Chapitre 21 : L'attaque surprise

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Alix ne se souvenait pas d'avoir aussi bien dormit depuis des lustres. Sa dernière nuit paisible semblait remontait à si longtemps. Elle ne s'était pas reposer sur un vrai matelas depuis des siècles. Ce confort qu'était un foyer lui avait manqué. Interrompant son doux sommeil, elle entendit de faibles rires. Elle ouvrit les yeux pour apercevoir le même plafond sur lequel elle les avait fermés la veille, tard dans la nuit. Elle tourna par la suite la tête sur sa gauche pour apercevoir Bain et Tilda, l'ainé et la cadette des enfants de Bard. Tous deux tentaient bien que mal de manier les armes de la Wolferin, commençant par comprendre comment faire sortir les lames des manches. La rousse sourit à cette vision, bien qu'un poil inquiète que le jeune homme ne transperce le crane de sa sœur, le manche pointé sur cette dernière.

La semi-louve les salua de la main lorsqu'ils relevèrent les yeux vers elle. Elle ricana légèrement par la suite une fois qu'ils s'enfuirent, prit au fait. Les deux armes furent délaissées sur la chaise là où Alix les avait laissés avant de s'endormir sur le canapé. Mais le sourire de la rousse s'effaça doucement lorsqu'elle se souvint que c'était ce matin-là que les Nains se dirigeraient vers la Montagne avec le fort espoir de parvenir à trouver la porte avant la tombée de la nuit. S'ils y parvenaient, cette ville serait mise en feu et en cendre à la tombée de la nuit...

La Wolferin se leva finalement, sachant qu'elle ne parviendrait à retrouver le sommeil. Tout en réenfilant son large manteau noir en cuir de voyage, elle se dirigea vers la cuisine où Bard et Sigrid faisaient visiblement de la cuisine. Alix devait admettre que cela lui était nouveau. Un quotidien de la sorte, elle n'en avait jamais eu. Vivre sous le même toit, avoir des enfants, travailler pour gagner sa vie, c'était quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Elle qui avait toujours survécu en tant que sauvage dans la nature, a chasser pour se nourrir, a roder le soir dans les tavernes, à marcher sous les fortes pluies d'un royaume a l'autre, de combattre des orques. Il s'avérait qu'il existait un tout autre mode de vie que le sien.

- Vous ne devriez peut-être pas laisser trainer vos armes, lui conseilla alors Bard en pointant les deux manches, de première vue inoffensifs.

Alix eut un faible sourire et les récupéra avant qu'un imprudent ne cherche à comprendre leur fonctionnement et ne se l'enfonce dans l'œil.

De leurs côtés, Bofur, Oin et Fili, aidant Kili, qui allait de plus en plus mal, à marcher, se dirigèrent vers la demeure du Maitre qui s'apprêtait à rentrer dans l'immense bâtiment.

- Attendez ! S,il vous plait, appela le blond. On a besoin d'aide. Mon frère est malade.

- Malade ?! répéta le Maitre en sortant un mouchoir de sa manche. Mais... Mais c'est contagieux ! Reculez. Alfrid, Alfrid ! Ne les laisse pas s'approcher.

- S'il vous plait, il nous faut des remèdes, plaida Oin, son cornet fracassé à son oreille.

- Ai-je l'air d'un apothicaire ? lâcha l'homme au mono sourcil. On n'en a pas assez fait pour vous ? Le Maitre est un homme occupé. Il n'a pas de temps à perdre avec des Nains malades tel que vous. Partez ! Vous entendez ? Fichez le camp !

Sur ces mots, les deux Hommes leur tournèrent le dos et gravirent les dernières marches avant de disparaitre dans la demeure. Les quatre Nains se firent rapidement chasser par les gardes afin de dégager le plancher.

Bofur s'approcha des deux frères, l'air désespéré.

- On fait quoi maintenant ? Il ne tiendra pas longtemps comme ça.

- Alix ? proposa Oin.

- Elle ne semblait pas d'humeur à nous revoir hier soir, répliqua Fili. Elle doit être partit de toute façon.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖Where stories live. Discover now