Brave

Chapitre 29.

L'Hiver touchait à sa fin et Maxine n'avait jamais été aussi heureuse de voir les jours se rallonger et la douceur revenir.
Il ne faisait jamais réellement très froid à Sète, le Sud de la France n'étant pas connu pour être l'endroit le plus froid de France, mais il y faisait quand même nuit trop tôt et cela jouait sur le moral de tout le monde.
En plus, le fait qu'il fasse nuit tôt était aussi un gros problème pour l'étudiante, puisque sa Mère se demandait toujours bien plus vite où elle se trouvait le soir, alors que quand il faisait jour, elle la laissait bien plus tranquille.
La théorie pouvait sembler être un peu stupide, mais elle était véridique.
Entrant dans son salon, son regard rivé sur sa conversation avec Clémentine, la brunette se dirigea vers le canapé, tout en répondant au dernier message plein d'humour de sa petite amie.

- Alors c'est comme ça que tu accueilles ta tante ? Retentit une voix qui lui fit presque lâcher son téléphone.
- Léa ? Qu'est-ce que tu fais-là ? Constance sait que tu es rentrée de ton reportage ?
- Oui c'est moi, je suis venue voir ma nièce préférée, ne le dit pas à ta sœur, et non, Constance ne sait pas encore que je suis rentrée, je me suis dit que nous pourrions aller manger ensemble toutes les 3 ce soir pour fêter mon retour.

A la mention d'un dîner le soir même, Maxine essaya de ne pas montrer sa déception.
Elle avait prévu une séance d'entrainement avec Clémentine et ensuite un bon repas devant un bon film avec cette dernière, Constance et Alexandra devant leur servir d'alibi pour la soirée.
Mais si Léa voulait manger avec elle et Constance, autant dire qu'elle pouvait oublier la soirée au calme qu'elle avait prévu avec sa copine.
Ah moins que Laura ne lui serve d'alibi si elle ne travaillait pas...

- Et bien j'aurai adoré manger avec toi Tata, mais j'ai le triathlon qui arrive, je suis censée partir dans une demi-heure pour retrouver ma coach pour m'entrainer là...
- Ah oui, ta Mère m'en a parlé. Tu t'entraines avec ta Professeure de Sport c'est ça ?
- Yep, Clémentine Duval, elle est plutôt cool, sauf quand elle me fait courir 10 tours de terrain quand j'arrive en retard.
- Oh ma pauvre petite chérie... Et pourquoi nous n'irions pas chercher Constance et ensuite nous irions toutes les 3 à ton entrainement. Comme ça je pourrais voir tes progrès et rencontrer cette fameuse Mademoiselle Duval.

Maxine soupira intérieurement, sachant parfaitement qu'elle n'avait vraiment aucune chance de réussir à passer sa soirée avec sa copine maintenant que sa tante avait décidé qu'elles passeraient la soirée à 3 avec Constance.
Tout le monde était bien trop têtu dans cette famille de toute façon, mais Léa l'était encore plus.
Cela avait surement à voir avec ses activités de journaliste qui l'obligeait toujours à creuser pour mener à bien ses investigations.

- Très bien, mais je te préviens, tu ne me fous pas la honte ! Sinon la prochaine fois je te laisse à la maison !
- Moi ? Te foutres la honte ? Je pense que tu me confonds avec ma très chère Grande Sœur, ici on est cool !

Levant les yeux au ciel devant les pitreries de sa tante, Maxine se laissa tomber sur le canapé, envoyant rapidement un message à Clémentine, se plaçant de façon à ce que sa tante ne voit pas ses messages.
La dernière chose qu'elle souhaitait était encore que celle-ci ne voit quelque chose de compromettant.

- Alors ? Tu comptes me parler de la personne à qui tu envoies des sms où je vais devoir deviner ?
- J'envoie simplement un message à Alexandra, je l'aide avec son devoir d'anglais, elle est toujours aussi nulle en langue, ça en serait presque hilarant si nous n'avions pas un petit quelque chose appelé le BAC en fin d'année.
- Alexandra hein ? C'est donc elle la fameuse petite copine dont m'a parlé Esther ?
- Qu'est-ce que... Oh je vois, tu es juste là pour essayer d'avoir des informations, pas pour trainer avec ta nièce préférée... Et bien tu peux dire à ma sœur qu'elle peut aller se faire voir ! Non tu sais quoi, je vais lui dire moi-même et surtout, je vais lui rappeler de se mêler de ses affaires, tout comme toi d'ailleurs, rétorqua Maxine, sentant son sang bouillir.