chap 1: tout les mots de désespoir

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Le bus à disparu, tout comme elle et mon dernier espoir.

O.O

Tout acte à ses conséquences, me direz-vous, mais comment les anticiper ? Ce n'est susurrement pas moi qui vais répondre à cette question...

Deux mois, depuis ce jour ou je n'ai pas su anticiper les conséquences. J'aurai du aimer le sport, j'aurai couru plus vite et l'aurai rattrapée. Bien que au fond, je sache au fond, que ce n'est pas le sport le problème. Depuis, j'ai l'impression que tout est sur pause, le monde tourne, mais je reste statique et regarde les jours défiler. D'abord la fin du camp, puis le retour avec ma mère, la rentrée, les cours, dormir, les cours, encore et encore. J'avais commencé à fuir les moments avec des gens autour de moi, dont les repas. Je n'en étais bien sur pas exemptée mais je mangeais le plus rapidement possible le contenu de mon assiette et partais sans même envisager de prendre cinq minutes pour un dessert. J'aime le sucre mais ça ne vaut pas le coup. Plus le repas passait vite, plus vite je pouvais retrouver mon seul réconfort dans ce bas monde : mon lit. Du moins, le seul qui m'est accessible.

Je me précipitais dans mes draps, fermant les yeux. J'ai besoin de sentir ses bras m'enlacer, sa chaleur réveiller mon cœur et son souffle mettre des frisson sur mon corps. Mais il n'y a que le froid. Personne ne me réconforte, elle ne me dis pas que tout vas bien, elle ne me dis pas que je ne suis plus seule. Elle n'est pas là. Mais je ferme les yeux, me concentre et imagine. J'imagine son bras sur mon ventre, sa poitrine sur mon dos, sa tête dans mon cou, ses doigts dessinant des cercles sur ma peau. Et j'inspire difficilement au début, je la sens, je sens que elle est là. Je sens ses bras m'entourer, ses jambes entrelacer les miennes et sa voix me disant qu'elle est là. Puis une grande inspiration, je détend tout mon corps jusque là crispé. Maintenant que je suis dans ses bras, plus rien d'autre ne compte. J'expire, elle disparaît. L'air de mon poumon est parti en emportant avec lui son corps, son souffle, sa chaleur et son parfum fruité. J'ouvre les yeux et me retrouve seule, dans le noir. Par une lueur d'espoir, je me tourne, juste pour vérifier. Vérifier si elle est auprès de moi. Mais ma main ne touche que le matelas vide. Je me recroqueville en boule, ma respiration est saccadée, je ferme les yeux. Même si sa fait mal, même si en me rendant compte que ce n'est que mon imagination je souffre bien plus que le bien que sa présence éphémère m'a procuré, malgré ce mal disproportionné qui me ronge durant les heures suivantes, empêchant mon sommeil de me rejoindre, je sais que je recommencerai bientôt. Je serai faible à nouveau, mais c'est ce qui m'apaise. Même si ce n'est que l'espace de trois secondes, le temps d'une respiration, même si après je me sens encore plus mal qu'avant de l'avoir imaginer, je recommencerais.

Après ce genre de moments, je serrais contre moi et respirais l'odeur de son t-chirt qu'elle avais oubliée et que j'avais minablement subtilisé. Je le cachais bien sûr, ma mère n'étais au courant de rien. Elle devais se douter de quelque chose vu mon changement soudain de comportement. Bien que je veille à conserver mes notes, mon comportement en classe n'est plus aussi irréprochable. Je ne participe pas du tout, et lorsque l'on m'interroge je dis que je ne sais pas. Non pas car je ne sais pas, mais parce que je n'ai plus la motivation de parler, d'aider à faire avancer le cour.

Au lycée je voyais certains élèves me regarder de travers, je n'avais pas vraiment d'amis proches et, en même temps, ce n'est pas comme si j'essayais. Je savais d'avance que ça allait arriver, j'en ai assez parlé à mes campeurs pour reconnaître les signes. Après les regards de travers il y as eu les rires puis les remarques blessantes, et ensuite les bousculades dans les couloirs. Enfin l'histoire classique d'une fille qui s'en prend à une autre sans raison apparente mis à part conserver son image de big boss tyrannique. Et bien sur son copain s'en mêle puis ses copines et ça fini par elle qui souri en me regardant me faire tabasser par sa bande de toutous. Mais cette fois ci, je n'en pouvait plus. Je ne sais pas si c'est l'agacement de ce tabassage à répétition ou les causes particulièrement stupides, mais j'ai réagit. Je suis seulement tombée des barres asymétriques du cours de gym en EPS et j'ai malencontreusement atterrit sur le pied de l'amie de l'autre tyran. J'ai profité de l'inattention du copain pour retourner la situation et le ruer de coups ce qui as assez surprit le tyran et sa bande pour qu'elles ne réagissent pas. Bien évidemment c'est pile à ce moment là que un surveillant nous à vu alors qu'il n'a jamais remarqué quand c'était moi qui étais à la place du copain.

Une fois rentrée chez moi, pendant le repas que j'essayais de raccourcir le plus, ma mère voulu entamer le dialogue à table :

Ma mère: ma chérie ?

Moi:...

Ma mère : Clarke, explique moi !

Moi : Je déteste ce lycée, je déteste cette ville et cette maison voilà ce qu'il ce passe. Dis je, un ton de rancœur dans ma voix dépourvue d'espoir.

Après cette réplique, j'allai me coucher laissant ma mère bouche baie. Je détestai tout, à vrai dire, mais je ne pouvais pas tenir assez longtemps pour compléter la liste, je voulais m'isoler. Après ça, je ne suis plus allée au lycée pendant trois jours, ma mère n'a étonnamment rien dit. Puis elle à évoqué à table le fait de déménager, mais cela ne changerai rien à mon état.

Ma mère : si on déménage, je veut que tu te reprenne Clarke, compris ? J'accepte que tu aille mal, pour je ne sais quelle raison car même si je suis là pour t'écouter, je ne t'oblige pas à m'en parler. Mais dans ce cas il faut que toi aussi tu fasse des efforts, et je suis là si besoin que je t'y aide. Je veut avant tout ton bonheur ma fille, sache le, et je suis désolée de ne pas te le dire plus souvent, moi aussi j'ai des efforts à faire tu vois. Je vois dans son petit sourire qu'elle est sincère donc j'essaye de lui faire un sourire pour la remercier. Il y a quelques mois, on m'a proposé un job loin d'ici, mais je ne voulais pas t'arracher à ta vie. Maintenant ça n'a plus l'air d'être un problème, qu'en penses-tu? Elle souri en rigolant un peu, ce qui arrive à me décrocher un petit sourire.

Tu va voir, les plages sont superbes en Australie !



Recoucou, voilà j'espère que ça vous à plut :)

Ma nouvelle campeuse Tome 2Where stories live. Discover now