Chapitre 2

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La semaine a passé extrêmement vite, et il n'y a pas eu d'altercation avec Kageyama, bien au contraire. Je trouve que ça s'est plutôt bien passé. Il y a eu un peu de progrès. J'avais donc accepté la demande de sa mère et je les ai rejoints au cimetière. Quand j'arrive, je vois Kageyama, les larmes aux yeux, se retenant de pleurer. Ses parents sont en retrait, le laissant un peu seul face à la tombe de son grand-père, et je me mets à ses côtés.

Kageyama : Pourquoi je n'arrive pas à m'en remettre... ?

Moi : Parce que tu n'as pas accepté sa mort... Ce qui fait que tu n'as jamais fait ton deuil...

Kageyama : Ça fait tellement mal...

Moi : Je sais... Mais il est en paix, et il ne voudrait pas te voir souffrir. Il te veut heureux et souriant.

Il se tourna vers moi, posa sa tête sur mon épaule sans un mot et laissa couler ses larmes. Je ne bouge pas pendant quelques secondes, puis j'enroule mes bras autour de lui... Je sais bien qu'il a énormément souffert de sa mort et qu'il en souffre encore. Malgré ce qui s'est passé, je ne peux pas le laisser comme ça, c'est plus fort que moi. Je l'ai toujours aimé au fond... Je rentrai chez moi après que sa mère m'ait remercié d'être venue. Lundi en cours, je continue ma vie comme d'habitude. J'allais à l'entraînement quand je sentis quelqu'un m'attraper le poignet et m'éloigner du gymnase. Je vis que c'était Kageyama. Il s'arrêta et resta dos à moi.

Moi : Kag...

Il se tourna et me prit dans ses bras.

Kageyama : ... Je voulais juste te remercier d'être venue... et d'avoir été là...

Moi : C'est normal...

Il interrompit l'étreinte et me regarda.

Kageyama : Par rapport à notre discussion la dernière fois... Sache que je ne te déteste pas, je ne t'ai jamais détestée d'ailleurs, alors enlève-toi cette idée de la tête.

Il partit au gymnase, me laissant plantée là. S'il ne m'a jamais détestée, alors pourquoi s'est-il comporté comme ça pendant le collège ? Il m'énerve !!!! Pourquoi ne dit-il pas les choses clairement, bon sang ! Il faut que je trouve une idée pour qu'il crache le morceau. Je décidai donc de débarquer chez lui après les cours. J'arrivai d'un pas décidé et toquai à la porte.

Mère de Kageyama : Tiens, qu'est-ce que tu fais là ?

Moi : Il faut que je parle avec votre fils, il est rentré ?

Mère de Kageyama : Oui, il est dans sa chambre. Je ne te montre pas le chemin.

Elle me sourit.

Mère de Kageyama : J'espère que ça va enfin se régler...

Moi : Tout dépend de votre fils.

Je monte et toque à sa porte.

Kageyama : Oui ?

Je rentre déterminée.

Moi : Il faut qu'on discute.

Kageyama : Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Moi : Je viens de te le dire. On va mettre les cartes sur table, et tu vas finir par cracher tout ce que t'as à dire, compris ?

Il soupira.

Kageyama : Qu'est-ce que tu veux savoir ?

Moi : T'as dit que tu ne me détestais pas et que tu ne m'as jamais détestée. Mais explique-moi ton comportement au collège alors. Ce n'est pas trop le comportement de quelqu'un qui ne me déteste pas...

Kageyama : ... Je ne t'ai pas détestée... J'étais juste... Oh et puis rien, laisse tomber, tu ne comprendrais pas.

Moi : Mais dis-moi ! Je suis là devant toi, alors parle.

Kageyama : J'étais juste déçu, ok ?! J'étais triste, désemparé et déçu ! Tu m'as abandonné comme tous les autres ! Alors que t'étais la dernière personne que je pensais qui allait me lâcher !!!

Moi : ... Je ne t'ai pas...

Kageyama : Pendant le dernier match que j'ai joué au collège... J'ai lancé ma balle, et personne n'a été là pour la récupérer. Ils ont tous abandonné, et le coach m'a fait sortir... et je n'ai plus joué... Voilà les souvenirs que j'ai de mon dernier match au collège...

Il pleurait.

Kageyama : Toute l'équipe qui m'abandonne, moi qui ne peut plus jouer, et la seule personne que je veux voir à mes côtés ne l'était pas...

Moi : ... Je ne suis pas venue ce jour-là parce qu'on m'a dit que tu ne voulais pas que je sois là... Et j'ai cru ces personnes étant donné que ça faisait déjà plus d'un an que tu étais froid et distant...

Kageyama : Quoi... ?! Mais...

Moi : Je ne veux pas savoir qui, quoi, comment. Aujourd'hui, ça ne sert à rien. C'est passé, maintenant il faut aller de l'avant et régler cette situation.

Kageyama : Je ne sais pas quoi te dire de plus...

Moi : Maintenant que j'ai un peu compris et que tout est un peu « réglé », je propose qu'on oublie le passé et qu'on aille de l'avant.

Kageyama : Ça marche...

Il ne me regarde pas.

Moi : J'avoue que discuter avec toi m'a un peu manqué...

Kageyama : ... aussi...

Moi : Quoi ?

Il me regarda.

Kageyama : À moi aussi !

Je lui fis un grand sourire. Après cette conversation, je suis rentrée chez moi toute contente et ai raconté à mes parents que c'était réglé avec Kageyama. Et j'ai continué donc ma vie plus apaisée. Parfois, je faisais le chemin avec Kageyama. Aujourd'hui même, je l'attendais et le vis à sa fenêtre.

Moi : Kageyamaaaaa.

Kageyama : Quoi ?

Moi : Allleeerrr, c'est l'heure d'aller à l'écooole.

Kageyama : Tu te crois encore à l'école primaire ?!

Moi : La maîtresse nous attend.

Kageyama : Lâche moi la grappe !!!!

Moi : Aucun humour.

Il arriva 5 minutes après.

Kageyama : T'es un peu trop de bonne humeur dès le matin, qu'est-ce-que t'as ?

Moi : Rien du tout, je me sens juste bien.

Tobio Kageyama x ReaderWhere stories live. Discover now