L'ombre de la mort (Katsukixoc)

Chapitre 33 : Perte de contrôle

21h30, chambre d'Angel
Rouvrant les yeux difficilement, je regarde par la fenêtre du balcon pour constater qu'il fait complètement nuit dehors.

Moi : Il est quelle heure...? Me demandais-je en prenant mon téléphone. Déjà...

Me réveillant petit à petit, je me lève puis sors de ma chambre pour aller manger quelque chose dans la salle commune.
Je ne sais pas si les autres sont encore en bas mais j'espère que non car, malgré les paroles encore fraiches de Kōshi dans ma tête, je ne suis pas prête à croire que mon comportement puisse changer maintenant. Pourtant, tout ce que je veux est de me débarrasser de tout ce qui me fait me sentir comme ça... Vide.
Vide de toutes énergies positives.

Devrais-je en parler à mes amis ?
Je sais que je devrais mais parler de moi, de mes émotions et de mes sentiments est quelque chose que je n'ai jamais réellement fait. Je ne sais juste que les montrer; les décrire est quelque chose que je ne sais pas et que je ne veux pas faire.
La seule chose que je veux est d'être seule mais je sais que ce n'est pas vrai... ce n'est pas la vraie moi.

Moi : Pffffff... Soufflais-je épuisée de réfléchir autant.

Arrivée à la salle commune, je vois que tout le monde est encore là, y compris Katsuki et Izuku assis sur une des tables de la cuisine en train de discuter.

Moi : C'est là où je vais... Me plaignais-je en marmonnant.

Y Allant presque à reculons, je ne m'attarde pas trop sur eux puis cherche dans les placards de quoi grignoter.

Katsuki : Oi ! Ne fais pas comme si on n'existait pas. M'interpelle-t-il durement.

Mes membres se crispent soudainement et une grimace amer fait son apparition sur mon visage.
J'ai l'impression que je vais me faire gronder telle une enfant. Néanmoins, je n'ai pas envie de me laisser faire même si cela pourrait aggraver mon isolation par rapport à eux.
Ce n'est pas comme ça que je devrais me comporter pourtant...

Moi : Depuis quand tu fais ami-ami avec Izuku ? Toi qui cri tout le temps sur lui, c'est étonnant qu'il n'ai pas peur à ton simple contact. Répliquais-je d'un ton acerbe.

Katsuki : Répète un peu pour voir ! M'agresse-t-il presque en se levant derrière moi.

Sentant le contrôle sur mes émotions se perdre, mon esprit se trouble et les paroles de Kōshi me reviennent comme un écho. Seulement, je le sais, cela ne change en rien à la situation et la colère que je ressens en moi n'est pas quelque chose que je voudrais exprimer en premier lieu.
Ce n'est plus quelque chose que je contrôle mais quelque chose qui essaye de m'éloigner d'eux pour assouvir un désir qui ne l'est pas réellement.
Je n'ai pas besoin d'être seule mais d'être entourée... Kōshi me l'a dit lui-même.

Moi : Je te le répèterais autant de fois que tu le veux. Lui dis-je méprisante en me retournant vers lui.

Je n'ai jamais ressenti autant de colère en moi, que je voudrais pourtant rejeter à cet instant.
Pourquoi suis-je autant en colère ? Pour les éloigner de moi le plus possible ?
Pourtant, je l'ai bien compris, il ne faut pas que je m'éloigne d'eux.
Alors pourquoi ressentir autant d'émotion qui contredise ma réelle pensée ?
Pourquoi la psychologie humaine est aussi hasardeuse que ça !?

Moi : Je ne t'ai pas demandé de venir me parler et encore moins pour venir me parler comme un chien. Je veux juste prendre de quoi manger puis repartir dans ma chambre. Rajoutais-je avec rage.

Je n'ai jamais vu quelqu'un avec autant de haine dans les yeux que Katsuki en ce moment.
S'il le voulait vraiment, il m'aurait déjà mit K.O depuis bien longtemps.