison Lola !

-Ah tiens donc !

Elle se remet debout pour l'affronter.

-Alors je suis la méchante et elle la gentille ?

Il commence à juguler. Leur conversation me paraît suspicieuse surtout leur relation pas nette. Une hypothèse me traverse l'esprit. Impossible. Mon Bastien ne me trahirait pas, jamais.

-Tout le monde se moque de toi au bureau. On dit que tu n'es qu'un bon à rien sans ta femme. C'est vrai à ce que je constate. Sans elle, tu ne vaux rien.

Signée à l'infidélité - censuréeWhere stories live. Discover now