CHAPITRE.03

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CHAPITRE TROIS
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𝙬𝙚 𝙬𝙚𝙧𝙚 𝙟𝙪𝙨𝙩 𝙩𝙬𝙤 𝙨𝙞𝙢𝙥𝙡𝙚 𝙗𝙤𝙮𝙨 𝙚𝙭𝙥𝙡𝙤𝙧𝙞𝙣𝙜 𝙨𝙚𝙡𝙛-𝙙𝙞𝙨𝙘𝙤𝙫𝙚𝙧𝙮

𝙬𝙚 𝙬𝙚𝙧𝙚 𝙟𝙪𝙨𝙩 𝙩𝙬𝙤 𝙨𝙞𝙢𝙥𝙡𝙚 𝙗𝙤𝙮𝙨 𝙚𝙭𝙥𝙡𝙤𝙧𝙞𝙣𝙜 𝙨𝙚𝙡𝙛-𝙙𝙞𝙨𝙘𝙤𝙫𝙚𝙧𝙮

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TIMOTHÉE

France, Landes

Lundi 11 juillet 2022

11:43

DANS LA MATINÉE, nous nous sommes encore fait sermonner par la coach, cette pimbêche à l'allure d'un prédateur comme dirait Mike, je rigolais intérieurement en y repensant. En voulant plonger, un camarade s'était fait un plaquage sur le ventre, car ce dernier avait raté son départ ; ce n'était pas beau à voir. Après cela, j'étais revenue au mobile-home pour me reposer. Nous avions discuté avec mes parents de tout et de rien, et ensuite, j'étais parti dans ma chambre pour reprendre ma lecture du roman que je désirais terminer pour en commencer un autre. La plume d'André Aciman était fascinante à mes yeux, il pouvait retranscrire toutes les émotions qui lui passaient par la tête. Mais le plus flagrant était l'esprit des protagonistes qui donnaient l'impression vague de nous faire emporter par une saison ou bien une météo bien précise au jour décrit par ces derniers. Mais rentrer dans les détails gâcherait l'esprit de ses œuvres, voilà pourquoi je décidais de promener mon Border Collie — Sparks — car ce dernier réclamait pour sortir. Il ne tenait vraiment pas en place ; c'était un chien hyperactif donc je pouvais, en quelque sorte, le comprendre. Je sortais alors la laisse et lui accrochais autour de son cou, il était fou de joie, parce qu'il sautait un peu partout autour de moi.

— Calme-toi ! Arrête de gigoter comme ça... Bon, j'y vais ! Déclarais-je à mes parents.
— Oui, à plus tard. Disait mon père qui était en train de regarder la télé avec un café à la main.
— Tu feras attention sur la route, je n'aimerais pas que Sparks grogne sur une personne quelconque... Me prévenait ma mère.
— Mais maman, c'est un chien.
— Je sais, mais évite le plus possible le contact avec les gens, surtout ceux qui sont avec d'autres chiens. Et s'il fait ses besoins, tu ramasses avec les sachets à excréments que j'ai achetés l'autre jour, s'il te plaît.

Je soufflais.

— C'est une blague ? Tu as vu comment elles sont immenses ?
— Timothée. Disait-elle d'un ton plus sérieux.

Je roulais des yeux.

— Arg... Très bien.

Je prenais un sac à dos et mettais le rouleau de sac-poubelle bleu et les gants dans ce dernier. Je sortais enfin dehors en me dirigeant à côté de la forêt, observant les moindres faits et gestes de mon chien. En réfléchissant, je savais que je pouvais esquiver les excréments de Sparks, car entre nous, je n'avais vraiment pas envie de ramasser ces choses monstrueuses et malodorantes, surtout ceux de mon chien. Ce dernier était vraiment grand, donc qui disait grand, disait grands besoins ; je ne voulais en aucun cas le faire. Je m'enfonçais alors dans la forêt pour que personne ne me voie faire cette astuce ingénieuse, regardant tout autour de moi s'il y aurait quelqu'un qui m'aurait suivis, mais il n'y avait que moi et Sparks.

— Bon, il est temps de faire tes besoins, mon grand. Déclarais-je en secouant un peu la laisse en cuire rouge.

En observant mon chien, je remarquais que sa queue remuait de droite à gauche, de plus son pelage était de couleur noir et blanc comme une cravate, ses yeux étaient verrons — celui de droit était bleu et celui de gauche était vert — cela lui donnait un charme très singulier. Une voix plutôt familière parvenait à mes oreilles, je me retournais alors et voyais Zack avec un sourire en coin.

