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« J'attend le coeur ouvert, pour sentiment en retard. »
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17h37. Grandir d'un univers où l'ont sent qu'il est parallèle à celui d'Occident. Grandir dans les armes, dans la propagande, dans la violence, dans les exécutions en publique, dans l'idéologie que les kuffars doivent mourir, et venir en France et découvrir un tout autre monde, c'est troublant pour un enfant de dix ans. Je me battais , contre mes propres démons tout les jours. Je le fait encore aujourd'hui, ils sont juste moins présent. Quand tout les jours on t'annonce un décès, tout les jours tu te demande si tu survivra cette nuit, tout les jours, en voyant ta mère quitter le domicile, tu cours à son cou en pleurant tel un gamin à qui ont aurait refusé un tour en moto en te demandant si elle te reviendra saine et sauf, ou si on te l'emmènera dans un énorme sac à macchabée tâcher de sang qui aurait fui de son organisme pendant la lapidation. Quand tout les jours, ton père démontre ouvertement son dévouement et son amour inconditionnel qu'il ressent pour son fils , son premier fils, et qu'il se comporte comme un étranger à tes côtés. Quand tout les jours tu demande à papa où est-qu'il s'en va tôt le matin, ce dernier te répond qu'il va combattre dans le sentir d' الله. Autrement dit ; tuer.
Petit vous demandez à papa de vous apprendre à faire du vélo , je demandais au mien a apprendre à tuer.
Pour moi c'est la norme. Plus tard, j'ai supposé que mon frère et moi n'étions pas des enfants désiré, l'ennui c'est que se procurer des méthodes contraceptives en Syrie c'est aussi compliqué que d'empiéter sur le territoire. Parfois je regarde le plafond, et je me demande comment ma mère a pu tomber enceinte et nous accoucher sachant très bien les conditions et la vie aussi effrayante que choquante qu'elle allait nous offrir ? J'en ai jamais vraiment voulu à mon père. Il m'a jamais aimé dans tout les cas , il a toujours préféré Zaphir. C'était logique. Lui c'était le fils attendu, mignon, attentif, calme et joyeux. Moi j'étais le voyou, le malade, la brute, tout l'inverse de lui. A peine j'étais venu au monde que je causais déjà des problèmes conjugaux entre mes deux parents. J'avais déjà de nombreux problèmes respiratoires, il me fallait impérativement des médicaments mais en réfléchissant, rien qu'pour trouver des capotes c'était compliqué alors des remèdes, en plus pour un goss qu'il aimait meme pas ? Il allait pas s'casser la tête, juste me ramener un paracétamol importé clandestinement.
