My painter - taekook

.2

J'me fait du mal.
J-41.

2 septembre.

« Hier, un élève que je connais peu est venu me parler. Taehyung. Je pense réellement que j'ai gravé son sourire dans ma mémoire, tant il était singulier. » dimanche, 2 sept. 2020.

Jungkook était sociable, il attirait les gens comme des aimants. Chaque personne représentait, dès la rencontre, quelque chose de différent. Néanmoins, une personne sortait du lot. Lui.

Outre son sourire unique, et son visage parfaitement harmonieux, le brun trouvait chez lui une certaine aura particulière. Il semblait facile de cerner les gens, surtout leur intentions qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Pour, lui, ce n'était pas le cas. Le lycéen avait beau se rejouer la scène des centaines de fois, il ne comprenait pas. Et pour une fois, une étincelle vint allumer ses émotions, jusque là éteintes.

Leur dernière interaction se termina par l'échange de leur numéros de téléphone respectif, Jungkook ne savait pas pourquoi il avait accepté. Ni ou cela allait l'amener, mais sa vie, ou du moins ce qu'il en restait, méritait un vent de fraîcheur. Une braise peinte par cet extravagant artiste, auquel le jeune homme ne cessait de penser.

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Dimanche. Jungkook haïssait ce jour. Il était comme quelque chose qu'on redoutait mais qu'on attendait aussi. Notant ainsi la fin, mais aussi l'extrémisme d'un début. Ce jour paraissait vide, si il devait choisir une couleur à lui associer, il choisirait sûrement le gris. Maussade et doux. Pas le noir, non, c'était trop brut.

Ce qu'il détestait par dessus tout dans ce jour, c'est le trou noir qui grandissait en lui. En effet, la semaine il réussissait à se sentir vivre, ou du moins à faire semblant. Avec les cours, le sport, sa famille, les sorties...Or, le dimanche était souvent symbole de repos, chez soi.

Et ça, l'adolescent n'en pouvait plus. Ce masque qu'il arrivait tant bien que mal à coller sur son vrai visage le reste du temps, semblait glisser, presque fondre sur sa peau en ce jour. Ses émotions et ses pensées prenaient le dessus sur lui-même. Il était envahit par toutes sortes d'idées sordides.

Puis, il haussa les épaules.

Après tout, ce n'était qu'un vaste cercle. Demain, il ira mieux. Bien que dimanche prochain, cet état reprendrait possession de lui. Se levant de son lit, et lâchant enfin le mur qu'il fixait depuis environ deux heures, il se déplaça entendant ses propres pas sur le parquet. Ses derniers résonnaient fortement, dû à la présence unique du brun dans sa maison. Effectivement, ses parents sortaient, souvent, tout le temps en fait. Et il n'avait pas eu la chance d'avoir un frère ou une sœur.

Alors, tout en allumant son téléphone il se rendit dans la cuisine. Si il devait choisir un jour à associer à ce lieu, ce serait le dimanche. Un cercle vicieux se mettait souvent en place dans sa vie finalement. Réunissant ainsi, tous ses démons.

Un paquet de chips, une bouteille de coca, des bonbons, un sandwich, des brioches, des barres de céréales, des nouilles ; toute la nourriture présente finissaient dans ses mains. Est-ce qu'il allait réussir à avaler tout ça ? Non. Qui le pourrait ?

Il le savait.

Pourtant il continua de se servir, jusqu'à ne plus avoir de place dans ses bras. Même en étant seul il jouait sur des illusions, et des mensonges.