Les Pantins { Changkyun x Reader }

Finding Hope At 3AM

Cette nuit là je me sentais seule. La solitude me convient mais à ce moment précis je me sentais plutôt comme isolée, je ne sentais pas très bien. Perdue dans mes pensées à 3h du matin, embrouillée par tant de questions, les mêmes depuis toujours, probablement les mêmes pour toujours.
Je trouvais refuge dans la verrière de la maison de vacance, là où je logeais chaque automne avec mes amis les plus proches.
Il pleuvait, faisait froid, ce n'est en général pas un temps qui plaît. Mais moi? Il me rassurait. Je m'y sentais mieux, comme si le temps et moi étions tout les deux en harmonie. J'y trouvais une certaine paix.
J'étais assise près du petit chauffage, sur les coussins au sol, emmitouflée dans mon sweat-robe noir. Mes cheveux prunes tombaient sur mes joues et pourraient presque essuyer la larme qui y coulait.

Et puis, cette nuit la, protégée de la pluie dans cette véranda de verre, je n'étais plus seule. Je ne l'ai plus jamais été.
Changkyun est venu en courant, sous l'averse, avec quelque chose qu'il tenait fermement dans les mains.
Trempé il m'a dit :
'on voulait te tenir compagnie le café et moi'.

Je voyais son visage, rassurant, sous la lueur des bougies se trouvant la.
Un visage doux, qui inspire confiance quand on le connaît bien.
Kyunie est la tendresse et la passion incarné. Il détient une aura à en couper le souffle et il ne le sait même pas. Capable de briser votre cœur tellement l'aimer est insoutenable. Et capable de vous sauver en un mot, un regard, un geste.
De vous faire pleurer et sourire en même temps.
Et à ce moment là, devant moi, dans son hoodie aussi noir que ses cheveux, trempé, il m'a fait sourire.

Il m'a tendu cette tasse que j'ai pris aussitôt.
Mon sourire était ma réponse. Il savait à quel point j'aimais le café.
J'ai pris une gorgée mais le voir debout sans savoir où se mettre comme un enfant m'a interrompu.
Posant ma tasse je suis allée lui chercher de quoi se réchauffer, de quoi l'essuyer. Je l'ai tiré par la manche doucement en lui indiquant où s'asseoir. J'ai pris tout ce que je pouvais prendre; les plaid, des torchons, mes manches. Je passais lentement sur son visage, comme si j'avais peur de l'abimer, de lui faire mal. Il me regardait timidement mais soutenait son regard. J'ai détourné les yeux de peur qu'il sonde mon âme. Il en avait le pouvoir.
Je ne suis pas facile à déchiffrer mais je pense que depuis peu j'ai donné ce droit à mon meilleur ami.

On a commencé à parler, de tout et rien. À révolutionner le monde en regardant au loin. A se poser des questions existentielles, quelques fois dures sans jamais laisser échapper un seul sentiment négatif. Tout n'était que paix, calme... Puis on a ris, comme des enfants, pour rien, assis l'un en face de l'autre. On comblait ce silence, comme si grâce à nous cette notion n'avait jamais existé. Et même lorsque nous avons arrêté de parler, soudainement, le silence n'était pas pesant, prétendant être la troisième personne sympathique de la pièce.
On avait juste à être là et se regarder dans les yeux, moi buvant mon café et lui tripotant les manches de son sweat noir.

Je n'y faisais pas attention jusqu'à la, mais j'avais froid. Je me suis mise à frissonner, légèrement, mais assez pour qu'il le voit et s'en alerte:
'Je vais descendre te chercher de quoi te réchauffer'
'Reste ici Kyun. J'ai pas froid ' j'ai dit en souriant à moitié.

Il a insisté en soufflant car il était évident que je subissais cette nuit glaciale à contre coeur.

Je me suis levée, me mettant vers la porte, comme pour l'empêcher d'y aller et en répétant: 'je n'ai pas froid', le provoquant, à mon habitude.

Il me regardait sans émotion, faussement exaspéré, s'avançant vers moi d'un pas lent.

' mh tu me crois pas? ' j'ai dit un ton taquin, le sourire en coin.