Chapitre 6 - Désir de vengeance et incompréhension

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Octobre 2005

Pendant quelques semaines, la haine consuma Drago, l'empêchant de dormir. Il la haït de toutes ses forces, de tout son être, de tout son cœur et se promit de la supprimer de ses propres mains, à la moldue, un sort impardonnable lui paraissant un châtiment trop noble pour une pareille garce. Et avant il allait lui arracher tous les ongles des mains avec une tenaille, un par année passée depuis sa disparition et trois autres pour les trois fois où il avait tenté de se supprimer. Peut-être comprendrait-elle alors la douleur qui avait été la sienne.

Puis des souvenirs sortirent du coffre-fort où il croyait les avoir perdu. Eux deux jouant à quatre mains sur le piano du salon bleu. Elle qui riait parce qu'il lui mordillait l'oreille. Elle faisant les cent pas dans la bibliothèque du manoir, discutant sans fin de la stratégie de l'organisation.

Elle qui gémissait contre lui.

Il sentit comme s'il l'avait sous le nez l'odeur sucrée de ses cheveux, le parfum doux de son cou et celui de mer qu'elle avait entre les jambes. Avec elle, il aurait voulu tout essayer mais elle refusait certaines choses, acceptant d'autres de loin en loin. Il avait fallu des semaines pour qu'elle accepte de le laisser l'embrasser partout et des mois pour qu'elle consente à descendre ses baisers plus bas que la taille.

Quand il la retrouverait, il se promit de lui faire exactement tout ce qu'il avait en tête, consentante ou pas.

Sa colère et son désir de vengeance tombèrent pour laisser en boucle une seule question, qui bientôt l'obséda, pourquoi avait-elle agi de la sorte ? Fait-on sciemment autant de mal à quelqu'un que l'on dit aimer ?

Sa consolation à l'avoir perdu avait été sa certitude qu'elle l'avait aimé. Mais peut-être avait-elle menti sur ce point, peut-être ne l'avait-elle jamais aimé, peut-être n'avait-elle jamais dépassé sa rancune. Elle savait très bien feindre ou mentir à l'occasion, se comportant ainsi en parfaite serpentarde.

Elle avait objectivement des raisons de le détester, il avait été odieux avec elle pendant toute leur scolarité à Poudlard. Les neuf mois d'amour avaient-ils réellement contrebalancé les six années d'insultes et de coups bas ?

Et peut-être plus que tout, elle le détestait pour ce qu'il lui avait fait dans ce parloir.

Ce qui pour lui avait été les gestes de l'amour, avait été pour elle peut-être une humiliation supplémentaire, et la pire de toutes.

Un Week-end avec Hermione GrangerWhere stories live. Discover now