Chapitre 2 : Le Souvenir (part 2)

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Paul fut sorti de ces pensées, par le retour de la jeune secrétaire :

— Le Commandant Larment va vous recevoir dans quelques instants, si vous voulez bien patienter, déclara la jeune femme.

— Oh oui, je vous remercie Mademoiselle.

— Souhaitez-vous que je m'occupe de votre fille, en attendant ?

— Ma fille ? Dit-il surprit. Ce n'est..., ce n'est pas ma fille, balbutia-t-il.

Ce que la secrétaire venait de lui demander, le frappa encore plus, il ne s'attendait pas à ce qu'on prenne Louna pour sa propre fille. À vrai dire, il n'y avait même songé lui-même, il tenait la petite-fille dans ses bras. Il voulait juste la rassurer, pensant qu'elle serait terrifiée. Il n'avait pas songé un seul instant, à l'image qu'il renvoyait, avec cette fillette dans les bras. Il avait croisé quelques-uns de ces supérieurs, ainsi que plusieurs de ses collègues. Il se demandait alors, s'ils ne s'étaient pas tous fait la même réflexion.


— Non, je vous remercie, c'est inutile. Je préfère qu'elle reste avec moi pour cette affaire, c'est important.

— Oh, je vois, pardonnez-moi, je pensais sincèrement que c'était votre fille.

— Ce n'est rien Mademoiselle, ne vous en faites pas.

— Officier Louvet, que me vaut votre visite surprise. D'après Élina, cela avait l'air urgent....

La voix du commandant avait mis un terme à leur échange. Il se stoppa en voyant le regard perdu de la petite fille, que tenait Paul dans ces bras.

— Hum, je vois. Merci Mlle Lore vous pouvez retourner travailler. Je vais m'occuper de l'officier Louvet. Ah une dernière chose, si vous pouviez éviter de nous déranger durant un moment. Je vous en serais reconnaissant, sauf si bien sûr, c'est un cas d'extrême urgence.

— Très bien Monsieur, j'en prends notes. Au revoir Officier.

— Je vous en prie, Paul, entrez donc.


La jeune Élina partie reprendre son travail, tout en jetant un dernier regard à Paul et Louna. L'officier quant à lui s'éloignait déjà, vers le bureau de son Commandant.

Une fois à l'intérieur, Raphaël Larment indiqua au jeune officier une chaise, sur laquelle il pouvait déposer la petite Louna.

La petite fille s'agrippa de toutes ces forces, à la veste de cet homme, elle ne voulait pas qu'il parte, qu'il la laisse ici, avec cet autre inconnu. Paul avait dû sentir son trouble, puisqu'il s'était tourné vers la fillette.

— Ne tant fais pas, tu n'as rien à craindre. Nous ne te laisserons pas seule, fais-moi confiance. Tu seras sûrement plus à l'aise sur cette chaise que dans mes bras, tu ne crois pas.

Malgré son ton rassurant, elle refusait de desserrer sa prise. Elle regardait tour à tour ces deux hommes, ils n'avaient pas l'air de vouloir lui faire de mal. Mais il valait mieux qu'elle reste vigilante, si ses propres parents avaient été capables de l'abandonner, en quoi seraient-ils différents ?


— Ce n'est pas grave Paul, dans l'éventualité où elle se sent plus en sécurité dans vos bras pour le moment, elle peut y rester. En disant cela, le Commandant Larment la regarda avec un grand sourire.

J'imagine néanmoins qu'elle n'est pas votre fille, sinon vous nous en auriez parlés. Alors racontez-moi tous, comment l'avez-vous trouvé ? Le questionna le Commandant.

Ma nouvelle vie... {En cours}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant