Chapitre 27

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Le noir, le vide. C'est ce qu'à cet instant précis pouvait ressentir Natasha. Elle ne savait plus où elle était, ni qui vraiment elle était. Elle respirait ca s'était certains. Son esprit s'éveilla et tout se réassembla. L'église, le sous sol, la découverte, les tableaux, les dossiers puis la fléchette. En a peine une seconde elle était tombé lourdement au sol, ne se souvenant plus rien par la suite. 

Maintenant elle était là, plonger dans le noir. Elle reprit peu à peu conscience et commença à sentir se qui se trouvait autour d'elle. Le béton, en contact avec son visage, était froid et humide, signe qu'elle devait sans aucun doute être dans un sous sol. Puis vint cette sensation de métal froid et douloureux sur ses poignets, attaché dans son dos. Enfin le gout fer dans sa bouche, chaud et visqueux, signe qu'elle avait sans aucun doute pris un coup au niveau de la mâchoire. 

Elle resta là, allongé en silence, pendant un temps incertain, qui lui sembla être infiniment long. Puis son esprit dévia sur  [y/n]. La jeune espionne enveloppa l'esprit de Natasha et  instantanément son cœur ralentit, il devient de plus en plus lent, plus calme. Puis elle repensa à son regard, à cette façon qu'elle avait de la regarder avec tout cet amour, cette compassion et surtout cette humanité. Cette humanité que Natasha n'avait qu'avec elle, en sa présence. Cette humanité qu'on lui demandait d'éteindre. Qu'elle avait éteint, non pas par choix mais par nécessité. Cette nécessité de devoir être déshumaniser pour tuer, pour détruire, pour consumer. Pendant plus de la moitié de sa vie Natasha avait été incomplète, comme un miroir brisé en millier de morceaux qu'on aurait tenté de recoller mais en vain, les pièces du puzzle refusant de se reformer ou de s'imbriquer. Cette déshumanisation venait du faite qu'elle soit une femme brisé. Une femme brisé qui ne savait pas comment aimé les autres mais qui ne demandait que ca. Alors elle était rentrer dans les cases, elle exécutait les ordres pour avoir un semblant d'amour de ses bourreaux. Mais que se passait-il lorsqu'elle devenait elle même son propre bourreau? Comment pouvait-elle aimer? Et que se passait-il lorsqu'on venait toquer à sa porte en demandant de découvrir la vraie Natasha? Elle l'a fermait aussitôt, de façon violente et froide par peur du monde. Et pourtant [y/n] était là. Elle avait toquer et avait réussi à rentrer. Elle avait bousculer tout ses codes, tous ses principes. Elle était là, de façon innocente, ne demandant qu'à aimer Natasha, qu'à la découvrir, à l'aimer. L'aimer? Quelqu'un était donc capable de l'aimer? Natasha se surpris à cette pensée. 

L'amour est un fléau. Une malédiction. L'amour vous donne tout, vous consume, vous rendant accro à lui et ce qu'il vous fait ressentir. Mais que se passe t-il lorsqu'il n'est plus là? Lorsque l'être aimé vous est arraché? Vous souffrez. Encore et encore. Vous êtes vivant, mais qu'en est il de votre âme? Une part de vous s'arrache avec elle à cet instant. De façon violente, horrible, insoutenable. Pendant une fraction de seconde vous ressentez cette partie de vous qui meurt. Cette douleur qui vous marques au fer rouge dans votre poitrine. Cette douleur que l'âme ne peut oublier. Alors vous tentez de respirer. Vous faites rentrer de l'air dans vos poumons mais il ne semble pas avoir l'effet escompter. Puis vint les larmes qui montent. Elles sont salés, brulantes, aveuglantes, elles viennent mourir sur votre visage, remplissant vos yeux, tentant de vous aveuglé pour que l'espace d'un instant tout ceci ne soit qu'un cauchemar. Puis enfin se moment, où votre esprit manque de s'effondrer. Mais vous refusez. Vous refusez  car vous savez que si vous ne vous vous effondrez ne serait-ce qu'une fraction de seconde, vous ne remonterez pas. Alors vous faites taire tout ca, vous essuyez vos larmes et vous enclenchez le pilotage automatique. Votre esprit ne pense plus, ne réfléchit plus.  Il exécute une série d'ordre à la suite, l'empêchant de réfléchir, de pensé, de relâcher sa garde. Puis vint la déshumanisation. Cette étape où rien ne semble pouvoir vous atteindre. Vous êtes là mais ce n'est pas vous. Vous n'avez aucune expression, aucune sensation, rien. 

Et [y/n] est arrivé. Et comme une tornade elle a tout chambouler, ramenant à Natasha cette humanité dont elle ne voulait plus. Ramenant Natasha à la vie elle même. 

La rousse fut ramené à la réalité par les néons qui s'allumèrent tous d'un seul coup. La lumière l'aveugla dans un premier temps, puis ses yeux s'adaptèrent. Elle découvrit alors la pièce, avec une chaise, une table. 

L'espionne tenta alors de se relever et finis par s'adosser contre le mur. Elle resta là encore à attendre, tentant de comprendre ce qui pouvait bien se tramer. Puis elle entendit des talons, claqué contre le sol, se rapprocher peu à peu de la salle où elle se trouvait avant de se stopper devant la porte. La poignée s'actionna et la porte s'ouvrit. Une femme, blonde, habillé d'un tailleur lui allant parfaitement. Elle s'approcha lentement de Natasha qui n'osait plus bouger, ni respirer, persuadé que tout ceci n'était qu'un horrible cauchemar. 

La femme s'approcha alors de la rousse avant de s'accroupir devant elle, plongeant ses yeux brun dans les prunelles vertes de l'espionne. C'était impossible. 

...: "Bonjour mon ange, je t'ai manqué?" 

La voix suave et rauque de la blonde donna des haut le coeur à Natasha. C'était impossible. Irréel. Un cauchemar. 

C'était Elizabeth. 

Couvre moi (Black Widow X Reader)Where stories live. Discover now