DEJA VU - l.t + h.s (OS)

DO YOU GET DEJA VU ?

Tout l'univers
Nos deux cœurs sous la terre
Au milieu des failles où tout éclate
Se trouver un point d'impact
Sans toi

Pour être honnête, Louis n'avait jamais été un grand amateur des soirées organisées par des gens du même âge que lui. Il avait toujours trouvé ça cliché, il n'avait jamais compris tout l'engouement autour de tout cela, et ça ne lui avait fait plus envie que ça. L'alcool à volonté, la musique sur un volume plus que exagéré, les corps des gens dansant sans aucune limite. Tout ça ne lui avait jamais plu. Il avait toujours préféré rester dans sa chambre pour lire un livre en écoutant sa musique dans son casque audio. Ce genre de soirée avait toujours été un de ses péchés mignons et, aussi ringard que ça puisse paraître, il n'avait jamais voulu échanger ses heures de tranquillité contre ce que ses amis faisaient, approximativement, tout le temps. C'est-à-dire, boire toute la nuit sans aucune pause tout en embrassant des inconnus qui dansaient pile à côté d'eux. Vraiment, ça n'avait jamais été son trip. Des gens avaient beau eu la gentillesse de l'inviter en boucle, il n'y avait jamais cédé. Sa chambre et ses bouquins étaient toujours passés en premiers. Parce que Louis était quelqu'un qui avait pas mal d'habitudes, et qu'il détestait ne pas les respecter.

Seulement, quatre mois auparavant, cela aurait toujours fait partie du présent ; Aujourd'hui, c'était enfoui dans le passé.

Tout ce beau discours faisait désormais partie d'une période oubliée pour Louis, et on pouvait appeler ça le Avant. Avant Harry, avant l'amour, avant les regards, avant les rumeurs, avant que son cœur se fasse écrasé sur le sol en milles morceaux devant tout le monde. Il y avait un nombre infini d'appellations que l'on pouvait utiliser, mais valablement, le châtain n'avait aucune envie d'en mettre une. Car cela rendrait tout ça trop réel, et il avait encore du mal à supporter que sa vie soit devenue aussi triste à cause d'une simple phrase qu'il n'aurait jamais voulu entendre résonner dans ses oreilles.

« C'est fini, je veux rompre. »

Il n'aurait jamais pu deviner que ces simples mots auraient un impact aussi important sur son quotidien. Que ces lettres dites il y a cent quarante-trois jours aurait pu l'affecter à ce point, lui qui n'était pas du genre à se laisser abattre aussi facilement. Mais, après deux ans de relation, cela aurait été étrange que ça ne le blesse pas. Surtout quand celle-ci n'était rien d'autre qu'un rêve éveillé ; Parfaite aux yeux de Louis. Quand on voyait à quel point il avait l'air abattu et à quel point il avait lâché prise depuis, se dire qu'il était celui qui avait prononcée cette fameuse phrase paraissait invraisemblable.

Mais pourtant, c'était la malheureuse vérité. Louis s'en rappelait. Il s'en rappelait presque trop bien, d'ailleurs. Car il n'arrivait pas à sortir cette scène de sa tête. Celle où il était en larmes au milieu d'un couloir, en train de dire à celui qu'il considérait être son premier amour que c'était fini et qu'il n'avait plus envie de faire semblant. Qu'il était devenu trop faible que pour pouvoir gérer tous ces drames qui s'enchaînaient à la file. Que c'était devenu trop difficile, et qu'une occasion comme celle-là ne se représenterait plus.

Il avait fait du mal à tout le monde, en mettant fin à cette relation. Et on aurait pu croire qu'il avait été le premier à en souffrir, mais lui-même n'était pas sûr de cela. Il était persuadé qu'Harry avait autant souffert que lui, ce jour-là. Parce qu'il avait vu le regard que celui-ci lui avait jeté lorsqu'il avait prononcé tout son monologue, et que Louis connaissait Harry comme sa poche.

Le bouclé avait eu l'air détruit, complètement incapable de se retenir de pleurer alors qu'il faisait tout pour contredire Louis. Il criait que ce n'était pas juste, qu'il devait l'écouter. Il secouait sa tête dans tous les sens en répétant qu'il n'avait pas le droit et qu'une relation comme la leur ne pouvait pas avoir de fin. Parce que Harry aimait Louis, et que Louis aimait Harry. Et qu'aux yeux du bouclé, c'était tout ce qu'il fallait pour que ça fonctionne.