4 - Plaisir fantomatique

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 Un souffle de plaisir m'échappa. Conjointement, un mouvement brusque de son bassin me fit baisser les yeux sur mes mains. Elles recouvraient des abdominaux gelés qui ne m'appartenaient pas, engourdissant mes doigts. Une sensation glacée – devenue habituelle – s'étendait sous mes cuisses, englobant mes fesses et mon entre-jambe. Je n'eus pas besoin de plus pour comprendre ; encore une fois, je rêvais de lui...

Aujourd'hui, il arborait un simple jogging noir surmonté d'un t-shirt tout aussi lambda. On voyait bien là, le reflet de mon manque d'imagination... Ses cheveux étaient décoiffés et l'expression sur son visage trahissait un désir fort ainsi qu'un plaisir extatique. Son sourire carnassier et la lueur dangereuse qui brillait dans ses yeux m'offrait un visuel trop érotique pour que je reste de marbre. Mon cerveau savait exactement quoi me montrer pour que j'apprécie, à outrance, le spectacle visuel et sensoriel qu'il m'offrait...

Je remontai mes bras sur mon visage, voulant me cacher et par la même occasion m'empêcher de le voir. Je commençai à trouver ces rêves dérangeants. Je devais avoir un problème bien plus grave que je le pensais, pour fantasmer au point de rêver de me faire prendre presque chaque nuit et d'apprécier ça à ce point. C'était presque malsain de la part de mon cerveau de se servir de l'image de ce gars qui n'avait rien demandé afin d'assouvir mes fantasmes de coït bestial.

Cependant, mon imaginaire ne me laissa pas de répit ; il se pencha vers moi, glaçant mon ventre alors que ses mains translucides passaient allègrement sous mon t-shirt. Mes bras retombèrent de chaque côté de ma tête qui roula sur le côté et il en profita pour déposer un baiser dans mon cou.

Soudain, une douleur vive mais fugace me tirailla. Mon cou picotait alors qu'il se redressait afin de me regarder. Intimidé et pas totalement à l'aise à l'idée de fantasmer à ce point sur un gars que je ne connaissais pas, j'évitai son regard. Il ne me laissa pourtant pas faire et saisit ma mâchoire à pleine main avant de m'embrasser.

Ses lèvres gelées vinrent à la rencontre des miennes. Il prit possession de ma bouche, en même temps que de petites larmes s'échappaient de mes yeux, roulant sur mes tempes pour se perdre dans mes cheveux en bataille.

Quand j'entourai sa nuque de mes bras, il relâcha ma mâchoire et raffermit sa prise sur mes hanches, me pressant contre lui. Je grognai, ma langue encore contre la sienne. Même ses faux baisers comblaient mes attentes. Je me noyai dans notre étreinte, réclamant plus d'attentions, plus de contact et quand il s'écarta de moi, rompant notre baiser, ma respiration fut emplie d'une fine condensation qui s'éleva entre nous. Il embrassa plusieurs fois mon visage, mordilla la peau fine de ma gorge, y laissant des marques fraîches et addictives.

Dans un enchaînement de gestes lents, il se redressa, s'extirpa de moi, puis me retourna sur le ventre, me plaçant à genoux sans jamais cesser de déposer des baisers sur ma peau réactive. 

Je tendis les doigts vers lui, cherchant un contact, n'importe lequel. Sa main glissa sur la mienne pour rejoindre mon poignet qu'il saisit violemment pour la tirer encore plus en arrière. Mon dos se cambra, accentuant les sensations dans mon intérieur.

Ma tête pendait lamentablement et quand l'une de ses mains quitta ma hanche pour s'emparer de mon morceau d'anatomie, prêt à exploser. Il émit un petit rire en frictionnant mon membre entre ses doigts et je ne tardai pas à imploser sous le flot de sensations qui déferlaient dans mon corps. Mon amant fallacieux enroula son bras autour de mon buste, me redressant contre lui. Il saisit ma gorge, tournant ma tête pour m'embrasser une nouvelle fois. Je me cramponnai à son bras, me blottissant dans son étreinte gelée pour ne pas basculer et lui rendis le baiser qu'il m'offrait alors qu'il reprenait de doux va-et-vient.

Sa langue explora avidement ma bouche une nouvelle fois et je fus bientôt à bout de souffle. Ses yeux ressemblaient à celui d'un animal sauvage qui prenait du plaisir à dominer sa proie et les étincelles de désir qu'il me dévoila me firent perdre pied. Je me sentis me resserrer tout entier et après quelques aller-retours vigoureux, il soupira dans ma bouche, l'emplissant d'un air frais.

Nos lèvres se délièrent à regrets et il me reposa sur le matelas, embrassant le haut de mon dos. Ses mains caressèrent tendrement mon corps, me laissant haletant et épuisé.

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CE CHAPITRE A ÉTÉ CENSURÉ POUR CONVENIR AUX RÈGLES DE WATTPAD

LA VERSION NON-CENSURÉ EST DISPONIBLE SUR NEOVEL (PSEUDO : PYTHONISSE)

My violent love story with a sexy ghost [MxM] [terminé]Where stories live. Discover now