— Ah, la fameuse technique... (je me suis fait légèrement grillé.)
— Attends... tu la connais aussi ?!
— Pourquoi le camping est aussi propre, à ton avis ?
— Je ne sais pas... Ils n'ont pas envie de se « salir » les mains ?
— Exactement ! À chaque fois que je me balade près du lac, je vois toujours une personne promener son chien. Et maintenant, c'est ton tour.
— C'est le destin...

Il rigolait et nous nous dirigions sur le lac, les chaussures qui traînaient dans le sable et quand j'entendais les mouettes au loin, je prenais un bol d'air frais quand une brise d'air effleurait mon visage ; c'était vraiment agréable. Sparks était en train de renifler un peu partout autour de lui, la queue qui bougeait de droite à gauche et lorsqu'il relevait sa tête, son museau était plein de sable avec la gueule ouverte. Ce dernier était heureux, ce qui me faisait sourire. Je tournais ma tête légèrement sur la droite et voyais que Zack fronçait des sourcils de temps à autre, sûrement pour réfléchir à quelque chose. Sa bouche s'ouvrait et se fermait, je savais qu'il voulait me faire la conversation et je devais lui faciliter la tâche, car j'étais beaucoup trop gentil avec les personnes que je connaissais.

— Et donc... tu connais Mike et tes amis depuis combien de temps ? Demandais-je pour briser la glace.
— Bah, là ça va faire à peu près deux ans et demi, mais attends, je vais tout te raconter, tu vas voir, c'est plutôt iconique !
— D'accord. Disais-je en rigolant par sa réaction soudaine.
— Alors... si je me rappelle bien, on s'était tous rencontrés au bar, il y avait une soirée disco, donc nos parents nous avaient forcé à y aller. Dans cette même soirée, nous étions dans le coin billard et c'est là que Mike — le gars qui nous a sauvé la soirée — nous a proposé de faire plusieurs parties avec lui. C'est là que j'ai rencontré Mike et ses amis qu'il venait tout juste de se faire.
— Ah oui... il est vraiment extraverti !
— C'est vraiment un gars sympa.
— C'est ce que j'ai tout de suite vu quand il m'a proposé de venir avec vous à la plage.

Et qu'il avait usé de ses charmes sur moi quand il m'avait redonné le bracelet que je l'avais perdu... Pensais-je.

— Et il a eu raison ; je suis réellement content que tu sois des nôtres ! S'exclamait-il en souriant.

Je faisais de même et nous arrivions à un point d'eau ; Sparks n'attendait pas et se jetait sur l'eau pour la laper (et je m'étonnais encore qu'il eût soif...). Je retirais mes sandales de couleur bleu clair et faisais tremper mes pieds dans la source d'eau qui s'étalait jusqu'au lac ; c'était vraiment agréable par cette chaleur étouffante ! Je regardais alors Zack faire de même et il souriait quand ses pieds embrassaient la fraîcheur de l'eau. Ses cheveux bruns foncé bougeaient légèrement quand une brise d'air fraîche venait caresser son corps d'athlète. Ce dernier avait les épaules larges, la mâchoire carrée, une peau légèrement bronzée, un sourire narquois très distinct sur ses fines lèvres jerseys, il était très beau, mais Mike était dans mon viseur depuis le jour qu'on s'était rencontré. S'occuper était un fait, mais quand le jeune-homme avec qui j'avais partagé mon nom se mêlait à mes pensées les plus profondes, je ne pouvais plus rester de marbre face à ce problème ; il était devenu ce besoin que je n'avais pas eu avant.

Oh Mike, que m'avais-tu fait ? Pensais-je intérieurement.

Zack et moi nous quittions plus tard quand 16:00 avait sonné. Il m'avait parlé de ses anecdotes du camping et avait sympathisé avec Sparks ; c'était plutôt amusant à voir. Mes livres m'avaient retrouvé tout comme mon lit qui était plutôt confortable et douillet. Je ne pouvais m'empêcher de penser à quoi Mike faisait en ce moment...

Demain allait être une nouvelle journée, de nouveaux moments allaient être partagés ; j'avais vraiment hâte.

« Une vie est faite de détails, mais un détail peut changer une vie. » — Remi Goyer.

@-sxftlyytimee <33

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