𝗖𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲॥ Gojo Satoru X OC

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐 : Dans sa tête

Ce qu'on ne vous dit pas lorsque vous découvrez que vous avez des pouvoirs occultes et que vous pouvez donc discerner les fléaux, c'est que chaque personne possède sa propre technique seulement propre à elle, même lorsque deux personnes sont du même clan. Certes, certaines techniques sont héréditaires, comme celle des ombres ou encore la manipulation des hématies propres au Kamo, mais pas toutes. Et cette technique, c'est l'individu en question qui se doit de la découvrir et de se l'approprier, et ça, ce n'est pas partie remise.

Pour sa part, ça a été extrêmement compliqué concernant cet aspect la. Elle a hérité d'une technique peu connue, qui n'est pas apparu chez un exorciste depuis très longtemps. Et cette technique, elle ne la considère pas comme un don, au contraire.

Ressentir les émotions des personnes au plus profond de soi- même est quelque chose de très dure à gérer. La masse ne devient qu'un amas d'émotions se mélangeant, et il est très difficile de réussir à se focaliser sur soi. Un individu étant rongé par la culpabilité lui fait l'effet d'une boule au ventre, un individu inquiet lui donne des maux de crâne et une sensation de malaise, et quelqu'un ayant de mauvaises intentions peut lui causer un malaise si elle ne se contrôle pas correctement. Certes, concernant les personnes heureuses, on ne peut que ressentir du bien, mais elle a découvert sans le vouloir que la plupart des personnes ne sont pas vraiment heureuses. Il reste toujours une once de sentiments négatifs, cachés bien au fond de l'être en question.

L'un des seuls côté positif de cette technique-ci est qu'elle a ainsi une force intérieure et extérieure assez élevé, même si l'on ne saurait le deviner aux première abords. Le fait de concentrer tant d'émotions en une seule personne est censé lui faire l'effet d'une montée d'adrénaline, lui permettant ainsi un combat loyale contre son adversaire. Mais cela, elle ne l'a jamais vraiment découvert, c'est sa mère qui lui a raconté ceci, peut être pour la rassurer.

La musique l'aide beaucoup, elle lui permet de se focaliser sur ce qu'elle ressent elle et de ne pas se préoccuper des autres.

-Si j'en souffre, peut-être que quelqu'un d'autre en sera libéré, qui sait, pensa-t'elle pour relativiser.

Du moins, c'est ce qu'elle espère au plus profond d'elle, elle veut que sa souffrance soit utile à quelqu'un et ne soit pas en vain.

Le peu de personnes extérieures remarquant cette jeune fille vous le diront, elle a toujours l'air triste, ou du moins juste blasé. Mais elle ne peut arborer un autre air, ça l'a ferait trop souffrir de devoir faire semblant alors qu'elle a constamment mal à la tête ou se sent nauséeuse. Cela explique sûrement le fait qu'elle ne sorte pas énormément de chez elle.
Vous rendez vous compte du nombre de personnes que l'on croise en une journée ? Elle ne s'en rendait pas compte non plus, jusqu'à cette fameuse nuit ou son père est parti.

Au début, ce n'était que des maux de têtes très légers, à peine perceptibles ou gênant. Mais quand nous sommes petits, nous ne faisons pas attention aux autres, ainsi qu'au jugement. Cela se complique par la suite, en grandissant.

-Salut maman, ça va ?

-Comment ça se passe ton déménagement ma chérie ?

-Bah super ein, je gère, répondit-elle ironiquement en voyant ses affaires encore dans son entrée.

-Il fait beau chez toi ?

-Mouais, bof. Il y a des nuages quoi. Ca va toi ?

-Ouais, j'm'ennuie un peu ici, ça fait vide du coup.

Elle décida alors de commencer à déballer et de les ranger durant cette matinée, pour pouvoir faire ce qu'elle voulait, l'esprit tranquille. Ce ne fut pas très long, elle rangea ses vêtements dans son armoire assez rapidement ainsi que ses livres.
Les murs de son appartement était très épais, ce qui n'était pas décidé par hasard, et ce qui fait que les voisins ne pouvaient l'entendre si il lui arrivait de faire tomber des choses, ou même d'être productive la nuit, chose qu'elle aimait beaucoup faire car personne ne pouvait l'entendre et elle ne pouvait entendre personne.

Après ce rangement intensif, elle se fit a manger puis décida d'aller prendre le dessert dans un petit café. Elle prit un carnet, mit ses écouteurs, et s'empressa de partir avant 14h pour éviter de circuler pendant l'heure de pointe en ville.

C'était sa routine, éviter le plus d'interactions possibles avec des gens extérieurs.
Elle alla dans un petit café un peu à part du centre, et dégusta son latté tout en dessinant dans son petit carnet ce qu'elle pouvait observer au-dehors.
Après cette petite pause, cette jeune femme décida de retourner au parc de la veille, car elle avait beaucoup apprécié l'atmosphère qui y résidait, de par son emplacement ainsi que le peu de personnes circulant.

-Heyyy ! Comment tu vas ?

-Eh bah ça va, j' me suis installé tranquillou dans mon super loft 7 personnes, et là je me bourre la gueule.

-Ahaha, très drôle, tu pourrais au moins faire genre d'être heureuse. Et t'a intérêt à m'attendre pour faire ça ! Sinon j'vais venir te botter le cul.

-Ah ouais ? Bah écoute je t'attend avec impatience, je bouge pas.

C'était son amie Yuna qui prenait de ses nouvelles. Elle savait à quel point elle n'avait pas envie de partir, et de devoir s'acclimater à une nouvelle routine, alors elle faisait comme elle pouvait pour interagir avec elle, ne pouvant pas en vrai.

Il était 16h30. Elle se posa à la même place, sur le même banc, avec la même vue que la veille. Elle s'apprêtait à sortir de nouveau son carnet, mais décida juste d'observer ce qui l'entourait et de se concentrer sur sa respiration.
Lorsqu'elle tourna la tête, elle s'arrêta de respirer par surprise, venant de voir le même homme avec les cheveux blancs que hier. Il était également au même endroit.

Elle tourna le regard, ne voulant pas se retrouver de nouveau à le regarder simultanément que lui.

Elle ferma alors les yeux, la tête dans les mains et se concentra sur le rythme de sa musique.

Le jeune homme était arrivé peu avant elle, il aimait également beaucoup cet endroit et y venait souvent pour se vider la tête. Le bruit des feuilles d'arbres avec le vent et les oiseaux l'aidaient à se relaxer.

Que fut sa surprise lorsqu'il leva la tête et vit cette même jeune fille, sur le même banc, au même endroit. Il l'a regardait et la trouva plutôt belle. Le fait qu'elle tienne sa tête dans ses mains devait signifier qu'elle était préoccupée, ce qui, sans qu'il ne comprenne pourquoi, inquiéta le jeune homme.

Tout deux restèrent ainsi assis à se poser des questions l'un sur l'autre sans avoir de réponse pendant une bonne trentaine de minutes. Cette fois-ci, ce fut l'homme qui partit en premier et qui jeta un dernier regard a cette femme mystérieuse qui a l'air constamment tracassé.